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quel que soit ce que vous voulez commander. Ca ne vous coûtera pas plus cher, c’est livré en 24h et c’est une bonne façon de supporter le blog.Chaque année, l’UTMB offre une immense tribune pour les marques de montres GPS (entre autres, parce que ce ne sont pas les marques les plus mises sur le devant de la scène). Chaque marque en profite donc pour mettre en avant les résultats de ses athlètes.
Moi, je me suis amusé à étudier les montres GPS utilisées sur l’UTMB 2023. Vous voulez savoir combien utilisent une Enduro 2, une Vertical ou une VERTIX 2 ? Si les femmes préfèrent les petits boitiers ? La précision des traces GPS ? Au passage, il y a quelques croustilles cette année, notamment avec pas mal de loose topo.
Voilà mon analyse.
Comment j’ai fait
Pour commencer, il y a les athlètes sponsorisés par une marque. Le passage de Kilian Jornet de Suunto à COROS avait fait grand bruit. Ensuite, il y a ceux qui en parlent sur les réseaux sociaux, comme Mathieu Blanchard lorsqu’il est passé de COROS à Garmin. Et puis je peux aussi scruter les photos ou le Live, je suis plutôt bon pour identifier les montres GPS ;o)
Mais bon, en procédant comme ça, on n’avancerait pas très vite.
Quelle est la plus grosse base de données sportives ?
Strava !
Lorsque vous consultez une activité sportive sur Strava, dans l’aperçu, le modèle de montre GPS utilisée apparait.
La difficulté, c’est que Strava interdit l’utilisation de ses données pour créer des statistiques. En tout cas à grande échelle, en utilisant un programme informatique. C’est dommage, parce que ça aurait été intéressant de faire les statistiques d’utilisation sur ce genre de course (ou l’Ironman de Kona), histoire de se faire une bonne idée du marché à l’instant T.
Qu’à cela ne tienne, j’ai fait ça à la main. Du coup, je me suis limité aux 30 premiers hommes et 10 premières femmes. Sur le lot, il y a quand même des cases vides, soit parce que certains n’ont pas de compte Strava, ou qu’il est privé. Ou qu’ils ont un prénom et un nom tellement communs dans leur pays que c’est très difficile de trouver le bon.
Un dernier mot pour dire que cette analyse n’est qu’un zoom sur les élites. Ces chiffres sont forcément biaisés du fait du sponsoring. Soyez certain que derrière, quelque chose comme 70% des amateurs doivent porter une Garmin…
Les montres GPS des traileurs sur l’UTMB 2023
Pour cette édition 2023 de l’UTMB, je suis certain que vous n’auriez jamais gagné un pari sur la marque qui équipe le vainqueur. Hé oui, parce que personne n’a jamais recommandé une Wahoo Elemnt Rival dans une sélection de montres GPS pour l’ultra trail (moi compris). Mais bon, Jim Walmsey était déjà sponsorisé par Wahoo l’année dernière et il n’a pas changé de montre GPS cette année. Et en plus, il ne triche pas. Il ne porte pas une Elemnt Rival juste à l’UTMB pour faire plaisir à son sponsor, il l’utilise réellement pour ses sorties toute l’année.
Voilà ce que donne la répartition :
Derrière Jim Walmsey, Garmin a placé plus de montres GPS dans le top 30 que l’année dernière, avec 35% des 30 premiers qui courent avec une Garmin (mais je suis sûr que la proportion derrière est encore plus grande). Au contraire, Coros a perdu en représentation à l’avant (8 l’année dernière). Suunto est la 3e marque bien présente.
On notera (enfin) la disparition des dernières Ambit3. Mais encore une fois, je suis sûr que derrière ces élites, on doit bien encore en trouver une ou deux. Moi, j’en ai vue une sur un KV le WE du 15 août (avec le bracelet cassé et tout).
1Jim WalmsleyWahooElemnt Rival
2Zach MillerGarminEnduro 2
3Germain GrangierGarminForerunner 965
4Mathieu BlanchardGarminFenix 7 Pro
5Ludovic PommeretCOROSAPEX 2 Pro
6Thibault GarrivierCOROSAPEX 2 Pro Chamonix
7Tyler GreenGarminFenix 6 Pro
8Hannes NambergerSuuntoVertical
9Arthur Joyeux BouillonSuuntoVertical
10Baptiste ChassagnePolarPacer Pro
11Joaquin LopezSuuntoVertical
12Daniel JonesCOROSAPEX 2 Pro
13Santos Gabriel Rueda
14Ji Duo
15Scotty Hawker
16Thomas Joly de Lotbiniere
17Rod FarvardCOROSAPEX 2 Pro
18Raul Octaviu ButaciGarminFenix 7X
19Yanqiao Yun
20Sergio Gustavo PereyraGarminFenix 6X
21Alexandre BoucheixSuuntoVertical
22Ugo FerrariSuunto9 Peak Pro
23René RoveraGarminFenix 7X
24Diego Pazos
25Gediminas GriniusAppleWatch Ultra
26Florian GraselSuuntoVertical
27Bastien FleuryGarminFenix 6 Pro
28Canyon WoodwardGarmin / StravaForerunner 255S + iPhone app
29Clément DesilleGarminFenix 6X
30Kamil LesniakGarminFenix 7X
Vous pensiez voir des Enduro 2, des Vertical et des VERTIX 2 partout ? Après tout, ce sont les montres GPS avec la plus grosse autonomie, parfaites pour l’ultra trail, non ?
Hé bien non… La raison, selon moi, tient au fait que pour ces élites, l’UTMB, c’est l’affaire de 20 à 24h. Donc ils n’ont pas forcément besoin d’une énorme montre GPS avec une autonomie de malade. Au contraire, ils vont privilégier la légèreté. C’est pour ça qu’on voit plutôt des APEX 2 Pro chez COROS (45h d’autonomie). Ainsi, Thibault Garrivier et Santos Gabriel Rueda ont tous les 2 remplacé leur VERTIX qu’ils utilisaient l’année dernière par une APEX 2 Pro sur l’UTMB 2023. Pour le coup, COROS avait aussi profité de l’UTMB pour lancer une édition limitée ‘Chamonix’ de l’APEX 2 Pro.
Autre curiosité remarquable, c’est l’absence d’écran AMOLED. Il y a pourtant un engouement énorme actuellement pour ces écrans qui sont plus jolis mais on voit que les élites restent fidèles au classique écran transréflectif. Beaucoup de Fenix 6 et Fenix 7. Pourtant une Epix Pro, même au format 47mm tiendrait la distance (30h en affichage always on, 42h avec extinction automatique). La preuve, Germain Grangier utilise une Forerunner 965 avec 31h d’autonomie. Mais c’est le seul.
La Suunto Vertical a été mise sous le feu des projecteurs. C’est normal. Cela dit, sur les 30 premiers, on voit un peu moins de Suunto sur cet UTMB 2023 que l’année dernière. Mais bon, est-ce dû aux performances des athlètes ou aux choix de montre ?…
Quant à Polar, malgré une série orientée trail avec les Grit X, c’est une Pacer Pro (alti baro, suivi d’itinéraire et 35h d’autonomie) qui rentre dans le top 10 avec Baptiste Chassagne.
Gediminas Grinius est aussi un cas particulier, puisqu’il s’entraine avec une… Apple Watch Ultra. Vous en avez rêvé, il l’a fait : il a couru l’UTMB 2023 avec une Apple Watch Ultra. Enfin ! Une Apple Watch Ultra sur une épreuve d’ultra trail de la mort. Et oui, elle a été au bout, même si Apple annonce 18h d’autonomie en mode éco. On verra plus tard pourquoi.
Et puis il y a Canyon Woodward, parti avec une Forerunner 255S donnée pour une autonomie de 26h et qui s’est malheureusement éteinte au bout de 19h38. Pourtant, ces derniers temps, je trouve que Garmin est réaliste / honnête sur les autonomies annoncées sur les fiches produit. Ca aurait pu passer. Mais bon, ça reste des tests effectués dans des conditions et avec des réglages particuliers. Le simple fait d’ajouter un suivi d’itinéraire, une alerte hydratation ou un tour automatique va forcément solliciter d’avantage la batterie (et donc réduire l’autonomie). Donc optimisez bien vos réglages et prévoyez toujours une petite marge de sécurité. Il a dû s’en rendre compte en direct puisque dès que sa Forerunner s’est arrêtée, il a basculé sur l’application Strava de son iPhone pour terminer la course (donc on va aussi analyser la trace GPS de l’iPhone).
Les montres GPS des traileuses sur l’UTMB 2023
Maintenant, on arrive facilement à trouver de petites montres GPS avec toutes les fonctionnalités d’une grosse. Et même une autonomie largement correcte pour faire un UTMB. Garmin est quand même la marque qui exploite le plus ce créneau en déclinant toutes ses montres GPS en différents formats de boitier.
Mais c’est plus difficile de trouver des infos sur Strava pour les concurrentes féminines. C’est donc très parcellaire.
L’année dernière, on trouvait beaucoup de Garmin aux poignets des traileuses de l’UTMB mais cette année, c’est surtout du Suunto et du COROS. Je suis surpris de ne pas avoir trouvé de Garmin mais bon, peut-être que les 4 dont je n’ai pas identifié la montre GPS portent toutes une Garmin.
1Courtney DauwalterSuunto9 Peak Pro
2Katharina HartmuthSuuntoVertical
3Blandine L’HirondelCOROSAPEX 2 Pro Chamonix
4Fuzhao XiangSuunto9 Peak Pro
5Maite Maiora Elizondo
6Katarzyna SolinskaCOROSVERTIX 2
7Ailsa Macdonald
8Leah Yingling
9Sabrina Stanley
10Lucy BartholomewCOROSAPEX 2 Pro
Au passage, notez que la taille du boitier est bien une notion relative puisque Katarzyna Solinska court avec une VERTIX 2.
Précision des montres GPS
Officiellement, l’organisation annonce 171km et 9963m de dénivelé positif.
Avec les données que j’ai extraites, j’arrive à une distance moyenne de 175,25km pour un dénivelé de 9970m.
Mais bon, comme vous pouvez vous en douter, ces données réelles sont faussées par des erreurs de GPS. Et comme vous le verrez plus loin, elles sont aussi faussées par des erreurs de parcours de certains coureurs (même chez les élites, même sur l’UTMB, on peut se tromper de chemin).
Sur les graphiques suivants, la courbe orange présente la répartition des 40 enregistrements des montres GPS (en nombre de montres). En bleu, c’est la répartition idéale selon une courbe de Gauss (même moyenne et même écart type).
Globalement, aucune montre GPS n’a été complètement dans les choux. Pour certaines, qui ont mesuré moins de 1,7km d’écart, ça représente 1% d’erreur sur 175km.
Pour le dénivelé, par contre, les erreurs peuvent être un peu plus importantes. Sur le dénivelé, 200m d’écart correspondent à 2% d’erreur. On a quand même 3 montres qui ont mesuré moins de 9600m de d+.
Les Suunto Vertical ont toutes tiré un peu long (dans les 177-178km). Mais ce qui est frappant, c’est que leurs mesures ne sont pas éparpillées. Elles sont très proches les unes des autres. Alors pour pour les autres montres GPS, le même modèle porté par un athlète peut avoir mesuré plus que 175km alors que le même modèle porté par un autre athlète aura mesuré moins.
Le cas de l’Apple Watch Ultra m’a posé question. Vous verrez plus bas que le compte n’y est pas du tout. Elle a fait de grosses erreurs. Et pourtant, sur Strava, elle sort des données qui sont semblables aux autres. On touche là du doigt le fait que Strava refait des calculs à partir de la trace GPS. Ce n’est pas forcément ce qui s’affichait à l’écran de la montre.
Et sur le dénivelé, ce sont les Fenix qui ont l’air de le surestimer plus que les autres.
1Jim WalmsleyWahooElemnt Rival176,1710183
2Zach MillerGarminEnduro 2175,189973
3Germain GrangierGarminForerunner 965173,8710076
4Mathieu BlanchardGarminFenix 7 Pro174,2110235
5Ludovic PommeretCOROSAPEX 2 Pro173,539536
6Thibault GarrivierCOROSAPEX 2 Pro Chamonix173,559549
7Tyler GreenGarminFenix 6 Pro172,8210282
8Hannes NambergerSuuntoVertical177,729831
9Arthur Joyeux BouillonSuuntoVertical
10Baptiste ChassagnePolarPacer Pro
11Joaquin LopezSuuntoVertical
12Daniel JonesCOROSAPEX 2 Pro
13Santos Gabriel Rueda
14Ji Duo
15Scotty Hawker
16Thomas Joly de Lotbiniere
17Rod FarvardCOROSAPEX 2 Pro174,549801
18Raul Octaviu ButaciGarminFenix 7X174,789954
19Yanqiao Yun
20Sergio Gustavo PereyraGarminFenix 6X173,8110296
21Alexandre BoucheixSuuntoVertical177,759902
22Ugo FerrariSuunto9 Peak Pro 175,239892
23René RoveraGarminFenix 7X
24Diego Pazos
25Gediminas GriniusAppleWatch Ultra177,4310176
26Florian GraselSuuntoVertical177,449978
27Bastien FleuryGarminFenix 6 Pro174,0310205
28Canyon WoodwardGarmin / StravaForerunner 255S + iPhone app176,2110210
29Clément DesilleGarminFenix 6X175,349788
30Kamil LesniakGarminFenix 7X176,0010053
1Courtney DauwalterSuunto9 Peak Pro
2Katharina HartmuthSuuntoVertical178,169939
3Blandine L’HirondelCOROSAPEX 2 Pro Chamonix
4Fuzhao XiangSuunto9 Peak Pro
5Maite Maiora Elizondo
6Katarzyna SolinskaCOROSVERTIX 2173,319866
7Ailsa Macdonald
8Leah Yingling
9Sabrina Stanley
10Lucy BartholomewCOROSAPEX 2 Pro174,469551
Comparaison des traces GPX
Au moment d’analyser les traces GPS enregistrées par les montres GPS de ces champions, il faut garder à l’esprit qu’on ne connait pas les différents réglages utilisés par chacun. Les Fenix 7X, Vertical et APEX 2 Pro ne sont pas forcément toutes en mode multi GNSS double fréquence (le plus précis).
Néanmoins, je vais vous montrer quelques détails intéressants.
Analyse Suunto
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Beaucoup de coureurs n’ont pas dû faire l’accroche GPS suffisamment tôt avant le départ. Du coup, il a fallu plusieurs centaines de mètres à certaines montres GPS pour avoir une bonne réception des satellites.
Après quelques kilomètres de course, voici la première portion un petit peu difficile pour les montres GPS : des virages sous les arbres. Et là, on voit que les 4 Vertical produisent de très belles traces GPS. A ce moment-là, je commence à penser qu’elles sont toutes réglées en multi GNSS double fréquence. Avec une autonomie dans ce mode ‘performance’ annoncée à 60h sans même compter la recharge solaire, ça passe largement pour un UTMB.
Ravitaillement des Contamines. On dirait que Florian Grassel et Casquette verte étaient tellement en forme qu’ils ont joué au loup autour de la tente ravito. Cécile Bertin, qui s’occupait de l’assistance de Casquette verte (allez voir sa story permanente si ça vous intéresse de voir les coulisses) m’a donné l’explication : en vrai, il y avait 2 tentes pour les élites. Alexandre Boucheix est rentré dans la mauvaise et, ne voyant pas Cécile, a fait le tour pour aller voir dans l’autre.
Parfois, on réalise que l’UTMB se court sur des sentiers de montagne et ici, on voit Florian Grassel prendre droit dans la pente pour couper un virage dans une descente. Si vous vous souvenez, l’année dernière, c’est Mathieu Blanchard qui avait coupé de nombreux virages. Il faut être fort sur les cuisses.
Hop, encore une fois.
Un peu plus loin, j’ai noté de nombreuses divergences à cet endroit. Katharina Hartmuth préférant aller tourner jusqu’à l’épingle, au prix de 100 – 150m de plus.
Bon, si on en revient à la précision de nos Suunto Vertical, ben on peut dire qu’elles sont toutes bien en cible.
Je ne sais pas à quelle heure du jour ou de la nuit Hannes Namberger est passé ici, mais il a fait un beau détour en se trompant de chemin.
Bon là, c’est le coup classique : le ravitaillement dans un gymnase où la montre GPS ne capte plus du tout le signal GPS. Théoriquement, elle est sensé compenser avec l’accéléromètre pour compter les pas et estimer la distance parcourue. Dans les faits, on voit que ça a plutôt bien fonctionné pour Hannes Namberger et Florian Grassel et pas du tout pour les 2 autres.
Ici, on peut voir soit la bonne précision des Vertical, soit une nouvelle erreur de parcours de Hannes Namberger.
Voilà un des rares écarts que j’ai pu observer entre les 4 Vertical.
Analyse Garmin
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Il y avait tellement de montres GPS Garmin que j’ai décidé de les séparer en 3 groupes pour qu’on y voit quelque chose.
On commence donc par la génération des Fenix 6. On remarque qu’il y a le même problème d’accroche GPS pour certains coureurs qui n’ont pas initié le processus suffisamment en amont du départ dans Chamonix.
Dès qu’on arrive en forêt, on voit que la précision des Fenix 6 n’est pas comparable à celle d’une montre GPS récente configurée en multi GNSS double fréquence.
Un peu plus loin, on voit que les traces GPS traversent même la rivière.
Même problème général sur les ravitaillements dans les gymnases.
Autant certains coupent les virages dans les descentes, autant là, ça ressemble quand même à un petit raccourci, non ?
Un petit moment d’égarement et même les élites peuvent prendre le mauvais chemin. Il faut que je vérifie mais il me semble que l’année dernière, le parcours allait jusqu’aux Preises, donc peut-être que Tyler Green y a été par habitude.
On passe maintenant à la série des Fenix 7. L’amélioration de la précision GPS se remarque tout de suite. On a un beau tir groupé de 5 montres GPS. Difficile de dire s’ils sont en GPS seul ou multi GNSS double fréquence.
Si j’étais un peu tatillon, je dirais que l’Enduro 2 fait quand même un peu moins bien que les Fenix 7, avec une trace désaxée sur les épingles.
C’est encore le cas un peu plus loin.
Au ravitaillement des Contamines, on observe les ‘pelotes’ classiques des montres GPS Garmin lors de petites pauses. On l’observe très bien lorsqu’on randonne, particulièrement avec des enfants (1 arrêt pour les attendre = 1 pelote). Au final, sur une rando de 10km avec des arrêts fréquents, ça fausse significativement la distance totale (moins sur un UTMB de 170 km évidemment). Dans mes tests, j’avais toutefois remarqué que le réglage multi GNSS double fréquence réglait le problème. Donc peut-être que Mathieu Blanchard est le seul avec ce réglage.
Encore une pelote (pause pipi ?).
Sinon, Zach Miller aussi s’est fait avoir ici.
Sinon, bonne précision GPS.
Et les Forerunner ? Font-elles jeu égal avec les Fenix sur un ultra ? Aucun problème sur ce passage. Vu leurs capacités, il est impossible que la Forerunner 255S soit en multi GNSS double fréquence (13h d’autonomie), mais Germain Grangier a pu le faire sur sa Forerunner 965. Elle est annoncée à 19h en double fréquence. Alors avec l’extinction automatique de l’écran et quelques réglages minutieux ça pourrait passer mais ça serait quand même risqué.
Ici on voit que la trace GPS de la Forerunner 965 est meilleure que celle de la Forerunner 255S.
Canyon Woodward s’est lui aussi égaré (400m de rab).
Analyse COROS
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Chez COROS comme chez les autres, retard d’accroche GPS pour certains coureurs.
Sur cette portion, on ne peut pas dire que toutes les traces GPS sont propres. Elles ont toutes la capacité de faire du multi GNSS double fréquence mais avec 25h d’autonomie, il est peu probable qu’elle ait été activée sur les APEX 2 Pro.
Un peu plus loin, ça parait même encore pire. Sur l’analyse de ces traces, je dirais que les montres GPS COROS ont eu du mal à se réveiller et que les traces GPS se sont améliorées au fil de la course (vous verrez plus loin). On remarque quand même les écarts de la VERTIX 2 de Katarzyna Solinska, alors qu’avec 50h d’autonomie en multi GNSS double fréquence, c’est la seule des 5 qui aurait pu utiliser ce réglage.
Les traces GPS sont propres au ravitaillement des Contamines.
Notez que les traces GPS des APEX 2 se sont bien améliorées par rapport aux premiers kilomètres. A partir de là, j’ai aussi décidé d’arrêter de montrer la trace GPS de la VERTIX 2, parce qu’elle nuisait à l’analyse. Imaginez simplement qu’à chaque portion, elle part de travers.
Là, j’ai un doute. Ca fait des kilomètres que les traces GPS sont bonnes et on voit ça. On dirait quand même bien que Rod Favard a pris un mauvais chemin puis a fait un virage serré à gauche pour remonter sur le parcours.
Je ne sais pas s’il y avait un défaut de balisage à cet endroit-là, mais Rod Farvard est le 2e coureur à se tromper. Sauf que lui est allé plus loin sur le mauvais chemin, puis a essayé re rattraper le parcours en rentrant tout droit, avant de réaliser que ce n’était pas possible et qu’il fallait refaire le tour du chalet.
Sinon, comme je vous disais, les traces GPS en Italie restent bonnes, rien à voir avec le début de course.
Au ravitaillement de Courmayeur, on remarque les mêmes erreurs lorsque les coureurs passent par le gymnase et que les montres perdent le signal des satellites. Encore que ça se passe plutôt bien pour Thibault Garrivier et Lucy Bartholomew.
Analyse Apple
Vous allez enfin savoir ce que donne une Apple Watch Ultra sur l’UTMB. Mais d’abord, comment est-ce possible ? Ben on comprend dès les premiers kilomètres dans Chamonix, avec une trace GPS qui fait des grands tout droit. Gediminas Grinius a utilisé le mode super éco (qui a été ajouté par mise à jour quelques mois après la sortie de l’Apple Watch Ultra) et qui, d’après mes tests, peut lui permettre de tenir 100h en enregistrement GPS au pris d’une forte dégradation de la précision.
Avec 1 point toutes les minutes, faut pas s’attendre à une restitution fidèle des virages en montagne.
Cela dit, le fonctionnement de l’algorithme est un peu plus subtil : la puce GPS enregistre pendant une dizaine de secondes à 1 point par seconde, puis se coupe pendant 50 secondes. Ce qui donne parfois des traces inattendues, qui épousent parfaitement la courbe d’un virage mais tirent tout droit avant et après.
Et parfois, le hasard fait bien les choses.
En montée, sur la fin de l’UTMB, comme on va moins vite, les erreurs sont plus limitées.
Et si on dézoome sur les parties roulantes, ça parait pas mal non plus.
Mais bon, au global, l’erreur sur la distance est énorme. Et on peut même se demander si ça a un intérêt (à part pour un testeur) d’utiliser une Apple Watch Ultra avec ces réglages sur une course. Finalement, la seule donnée correcte sera le cardio.
Et avec un iPhone ?
Ben on a parfois des traces GPS qui sont super précises. Mieux que ce que je vois généralement avec une montre GPS. Alors, un smartphone a quand même 2 avantages par rapport à une montre GPS. Le premier, c’est qu’il peut utiliser la triangulation des antennes 4G (quand ça capte) en plus de la triangulation des signaux GPS. Les antennes 4G sont fixes (alors que les satellites bougent très vite), elles sont plus proches (donc la triangulation est moins sensible à une petite erreur) et le signal émis est plus puissant. L’autre avantage vient du fait que le téléphone est souvent dans le sac, alors que la montre GPS bouge en cadence. Pour la montre GPS, ça veut dire que votre corps peut faire obstruction au signal GPS de manière régulière. Alors que le téléphone écoute tranquillement dans le sac à dos.
Bon et puis sur d’autres portions (peut-être quand l’iPhone ne capte pas la 4G), la précision GPS est moins bonne qu’une montre GPS.
Analyse Wahoo
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Bon, c’est assez anecdotique mais comme c’est la montre GPS du vainqueur, j’ai quand même fait l’analyse de l’Element Rival de Jim Walmsey. Bien sur cette première portion difficile.
Jim Walmsey est le seul que j’ai vu couper tous les virages à cet endroit. Les autres en coupaient 1 ou 2 mais il est le seul à avoir fait un tout schuss.
Là, sur cette portion de descente en forêt, c’est beaucoup moins bien.
Et sur cette portion en montée, c’est pas bon non plus.
Alors qu’un peu plus loin, la trace GPS est très précise. Difficile donc de trouver des explications ou de donner un avis tranché.
Et on termine par du très mauvais.
L’analyse des autres données de Jim Walmsey
Mine de rien, il y a pas mal de données qui sont transférées sur Strava, pas que les traces GPS. Je vais vous donner un aperçu de ce qu’on y trouve.
On commence par les données cardio où l’on voit la catégorisation des zones cardio de Jim Walmsey (en espérant qu’il les a bien configurées). Et sans surprise, il court la majorité de l’UTMB en zone 1 et 2. J’ai quand même un doute sur la fiabilité de ces données, parce que lorsqu’on regarde en détail la courbe de FC, on voit pas mal de décrochés qui laissent penser qu’il utilisait le capteur cardio optique de son Elemnt Rival. Au passage, lors du Live, j’ai noté que de nombreux athlètes COROS ont utilisé le brassard cardio optique COROS HRM.
On passe à la cadence, une donnée fiable tirée de l’accéléromètre de la montre. Ben on voit qu’il est assez loin des 180ppm qu’on nous recommande parfois comme étant le Graal. Donc non, ce n’est pas un mythe. Des études ont bien montré que c’était la cadence la plus économe en énergie. Mais ce n’est pas non plus une règle. Rien n’empêche de courir différemment. En l’occurrence, Jim Walmsey a une foulée plus aérienne.
Quand vous voyez un grand creux, c’est qu’il marche ; il a donc une cadence bien plus faible.
Sur l’allure, on voit qu’il a commencé fort avec tout le peloton de tête puis a quelque peu ralenti.
Mais je trouve le graphique de vitesse ajustée à la pente plus intéressant. C’est une métrique assez ancienne chez TrainingPeaks et qui s’est disséminée récemment chez COROS, Suunto, Garmin et Strava. C’est une métrique qui va intégrer la pente dans un calcul pour donner une vitesse sur le plat qui correspondrait à la même intensité d’effort. C’est plus sympa à analyser, parce que ça donne une courbe plus lisse, sans les creux des montées et les bosses des descentes.
Et donc on voit que oui, il a fait un quasi premier marathon très vite, puis a ralenti jusqu’au kilomètre 130 (ce qui doit aussi correspondre à la nuit) où il a accéléré. Ensuite, sachant la course gagnée, il a ralenti dans les 2 dernières montées et a accéléré dans la descente de la Flégère jusqu’à Chamonix.
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