Lowen Ashleigh étant une autrice qui ne roule pas vraiment sur l’or, elle se voit financièrement quasiment incapable de refuser le projet qu’une maison d’édition vient de lui soumettre. Suite à un accident de voiture, la célèbre romancière Verity Crawford se retrouve en effet dans l’incapacité de poursuivre sa saga à succès, d’où l’offre d’embauche un peu spéciale de sa maison d’édition, lui demandant d’écrire la suite de la série. Pour ce faire, Lowen s’installe temporairement dans la demeure de Verity, où elle tombe non seulement sur un mari au charme ravageur, mais également sur un manuscrit qui lui fait vite regretter son choix !
« Verity » est donc tout d’abord un huis clos oppressant, qui tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page. Dès que Lowen met les pieds dans la maison de Verity, le malaise et le suspense s’installent au diapason de ce thriller psychologique qui fait régulièrement froid dans le dos. Alternant le présent avec des chapitres issus de l’autobiographie non publié découverte dans le bureau de Verity, Colleen Hoover dévoile progressivement tous les secrets enfouis par cette famille, tout en multipliant intelligemment les fausses pistes et en faisant réfléchir le lecteur sur une question pour le moins intéressante : peut-on vraiment connaître un écrivain à travers ses écrits ?
Bref, un excellent thriller pourvu d’un twist final magistral auquel je peux uniquement reprocher une abondance pas toujours utile de scènes torrides qui finissent par lasser au fil des pages, mais qui sont probablement les vestiges excusables d’une autrice jusque-là habituée à servir des romances.
Verity, Colleen Hoover, Hugo Poche, 368 p., 7,90€
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