Scottish primrose, dimanche 20.07, matin.
C’est le nom de cette petite fleur protégée qu’on trouve très rarement dans le nord de l’Ecosse et dans les îles Orcades. Ce matin, la mer est agitée et le ciel secoué par des rafales de grêle. Margaret, nièce de Joan, nous attend à Talmine, baskets aux pieds, et nous partons sans tarder, d’un pas vif en direction de la falaise, flanqué de la petite chienne grise qui porte le nom gaélique de “Spirag”, ce qui signifie “facétieuse”.
La pluie arrive par intermittences, forte, glacée. Les moutons, tout proches de la falaise, semblent cabrioler sur les flots. Les vagues claquent sur les rochers et les visages crispés reçoivent des paquets d’embruns. L’œil est un phare. Mouvement giratoire qui balaie les milliers de fleurs sur la colline et l’embouchure de la kyle, cette espèce de fjord à l’écossaise.
Je rêve dans ce défilé de quelque Léviathan, du surgissement de quelque kraken improbable (le pub du hameau s’appelle justement “le kraken”) quand Margaret s’agenouille et triomphe : “Nous l’avons trouvée, nous l’avons trouvée !”
Elle pince entre les doigts une toute petite fleur mauve, la primevère d’Ecosse !
Allongez-vous pour la contempler, il ne faut surtout pas la cueillir
!
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