Publié en 2021, cet ouvrage introduit par des prolégomènes et conclus par un épilogue contient quatre chapitres et se présente en coffret. De nombreuses images accompagnent un texte riche et très documenté. Comme je l’ai fait les mois précédents pour La lecture des pierres de Roger Caillois, je vais avancer dans ma lecture et j’en laisserai dans ce blog une fois par mois une trace.
Guère n’est besoin de trop longtemps s’absorber dans la contemplation de l’immense frondaison qui occupe le centre de ce dessin attribué à Claude Lorrain (Arbre et danseurs, 1660-1665) pour y voir soudain surgir une tête (deux yeux, une bouche), une face humaine — énorme, disproportionnée, au regard des danseurs lilliputiens qu’on aperçoit au pied de l’arbre —, pour y voir pour ainsi dire « écumer », comme venu des profondeurs, un visage. Un visage aux traits chancelants : à peine nous fait-il face que déjà il s’efface ; à peine s’est-il cristallisé que déjà (qu’est-ce qui, dans le regard, a alors changé ?) il semble s’évaporer, se fondre de nouveau dans la masse ; avant, une fois encore, par un mouvement anadyomène, d’affleurer.