L'esclavage constitue de toute évidence une tache indélébile dans l'histoire de France. Mais pour en mesurer toute l'horreur, il faut envisager ce commerce avec les yeux d'un homme du XVIIIe siècle.
Extrait
« L’idée m’est venue d’entreprendre un récit, non sous forme de mémoires, car je ne suis pas un personnage digne de passer à la postérité, mais de témoignage sur le temps des négriers.
(...) En ce qui concerne mes activités d’esclavagiste, le repentir n’est pas tombé sur moi comme par un coup de vent par une mer calme. La porte derrière laquelle j’abritais mes scrupules ne s’est ouverte que lentement et parfois en grinçant. Avec les temps de réfl exion qu’elle suppose, la retraite a provoqué les dernières poussées. Je vis aujourd’hui devant une porte largement ouverte sur le passé, ses lumières et ses ombres. »