jeudi 17 septembre 2015

On n'a pas tous les jours 40 ans

Alors, quand ça arrive, ça se fête. Mieux, ça se célèbre. Au moins.

Non, ce n'est pas moi qui ai 40 ans aujourd'hui, c'est ELLE.

Il y a 5 ans déjà, je lisais son blog sans manquer aucun billet, parce que j'aimais tant son style, sa fraîcheur, sa sincérité.

Il y a 5 ans, je lui ai envoyé un mail pour lui dire tout le bien que je pensais de ses écrits, dans l'espoir aussi de la rencontrer car nous n'habitions pas loin l'une de l'autre.

Il y a 5 ans, elle m'a proposé d'essayer un cours de zumba avec elle, il fallait nous voir pour cette première rencontre IRL, tout en sueur (surtout le cuir chevelu...), rouges comme des tomates, braver nos complexes, notre timidité et peut-être aussi la peur du jugement.

Et puis, il y a eu un chocolat chaud (what else ?) partagé dans un salon de thé.

Et puis, il y a eu toutes ces années qui ont suivi et qui ont vu notre amitié se consolider.

Une amie qui ne me juge jamais, alors que, bien souvent en la quittant, je me dis qu'elle doit me prendre pour une frappadingue avec tout ce que je lui raconte.

Une amie qui m'écoute toujours quand j'ai besoin de m'épancher, de râler (beaucoup ! souvent !) sans jamais manifester la moindre impatience.

Une amie qui ne s'offusque pas quand parfois j'ai moins le temps, moins envie, parce que je suis humaine et pas toujours au top.

Je crois savoir que ce petit changement de décennie ne la laisse pas insensible, alors j'avais simplement envie de lui dire
que je l'ai trouvée rayonnante hier matin,
que j'ai envié sa ligne retrouvée depuis qu'elle a repris le sport,
que je l'admire pour la ténacité qu'elle met à faire un boulot qui la passionne,
et que je suis VRAIMENT frappadingue, mais juste un peu.

Pluie de chocolat sur toi !







mercredi 20 mai 2015

la quarantaine rugissante : mes objectifs

photo : we heart it
Dans 15 mois, j'ai 40 ans. C'est encore loin et en même temps, c'est demain.

J'ai fêté mes 20 ans à New-York, c'était la grande classe mais surtout le fruit du hasard des dates. Une année inoubliable, une fête improvisée par ceux qui m'accueillaient avec beaucoup d'affection et de sincérité.

J'ai fêté mes 30 ans dans un jardin, en petit comité, une surprise préparée par Jules. Lolotte courait partout, Chacha venait de naître, on ne peut rêver plus beau cadeau que ses enfants quand on a 30 ans.

Je ne sais pas encore ce que je vais faire pour mes 40 ans. J'ai envie d'une grande fête et d'inviter plein de gens que j'aimerais beaucoup revoir ;  et en même temps, je n'aime pas beaucoup être la "star" d'une soirée, je compte mes amis sur le bout des doigts, aurais-je peur que personne ne vienne ? Très certainement.

Je ne me suis jamais préoccupée du changement de dizaine, mais cette fois-ci, j'avoue que passer le cap des 40 ans me titille un peu. Parce que j'entamerai alors la phase descendante de ma vie, parce que je n'ai pas encore réalisé  tous mes rêves, parce que le temps file comme le sable s'échappe de mes doigts.

Bêtement (ou pas), j'ai fixé quelques objectifs à atteindre avant mes 40 ans, des choses réalisables et qui me tiennent à coeur. Pourquoi la quarantaine rugissante ? Parce que je suis du signe du lion et parce que j'ai envie de tout déchirer dans cette nouvelle dizaine !

OBJECTIF N°1 : ARRETER DE FUMER

20 ans d'addiction au tabac, ça suffit ! J'ai longtemps cru aimer cela, il me semble que j'en ai bien "profité". Mais là, je dis STOP, je me sens fatiguée en permanence, j'ai l'impression de ne jamais être à 100% de mes capacités. J'ai envie de faire plein de choses mais je manque d'énergie. Je suis terrifiée à l'idée non pas d'arrêter mais de craquer à nouveau. J'essaye donc de nourrir mon esprit d'optimisme, ce qui est est dur, compte tenu de ma fragilité psychologique. 

OBJECTIF N°2 : PERDRE DU POIDS (ET ME STABILISER)

J'ai tendance à croire que c'est contradictoire avec mon objectif n°1, mais il n'y a rien à faire, j'en ai besoin pour regagner confiance en moi. 7kg, pas un de plus, pas un de moins. Je serai toujours ronde, juste un peu moins qu'aujourd'hui et suffisamment mieux dans mon corps pour me sentir à l'aise dans mes vêtements. A moyen terme, je vois la ménopause et son lot de tracas pointer son nez et j'ai horreur de me laisser surprendre...

OBJECTIF N° 3 : JOUER DU PIANO

Un rêve d'enfant. J'ai la chance aujourd'hui d'avoir un piano à la maison et Lolotte me coache quand j'ai un peu de mal. Pour mes 40 ans, je veux être capable de jouer un menuet de Bach. La route est longue, la clé de fa me donne beaucoup de fil à retordre et je manque cruellement de souplesse dans les doigts...

OBJECTIF N°4 : ECRIRE UN ROMAN

Un autre rêve d'enfant. J'ai toujours écrit, mais je ne suis jamais allée jusqu'au bout d'une histoire, je m'en suis toujours sentie incapable. Pourtant, les idées se bousculent et mes émotions ont besoin d'être couchées sur du papier. Pour mes 40 ans, je veux tenir dans mes mains un manuscrit que j'aurais écrit, ce sera mon dernier "bébé" car je le vis véritablement comme un accouchement. Donner le meilleur de moi-même en donnant la vie à toutes ces pensées qui m'obsèdent. Je n'espère pas encore être publiée, mais ce serait la petite cerise sur le gâteau...


OBJECTIF N° 5 : FAIRE PLUS DE SPORT

C'est l'objectif qui arrive en dernier car c'est celui qui me motive vraiment le moins, mais je crois qu'il est complémentaire des objectifs 1 et 2 qui, eux, me tiennent à coeur... Je table sur 3 heures par semaine, cela me semble à la fois raisonnable compte tenu de ma condition physique et réalisable à moyen terme.

Voilà les 5 grands objectifs que je me suis fixés. Il y en a d'autres, plus intimes, plus secondaires, dont je ne parlerai pas forcément ici, qui relève plus d'un travail sur soi et qui, à mon sens, sont conditionnés par la réussite des 5 premiers.

C'est parti !

mercredi 25 mars 2015

Nuits de Fourvière et Jazz à Vienne : ces festivals pour les riches ou le règne de l'entre-soi

Ca y est, les programmations des festivals Jazz à Vienne et des Nuits de Fourvière ont été dévoilées cette semaine et il y a de quoi s'extasier devant des scènes plus prometteuses les unes que les autres. 

Ces deux festivals ont toujours été des incontournables depuis que je vis à Lyon. Pas un été sans que j'aille maltraiter mon postérieur sur les gradins en pierre de ces deux théâtres antiques, mais toujours pour le plus grand plaisir de mes oreilles et de mes yeux.

Les habitués le savent : il y a ce moment magique pendant un concert où tes poils se hérissent, où tu as le sentiment de vivre un moment si particulier, si unique, où tu es en symbiose avec les autres spectateurs face à un artiste qui partage, le plus souvent avec une générosité sans bornes, sa passion pour la musique. 

Moi qui viens d'un milieu prolo et immigré, je peux vous dire qu'assister à des concerts m'a grandement aidé à assouvir ma soif de curiosité, à m'ouvrir à la culture et, au final, à gravir les marches de l'échelle sociale. Ca a commencé en 1993, dans une petite MJC dans laquelle se produisait Miossec, qui peinait alors à percer et ça ne s'est jamais arrêté.

Mais ça, c'était avant.  Je dirais, à vue de nez, jusqu'en 2008. Je n'ai pas remis les pieds aux Nuits de Fourvière depuis. Pour Jazz à Vienne, j'ai réussi à tirer jusqu'en 2013, profitant souvent de places que l'on m'offrait.

Depuis, c'est les vaches maigres côté festivals. Rien n'a changé de mon côté, je vous rassure, je gagne même plus d'argent qu'avant. Par contre, les artistes sont visiblement devenus plus gourmands au niveau de leur cachet et les prix des billets se sont envolés en quelques années.  

Dans l'absolu, je pourrais me payer ces concerts, parfois en me serrant un peu la ceinture, c'est vrai. L'année dernière j'étais prête à débourser 180€ pour aller voir Stromae en famille, en vain d'ailleurs, car la billetterie a été prise d'assaut et le concert sold out en un quart d'heure. A mon niveau, 180€, c'est déjà une petit somme, disons que sur un budget mensuel, ce n'est pas indolore. Mais quand on aime, hein... et puis quand on pense à tous ces souvenirs magiques que l'on garde d'un concert, c'était à mes yeux un cadeau précieux pour  mes deux enfants. 

Dans le principe, je trouve cela indécent. Je trouve cela dégueulasse. Pour tous ceux qui ne peuvent pas sacrifier 180€ de leur budget pour aller voir un concert en famille. Je veux dire, un concert un peu spécial, un truc inoubliable, vous voyez. Un concert qui potentiellement pourrait changer le cours de ta vie parce qu'il t'aura ouvert des horizons que tu n'imaginais même pas.

Parce que bon, les Nuits de Fourvière, c'est 10,5 millions d'euros de budget, dont 3,5 millions d'euros de subventions, c'est-à-dire nos impôts : on paye déjà un peu, vous voyez ce que je veux dire ? Derrière, on nous dit qu'il faut allonger encore 45 euros par tête de pipe. 4000 places dans le théâtre, 45 euros le billet, ça fait un chiffre d'affaires à 180 000 euros. De quoi rentabiliser la soirée, non ?

Je comprends que Stromae (mais pas que lui !) n'ait pas très envie d'être payé au SMIC, mais bon avec 180 000 euros, je pense qu'on est large, là. Les intermittents qui vont monter et démonter la scène de Stromae auront droit, EUX, à un cachet payé au SMIC pour la soirée, soit environ 300€ TCC, faut pas être regardant, hein, parce que, dans l'absolu, sans eux il n'y aurait pas de concert, en fait.

Si on rajoute à cela que depuis une dizaine d'années, pour les têtes d'affiche, les théâtres sont souvent bondés (j'ai assisté à un concert de Marcus Miller à Jazz à Vienne avec une fesse et demi dans le vide, perchée sur un muret, parce qu'il n'y avait plus de places assises et que la fosse était pleine à craquer), je ne vous cache pas que les 45 euros me restent en travers de la gorge.

Savez-vous que, pendant ce temps, des festivals meurent à petit feu, parce qu'on leur sucre les subventions au profit des mastodontes ? Pensez-vous que la subvention des Nuits de Fourvière ait été revue à la baisse, elle aussi ? Si peu... Vous pouvez consulter ICI la carte des festivals supprimés depuis mars 2014.

Savez-vous qu'aux Francofolies de la Rochelle, on peut voir 4 têtes d'affiche pour la modique somme de 40€, soit 10€ par artiste? Seuls Johnny Hallyday et Yannick Yoah font exploser le compte, 70€ pour les deux ? Mais comment font-ils, hein, on se le demande.

Bref, chaque année depuis 2008, quand je découvre la programmation de ces deux festivals, je trépigne de joie et mon allégresse retombe aussitôt dès que j'accède à la billetterie. Alors, je boycotte. Je refuse de donner mon argent à des artistes qui n'en ont plus besoin depuis bien longtemps. Si tout le monde faisait pareil, les prix baisseraient, on pourrait avoir 2 dates au lieu d'une et il y aurait deux fois plus de personnes qui pourraient assister au concert. Les artistes n'en seraient pas plus pauvres et n'arrêteraient pas la musique, vous savez, ils auraient juste un peu moins le melon, c'est tout.

Je préfère réserver mon argent pour de petits groupes de musique tout aussi prometteurs mais juste un peu moins bling-bling : en 1993, j'ai donné mon argent à un Miossec balbutiant, aujourd'hui je peux dire "j'y étais". 

A lire :  d'autres avis sur ces festivals, ICI , LA, ou encore LA (plus vieux, mais toujours d'actualité).

lundi 23 février 2015

Hashtag La blogosphère

Copyright : We heart it
Depuis le 7 janvier, les mots se sont bousculés dans ma tête mais impossible de les mettre par écrit. Je crois que Madame Sophie est fatiguée de tenir un blog. J'avais vainement tenté il y a quelques mois de lui refaire une beauté histoire de retrouver l'envie, mais cela n'a pas servi à grand'chose.

J'en ai des choses à dire. Mais à qui, d'abord ? Le sentiment que mon lectorat a légitimement déserté les lieux n'est pas très motivant. 

Envie aussi de parler à visage découvert, en mon nom. Je l'ai déjà fait, entre 2007 et 2010, ailleurs. Et puis, j'ai renoncé car je ne maitrisais pas cette frontière si ténue entre ce qui peut être dit et ce qui doit rester tu, par respect pour les autres.

Même si mes billets de l'époque se promènent encore sur la toile, j'ai préféré retrouver une forme d'anonymat qui m'a bien arrangée jusqu'à ce que l'envie de rencontrer des blogueurs IRL se fasse sentir. Vous êtes une dizaine à connaitre ma trombine, le son de ma voix et quelques détails sur ma vie, vous êtes deux à être venus jusque dans mon salon (ils se reconnaitront, big up).

J'en ai un petit peu marre de tourner autour du pot pour cracher ma Valda. Des névroses, j'en ai toujours à la pelle, mais j'apprends tout doucement à m'aimer, à avoir confiance en moi. Ce blog a toujours été mon défouloir, je traine derrière moi une réputation de "jamais contente" notoire. Aujourd'hui, j'aurais envie qu'il soit plus constructif, mais est-ce bien le bon endroit ? Ne faudrait-il pas changer d'espace encore une fois ? Ne serait-ce pas une nouvelle fuite en avant ? (amis de la psychologie de comptoir, bonjour). Tout reconstruire encore une fois, barf.

Je pourrais continuer à raconter à quel point mon ado de fille me rend chèvre, comment l'hyperactivité de mon fils m'épuise, pourquoi belle-maman ne m'aime pas, que les gens en général me saoulent, donner mes recettes de tartes car je suis la reine des quiches, parler du dernier bouquin lu. Là, tout de suite, ça ne ne vient pas.

Surtout, je me reconnais de moins en moins dans la foule des blogueurs. J'en ai découvert de nouveaux, beaucoup via Twitter et Instagram. Beaucoup parlent de sujets de société qui me tiennent à coeur et ils le font si bien que j'ai l'impression de ne pas leur arriver à la cheville. D'autres sont des mamans et femmes actives comme moi, à la différence près que nous ne vivons pas la même vie : la place est tenue en majorité par des blogueuses qui ont un appartement ou une maison magnifique (dont elles sont propriétaires, évidemment), plein d'objets de déco hyper sympas qui coûtent une blinde (mais elles ont toute la même déco, par contre, sur Instagram, on se croirait dans une pub pour Ikea, parfois), des idées extras (et du temps ! ) pour le DIY, qui ont des jobs de bobos (ouais moi aussi, c'est vrai, mais on ne retiendra que le côté bohême, pas le côté bourgeois), qui instagrament sur leur Iphone et bloguent sur leur Imac pendant que les enfants sont sur leur tablette tactile, qui font des footing en portant des Nike Air, se photographient et se vantent de leurs 10km engloutis en une heure (moi aussi, je peux faire du 10 à l'heure... à vélo), qui ont des enfants adooorables et toujours habillés comme dans un catalogue (hashtag ootd), qui sont des mamans hyper patientes et compréhensives, qui se payent une semaine au ski les doigts dans le nez et qui, le reste du temps, partent en vacances dans des endroits qui font baver le commun des mortels => si tu te reconnais dans cette description, sache que je suis volontairement pas très très gentille, que tu as toute mon affection et que je continuerai de te lire, mais qu'à force, je finis par toutes vous confondre tant vous cherchez toutes à ressembler à la voisine. 

Car non, dans la blogosphère, il n'y a pas beaucoup de place pour les gens qui  gagnent  moins de 3000 euros  par mois et qui galèrent pour joindre les deux bouts, pour les gens dont la vie n'est pas toujours simple, pour les gens qui ont potentiellement des choses intelligentes à dire mais qui ont peut-être  envie d'être eux-mêmes, avec leurs plaies et leurs bosses, sans donner une image lisse et aseptisée de leur vie. Etonnamment, si tu ne rentres pas dans le moule, tu as beaucoup moins de lecteur que les autres, c'est un peu du réchauffé tout ça.

Bref, je pose tout ça ici en vrac, je ne sais pas si j'en ferai quelque chose un jour. Non, ma vie n'est pas spécialement géééniaaale, elle est pleine de rugosités, de questionnements, elle est normale, en somme. Et je n'ai pas envie de dire le contraire. 

Si tu es resté(e) jusqu'au bout, merci (coeur avec les doigts, smiley qui tire la langue).

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