Amsterdam

Par Nicolas Chappuis

Amsterdam est la capitale des Pays-Bas. Considérée comme l’une des villes les plus colorées d’Europe, vous ne pouvez résister aux charmes de ce kaléidoscope géant unissant maisons bariolées et marchés aux fleurs odorantes.

De ses canaux à ses musées mondialement célèbres en passant par ses curiosités et richesses historiques, Amsterdam est l’une des capitales européennes les plus romantiques et les plus surprenantes.

Construite au XIIIe siècle, Amsterdam était à l’origine un village de pêcheurs. Elle tient son nom d’un barrage (Dam en néerlandais), qui avait été construit sur la rivière Amstel.

Amsterdam était à l’origine une zone marécageuse. Il a donc fallut ériger des digues et des canaux.

Elle fut dirigée par plusieurs dynasties successives (Ducs de Bourgogne, puis les Hasbourg d’Autriche) jusqu’au XVIe siècle. Amsterdam vit alors Guillaume d’Orange arriver à sa tête.

Le XVIIe siècle fut l’âge d’or d’Amsterdam. C’est à cette époque qu’elle vit fleurir le commerce maritime avec les Indes orientales, le Brésil et l’Afrique, c’est également à cette époque que vécut Rembrandt et que l’on construisit les célèbres canaux de la ville. Amsterdam devint alors le plus important port du monde et une place financière internationale.

Au début du XIXe siècle, Amsterdam fut sous le joug de la France et de son empereur Napoléon. Puis comme toutes les capitales européennes, elle connut une période d’industrialisation à partir de 1830.

Au XXe siècle, Amsterdam accueillit de nombreux réfugiés juifs fuyant l’Allemagne nazie. Depuis, elle devint de plus en plus cosmopolite et conserve toujours l’image d’une ville tolérante.

Que voir ? Que faire ?

Concertgebouw

A l’extrémité sud de l’esplanade des musées à Amsterdam, se dresse le Concertgebouw. Ce bâtiment de 1888 accueille une célèbre salle de concert et un grand orchestre symphonique.

Il a été bâti à l’initiative de mélomanes soucieux d’améliorer l’équipement musical de la ville.

Aujourd’hui, il attire plus de 800 000 auditeurs par an et son orchestre jouit d’une notoriété mondiale.

Gare centrale

La Gare Centrale est un symbole de la ville d’Amsterdam. Elle a été construite entre 1881 et 1889 d’après les plans de P.H. Cuypers également auteur du Rijksmuseum inauguré en 1885 qui lui ressemble d’ailleurs beaucoup.

L’édifice de style néo-renaissance a été élevé sur trois îles artificielles avec presque 9 000 pilotis.

Les deux tours présentes dans la gare devaient faire de cette gare une nouvelle porte d’entrée de la ville.

La toiture composée de 50 membrures en arc et une travée de presque 45 mètres a été construite par L.J. Eijmer Cuypers créa les décorations des membrures et du front de la façade avant.

Actuellement, il y a des travaux qui entourent la gare en vue de remplacer les pilotis un par un.

Grands canaux d’Amsterdam

Les canaux constituent l’élément le plus typique du paysage urbain d’Amsterdam.

Avec les innombrables ponts et les façades des monuments du 17e siècle, ils forment un ensemble harmonieux attirant les touristes du monde entier.

On compte environ 160 canaux, d’une longueur totale de 75,5 km, pour une profondeur moyenne de 2,4 m et une largeur moyenne de 27 m.

Se jetant dans l’Amstel, les quatre grands canaux que sont le Singel, le Herengracht, le Keizersgracht et le Prinsengracht constituent l’ossature d’un quartier qui se développe autour du centre et qui est indéniablement la partie la plus majestueuse de la ville.

A l’origine les canaux, apportèrent une solution pratique du niveau d’eau. En effet, la ville ayant été construite sur des terres marécageuses, la faible profondeur de la nappe phréatique rendait l’évacuation de l’eau difficile. En creusant des canaux, les habitants résolvaient ce problème et pouvait de surcroît rehausser le niveau du sol avec le surplus de terre.

A l’origine, dépotoirs recueillant les déchets de la ville, les canaux sont maintenant nettoyés tous les jours par des bateaux spéciaux. Les eaux des canaux sont renouvelés tous les trois jours.

L’eau des canaux est évacuée par deux ou quatre écluses laissées ouvertes à l’ouest vers l’IJ et le canal de la mer du Nord.

Magna Plaza

Derrière le Palais Royal se trouve l’ancienne poste construite en 1899 par C.G. Peters.

Depuis 1992, elle a été reconvertie en un vaste centre commercial de luxe sur la Nieuwezijds Voorburgwal qui compte environ 40 magasins.

Le bâtiment est de style Renaissance hollandaise, prétentieux par son exubérance et son souci du détail, valu bien des critiques à son architecte Cornelis Peters.

La cage d’escalier mérite tout de même un coup d’oeil.

La Maison d’Anne Frank

C’est ici que la famille Frank trouva refuge après sa fuite d’Allemagne en 1933, et où elle vécut dans la plus totale clandestinité à partir de 1941, entourée de quelques amis, dont le couple Van Daan menacés eux aussi de mort en raison des rafles de Juifs devenues quotidiennes.

Le récit de cette existence dissimulée aux regards des hommes, consigné au jour le jour par la jeune Anne Frank dans son boulversant journal, fera le tour du monde.

Cette existence prendra brutalement fin le 4 août 1944, après que les Frank et leurs compagnons d’infortune, au total huit personnes furent arrêtés après une dénonciation anonyme et déportés dans les camps de la mort.

Anne et sa soeur Margot moururent du typhus à Bergen-Belsen, en mars 1945, et seul Otto, le père en réchappe.

C’est pour rappeler ce destin tragique, mais aussi pour répondre à une forte pression populaire, que cette maison fut sauvée de la démolition et resta, pour une bonne part intacte.

Dans ce musée, vous y trouverez les histoires personnelles des huits clandestins et des protecteurs qui les aidaient pendant la guerre.

L’avant de la maison est devenu un musée-mémorial de la Shoah.

Musée historique

Ce musée se trouve dans l’ancien orphelinat de la ville construit au début du XVe siècle, puis agrandi d’une aile au XVIIe par Jacob Van Campen, et d’une seconde, symétrique à la précédente au XVIIIe.

Basé sur des concepts didactiques modernes, le musée offre un aperçu de toute l’histoire de la ville, son expansion, ses personnages marquants, sa vie quotidienne… du XIIIe siècle à nos jours.

Oeuvres d’art, découvertes archéologiques et autres objets sont exposés dans ce musée. Alors que plusieurs des objets exposés le sont en permanence, certains font l’objet d’une actualisation qui peut survenir plusieurs fois au cours de l’année.

Les objets exposés sont pour la majorité consacrés à l’histoire et la culture d’Amsterdam et même de la Hollande en général.

La visite de ce musée constitue une activité profitable pour tous ceux intéressés par l’histoire et la culture d’Amsterdam.

Musée Van Gogh

Ce musée construit en 1973 regroupe la quasi totalité de l’oeuvre de Vincent Van Gogh.

Des Mangeurs de pommes de terre au célébrissime Champ de blé aux corbeaux, ce sont, au total, 200 toiles et 550 000 dessins classés par ordre thématique et chronologique.

Un étage, entièrement consacré à la vie de l’artiste propose, en outre, un ensemble d’ouvrages, portraits, photos, films et site Internet.

Au rez-de-chaussée sont exposés, par roulement, les tableaux de la collection privée de Théo Van Gogh, qui comprend entre autres, des oeuvres de Toulouse-Lautrec, d’Emile Bernard ou encore d’Henri Fantin-Latour.

En temps normal le musée attire 1,2 million de visiteurs par an dans les quelques 200 salles.

Museumplein

Le Museumplein est comme son nom l’indique, la place des différents grands musées d’Amsterdam, soit le Rijksmuseum, le Musée Van Gogh et le Stedelijk Museum.

Cette vaste place aux pelouses verdoyantes a été aménagées entre 1996 et 1999 par l’architecte paysagiste suédois Sven-Ingvar Andersson.

Nieuwe Kerk (Nouvelle église)

A la fin du XIVe siècle, la ville d’Amsterdam n’avait qu’une seule grande église assez éloignée du Dam, appelée aujourd’hui la vieille église. Il est donc décidé d’en construire une nouvelle sur le Dam à côté de l’Hôtel de ville.

Commencée dès la fin du XIVe siècle, édifiée tout au long du XVe siècle et dédiée à Notre-Dame on lui rajoute le patronyme de Sainte-Catherine.

Sa construction ne s’achève qu’au XVIe siècle ce qui s’explique ces amalgames de style. A l’origine elle est d’inspiration gothique. Néanmoins il est à relever que les matériaux utilisés sont inhabituels pour une église de style gothique, car elle est en brique et pierre qui forme des bandes horizontales bicolores sur toute sa surface.

Elle a été maintes fois restaurée. Devenue calviniste, elle ne fut jamais achevée et conserve un caractère dépouillé conforme au credo. Sous une élégante voûte en bois se trouve une édifiante chaire en acajou sculpté, de 1649, et la superbe grille du choeur en cuivre doré.

L’Eglise sert aujourd’hui de cadre à diverses manifestations profanes (expositions, concerts…).

Conformément à la tradition, s’y déroulent également les couronnements royaux – le dernier en date étant celui de Beatrix, en 1980.

Palais Royal

Situé au Dam Square, au coeur d’Amsterdam, le Palais Royal (ou le Koninkijk Paleis) a été conçu initialement par Jacob Van Campen pour servir d’hôtel de ville, ce bel exemple du classicisme hollandais fut converti de mairie en palais lorsque le frère de Napoléon, Louis Bonaparte, le conquit en 1808.

Il resta officiellement le palais du roi ou de la reine au trône aux Pays-Bas depuis lors.

L’intérieur est richement décoré d’oeuvres de peintres et de sculpteurs célèbres du Siècle d’or.

Le palais royal est l’un des trois palais mis à la disposition de la reine.

Aujourd’hui, cet édifice est exploité avec modération pour accueillir des réceptions officielles, des visites guidées mettant en vedette les tableaux de Govert Flinck et Ferdinand Bol, disciples de Rembrandt.

Place du Dam

Il s’agit de la place principale de la ville. Elle est l’une des places les plus animées et les plus populaires d’Europe.

Jusqu’au XVIIIe siècle, c’était un espace d’échanges, de rencontres, un lieu public ouvert à tous autour duquel il sera construit au fil des siècles les bâtiments nécessaires à la vie sociale de la communauté urbaine.

Au XIVe siècle il sera construit la grande Eglise (Nieuwe Kerk) se trouvant au fond de la place à droite.

La partie gauche du Dam est dominée par le Palais Royal. Toujours superbe, cet ancien hôtel de ville de style classique témoigne du pouvoir des riches marchands du XVIIIe siècle qui le firent ériger.

Au milieu de la place se dresse le Monument national qui commémore les victoires de la Seconde Guerre mondiale et la fin de l’occupation allemande.

Il a été érigé en 1956.

Il se compose d’un obélisque encadré de deux lions de pierre.

Et, chaque année, cette sur cette place qu’ont lieu quelques unes des grandes cérémonies nationales consacrées à la Seconde Guerre mondiale (journée du souvenir des morts, fin de l’occupation nazie).

Sur la place se trouve également le pendant amstellodamois du célèbre musée de cire londonien de Madame Tussaud.

Aujourd’hui, la place du Dam est surtout le centre touristique et commercial d’Amsterdam. On y trouve notamment De Bijenkorf et Magna Plaza deux hauts lieux où acheter des vêtements à la mode mais aux prix forts.

La place accueille encore des animations de rue et des calèches à chevaux pour les touristes.

Quartier chinois d’Amsterdam

Zeedijk est une petite rue qui marque à la fois la fin du quartier rouge et nous plonge en plein quartier chinois d’Amsterdam. Cette rue bordée de jolies maisons amsterdamoises abrite des commerces essentiellement asiatiques dont les enseignes comme d’ailleurs les plaques de rues sont en chinois.

De taille modeste puisqu’il s’étend jusqu’à la rue Geldersekade, Chinatown est un quartier vivant et coloré où les épicieries, les restaurants, les acupuncteurs et tatoueurs sont nombreux.

Au coeur de ce quartier, se dresse une surprenante pagode à l’architecture un peu kitsch. Il s’agit du premier temple bouddhiste chinois européen, inauguré en 2000 en présence de la reine Beatrix et de l’ordre taïwanais Fo Guang Shan.

Les animaux sur le toit représentent les signes du zodiaque chinois.

Le quartier est très fréquenté en particulier le soir. Lors du nouvel an chinois des dragons et des lions envahissent les rues.

Rijksmuseum

Le Rijksmuseum (en Néerlandais : « Musée impérial »), l’un des plus beaux et des plus célèbres musées du monde, est logé dans un énorme édifice en brique rouge.

La création d’un musée national fut ordonnée par décret, en 1808 par Louis Bonaparte, qui désirait voir Amsterdam redevenir un centre culturel et artistique important.

Cet immense musée doit sa renommée internationale à une incomparable collection de toiles des maîtres néerlandais du siècle d’or, au premier rang desquels se trouve évidemment Rembrandt.

Outre, le département des peintures du XVe au XVIIe siècle et le département des sculptures et des arts décoratifs, le musée présent un département histoire nationale et un autre des arts asiatiques.

En temps normal le musée attire 1,2 million de visiteurs par an dans les quelques 200 salles.

St.Nicolaas Kerk (Eglise Saint-Nicolas)

Occupant un espace important au centre de la ville en face de la gare centrale, la St Nicolaaskerk est un exemple un peu rare des églises de style néo baroque faisant référence aux « nouvelles » églises.

Construite au début du 15ème siècle aux alentours d’une tour datant du 12ème siècle et qui aujourd’hui en est le plus vieux compartiment, l’église Saint-Nicolas est une merveille à l’intérieur comme à l’extérieur.

Elle abrite l’orgue de Bovenwerk qui, on le croit, avait été installé par Roelof Duyschot ou Jan Slegel.

Ayant subi quelques modifications réalisées à l’intérieur par Deetlef Onderhorst en 1768, la St Nicolaas Kerk est l’une des églises les plus photographiées d’Amsterdam.

Westerkerk (Eglise de l’Ouest)

Première église protestante édifiée après la réforme (1620), par Hendrick De Keyser. Son clocher haut de 85 m, domine Amsterdam et arbore avec fierté l’un de ses symboles : la couronne impériale que Maximilien d’Autriche concéda aux armes de la ville.

L’église de l’Ouest est de style Renaissance avec une façade aux lignes élégantes, dépouillement de l’intérieur, elle inaugure l’esthétique propre du protestantisme.

A noter, que c’est ici que Rembrandt fut inhumé, en 1669.