Christian Etchebest à Rungis

: cuisine décevante

: cuisine correcte

: cuisine intéressante et gourmande

: cuisine de haut niveau… à tous les niveaux

: cuisine exceptionnelle

On ne change pas un concept qui gagne

Et de 5 ! Christian Etchebest continue son maillage de la capitale et déborde aujourd’hui jusqu’à Rungis, lieu pour le moins emblématique de la nourriture sous toutes ses formes, de toutes ses origines et de tous les styles. Pas de problème d’approvisionnement donc, c’est un premier point et non des moindres. Pour les poissons c’est réglé puisqu’il travaille avec le groupe Pavillon France, la marque phare des produits de la pêche française, en tout cas pour les volumes.

Le restaurant ? Vaste, lumineux avec ses grandes baies vitrées, grand comptoir qui permet des grignotis virils sur le pouce, table d’hôtes, et vaste cuisine ouverte en fond de salle. En cuisine, Christian Etchebest bien sûr, mais surtout Stéphane Bertignac, vieux compère et complice qui a partagé le travail de Christian Le Squer chez Ledoyen pendant dix bonnes années. Le concept est bien rodé et on ne change pas une carte qui gagne. On retrouve sans surprise les classiques du genre et les signatures Etchebest. De la charcuterie, des pâtés en croûte, des planches d’Eric Ospital, des pièces de bœuf, du civet et des poissons.

Des couteaux à gogo, des Saint-Jacques, un beau Pavé de daurade ou de merlu,

et des arrivages d’une fraîcheur exemplaire comme tous les autres produits, sans surprise avec un tel emplacement. On retrouve avec bonheur, le riz au lait, les petits pots de crème et la fameuse tarte au chocolat.

Un nouvel Etchebest est arrivé, original par sa situation et classique par sa cuisine, bien en phase avec son environnement. Il y a des chefs comme ça qui vous rassurent, les Etchebest, Camdeborde, Doucet, Matthieu Garrel, et bien d’autres. Ça nous change des traits de sauce et des espumas fumeux, des virgules et des pointillés. Ici, la ligne est claire et va droit au but. Pourvu que ça dure…