Souvenez-vous, l’année dernière, je vous parlais de Phi-Psonics et son histoire tout droit sortie d’un conte de fées. Il s’agissait alors de The Cradle, un album entièrement enregistré et autoproduit à Los Angeles. Et ce fut par une sorte de hasard (enfin, merci à leur bonne étoile !) qu’un certain Matthew Halsall les découvrait puis décidait de ressortir sur son propre label ce premier album afin de le publier un peu partout à travers le monde en une version deluxe. Cette année, toujours sur le label du trompettiste mancunien, Phi-Psonics revient avec, cette fois-ci, un tout nouvel album, Octava, justement intitulé puisqu’en huit morceaux.
Le quatuor californien reste évidemment influencé par le jazz et le classique. Seth Ford-Young, le bassiste, cite aussi bien Charles Mingus, John et Alice Coltrane ou Duke Ellington que Bach, Chopin, Pärt et Satie. Cependant, il y a aussi des inspirations venues d’ailleurs, comme c’est le cas par exemple sur « We walk in the gardens of our ancestors ».
J’aime le jazz. Depuis quand ? Je ne saurais dire. Toujours serait mentir. Ou pas. Mais mes premiers émois avec un disque vraiment jazz (étiquette collante, bonjour !), je les dois à Tourist de St Germain. Oui, il y a plus jazz comme référence. Mais il y avait à l’époque, chez moi, quelque chose qui me disait, me faisait comprendre que j’écoutais quelque chose de révolutionnairement nouveau. Pour les autres, mais pour moi en particulier. Il y aura ensuite le trompettiste Erik Truffaz, Guru et son cultissime Jazzmatazz, ou encore une compilation Verve Remixed, toujours incontournable que je sois seul ou pour une soirée. En live, un certain groupe américain nommé The Bad Plus. Et puis, évidemment et plus récemment, ma découverte il y a quelques années du label Gondwana grâce à Portico Quartet.
Avec Phi-Psonics, je me retrouve dans le jazz le plus pur, le plus mémorable grâce au cinéma. Leur musique semble familière de suite, comme intemporelle. Pourtant, quelque chose se dégage, peut-être pas d’original mais plus exactement de très personnel. Octava est tout simplement l’album parfait pour un moment de contemplation. Oui, très personnel je disais.
(in Heepro Music, le 18/08/2023)
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Voir aussi :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble