Gilberti autobiographique et underground.
Gys, le narrateur, termine de purger une peine de prison. Ce qui l'a conduit ici ? Le meurtre de la femme de sa vie. Il n'est à présent guère plus qu'un spectre, et sa sortie sera difficile. Elle sera même un véritable choc ; car pendant que Gys était emprisonné, le monde s'est transformé, informatisé, dématérialisé, au zénith de l'ère des smartphones et des réseaux sociaux.
La réadaptation à ce présent trop synthétique donnera naissance à des analyses amères et soulignera la mort d'une époque où les choses étaient plus simples, plus authentiques, là où nos artifices contemporains sont sources de souffrances.
Tandis que Gys est confronté aux difficultés d'une hypothétique réinsertion et que l'âpreté avec laquelle il combat pour se faire une place dans ce présent qu'il déteste rend plus inégale encore sa lutte contre ses anciens démons, les échos de son passé refont surface.
Ils distillent ainsi l'histoire de sa vie, son amour et ses dérives auprès de Séverine, sous l'emprise des drogues dures qui les détruisent tous les deux, mais révèlent aussi son appartenance au monde impitoyable, underground et ultraviolent du crime organisé.
Éditions HUGO & CIE
« Le disparu du quartier des GrangesDormez en Peilz »