J'avais pris un peu le train en marche pour le premier disque de ce drôle d'énergumène de Genesis Owusu. Découvrant son premier album, le foutraque "Smiling with no teeth", à la pochette un rien flippante, sur le tard. Flippant, le monsieur, l'est assurément sur scène. Au détour d'une sympathique opportunité, j'avais pu découvrir l'artiste australo-ghanéen sur scène. Et il faut bien avouer que c'est une sacrée expérience décrite ici. "Struggler" présente cette fois-ci une pochette on ne peut plus sobre. Mais la couleur uniformément rouge démontre que le combat n'est pas fini. Les titres enlevés sont encore ultra présents, peut-être plus même. "Leaving The Light", "The Roach", "Freak Boy", "Tied Up!" ou "Stay Blessed" et j'en passe sont autant de morceaux percutants, à l'effet immédiat. Le style est toujours un joyeux bordel : post-punk, new-wave, soul, jazz, rap, avec aussi quelques chansons un peu guimauves, comme le sirupeux "See Ya There". Ce "Struggler" est même supérieur au premier essai, plus ramassé, sans temps mort, il s'écoute facilement en boucle. Genesis Owusu a tout ce qu'il faut pour devenir énorme : la musique, le charisme, le look. Allez porter la bonne nouvelle autour de vous, Genesis Owusu est assurément le nouveau messie.