Un ingénieur des Beatles a déclaré qu’il avait surtout peur de John Lennon et de George Harrison

Lorsque l’ingénieur du son Geoff Emerick a appris qu’il allait travailler avec les Beatles, il était terrifié à l’idée de rencontrer John Lennon et George Harrison. Il remplaçait un autre ingénieur pendant les sessions de Revolver. En tant qu’employé d’EMI, Emerick avait rencontré le producteur des Beatles, George Martin, et avait vu le groupe. D’après ce qu’il savait d’eux, Lennon et Harrison semblaient très intimidants.

Un ingénieur du son des Beatles trouvait John Lennon et George Harrison intimidants

Le premier jour de travail d’Emerick est aussi le premier jour des sessions de Revolver. Il savait qu’il s’agissait d’une opportunité qui allait changer sa vie. Il allait travailler avec le plus grand groupe du monde, ce qui signifiait que le succès de l’album accélérerait sa carrière. Pourtant, il est nerveux à l’idée de les accueillir, en particulier Lennon et Harrison.

“Je supposais, naturellement, que les quatre Beatles savaient que Norman Smith était parti et que j’allais être leur nouvel ingénieur, et je me demandais ce qu’ils pensaient de ce changement”, écrit Emerick dans son livre Here, There and Everywhere : My Life Recording the Music of the Beatles. “Lennon et Harrison étaient les deux que je craignais le plus : John parce qu’il pouvait être caustique, voire carrément méchant, et George à cause de sa langue sarcastique et de sa nature furtive”.

Il ne trouvait pas Paul McCartney ou Ringo Starr aussi intimidants. Il se réjouissait même de travailler avec le premier.

“Ringo était généralement fade, juste un des gars, vraiment, même s’il avait un sens de l’humour étrange et était en fait le plus cynique des quatre”, écrit Emerick. “Paul, en revanche, était généralement amical et aimable, même s’il s’affirmait quand il le fallait. Lui et moi avions établi la relation la plus étroite depuis que j’avais commencé à travailler avec le groupe en 1962”.

La première rencontre avec les Beatles a été pour lui une source de stress

Pour ajouter à son stress, lorsque Emerick a accueilli les Beatles, il a appris qu’ils ne savaient pas qu’il était leur nouvel ingénieur. Harrison a immédiatement commenté cette situation.

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“Au fur et à mesure que les civilités étaient échangées, j’ai commencé à ressentir un sentiment de soulagement – au moins, tout le monde semblait de bonne humeur. Tout le monde, sauf George Harrison”, écrit Emerick. “Regardant d’un air maussade par-dessus sa guitare, il s’est passé des civilités et a craché deux mots qui m’ont transpercé le cœur comme une flèche. Où est Norman ? demanda-t-il”.

Martin les informa rapidement qu’Emerick prenait sa place.

“C’est tout”, écrit-il. “Pas d’autres explications, pas de mots d’encouragement, pas d’éloges sur mes capacités. Juste les faits, simples et sans fioritures. J’ai cru voir George Harrison se renfrogner. John et Ringo semblaient manifestement inquiets. Mais Paul ne semblait pas du tout perturbé. Oh, eh bien, il a dit avec un sourire. Nous nous en sortirons bien avec Geoff, c’est un bon garçon”.

C’est ainsi qu’Emerick entame sa fructueuse carrière au sein du groupe.

L’ingénieur des Beatles s’est davantage attaché à John Lennon qu’à George Harrison

Au cours de sa carrière avec les Beatles, Emerick a appris à bien connaître chacun des membres du groupe. C’est avec McCartney qu’il s’entendait le mieux, mais il s’est rapproché des autres. Harrison, cependant, n’a jamais été son préféré. Bien qu’il comprenne la lutte de Harrison pour la reconnaissance au sein du groupe, ils ne se sont jamais bien entendus.
“Il m’est apparu comme un homme maussade, sans humour, qui se plaignait beaucoup, et il a toujours semblé se méfier de tous ceux qui n’appartenaient pas au cercle restreint des Beatles”, écrit Emerick. “Il n’interagissait pas ou ne conversait pas beaucoup avec moi, même lorsque nous travaillions sur l’une de ses chansons.