Autres articles
-
44 % des entrepreneurs renoncent aux congés d’été
-
90 % des Français se disent inquiets face à l'inflation
-
87 % des Français ne souhaitent pas piocher dans leur épargne pour financer leurs vacances
-
77 % des collaborateurs estiment ne pas disposer des outils digitaux nécessaires pour être productifs
-
54 % des Français estiment recevoir un salaire insuffisant
En 2022, le taux d’absentéisme a atteint 5,3%, en hausse de 9,2% par rapport à l’année précédente. Cette dérive est portée par la hausse du nombre de salariés qui s’arrêtent au moins une fois dans l’année. Les travailleurs français sont, en effet, 42% (contre 34% en 2021) à s’être arrêtés au moins un jour au cours de l’année.
96% des arrêts sont dus à la maladie. Les accidents de travail, de trajet et les maladies professionnelles représentent seulement 4% des arrêts, mais ils contribuent pour près de 14% à l’absentéisme, compte tenu d’une durée d’absence plus de 3 fois plus longue (67 jours contre 18 jours pour la maladie). Les secteurs du transport, de la construction, de la santé et de la restauration sont les plus touchés par les accidents de travail, l’industrie extractive et la construction par la maladie professionnelle. Les femmes restent les plus touchées mais la dérive est semblable quel que soit le genre. Le taux d’absentéisme chez les femmes s’élève, en effet, à 6,3%, contre 4,8% chez les hommes, en augmentation respectivement de 10% et 9% par rapport à 2021. L’écart d’absentéisme s’explique entre autres par une surreprésentation des femmes à des postes d’employés dans certains secteurs d’activité, comme la santé ou l’hôtellerie-restauration aux taux d’absentéisme plus élevés que la moyenne.
L’absentéisme chez les salariés de 20-29 ans et les 30-39 ans a fortement progressé, respectivement de 15% et 17% entre 2021 et 2022, notamment en raison d’une explosion de la prévalence chez les travailleurs de moins de 40 ans : hausse de près de 20% par rapport à 2021, de près de 45% par rapport à 2019 !
Les cadres et professions intermédiaires sont désormais impactés également par la progression de l’absentéisme (+ 14% entre 2021 et 2022). Un nombre croissant de salariés s’arrêtent : 46% des professions intermédiaires et 30% des cadres ont connu au moins un arrêt de travail en 2022 (contre 35% et 23% en 2021).
Jusque-là plutôt épargnés et toujours parmi les bons élèves cette année, les secteurs de la finance et de l’assurance ainsi que les sociétés de services et d’ingénierie en informatique ont cependant vu leur absentéisme, caractérisé par un nombre important d’arrêts courts et de poly-absences, augmenter sensiblement. Certains secteurs d’activités dont les métiers sont considérés comme « pénibles » et qui font face à un absentéisme élevé, sont également touchés par un très fort turnover ; c’est le cas de l’hébergement & restauration (32%) et de la santé (26%). La nature du contrat de travail a une grande importance sur le taux d’absentéisme : il est de 2,5% chez les travailleurs en CDD, soit 2 fois moindre que chez ceux en CDI (5,5%).