En l'occurrence, la démarche s'inscrit probablement, au moins en partie, dans une volonté de différenciation concurrentielle pour une startup dont la promesse ressemble à tellement d'autres : une offre de prêt personnel, de 2 000 à 36 500 dollars, soutenue par des processus modernes, destinée soit directement aux particuliers soit à des entreprises et autres professionnels (notamment dans les secteurs de la santé et de la rénovation de logement) souhaitant la distribuer dans le but de stimuler leurs ventes.
Aux côtés de ce socle central de son activité, LendingPoint introduit donc désormais un module de PFM, permettant à ses clients de piloter leur argent au quotidien… et pas seulement de se précipiter vers un emprunt en cas d'urgence ou d'envie passagère. À partir d'une connexion à leurs comptes bancaires, ils pourront disposer, classiquement, d'une analyse de leur profil de dépenses (catégorisées), d'un outil de définition et de suivi d'objectifs et de recommandations individualisées en matière de santé financière.
Le raisonnement sous-jacent est logique : de nos jours, les citoyens ont accès à toutes sortes de solutions financières, censées leur rendre la vie plus facile mais toujours plus complexes à appréhender et porteuses de risques fréquemment ignorés, alors que la plupart d'entre eux ne maîtrisent pas les bases élémentaires de la gestion de budget ni les mécanismes fondamentaux des produits bancaires courants, et sont, de la sorte, susceptibles de prendre des décisions sinon dangereuses du moins inadéquates.
Dans ces conditions, et en complément de son métier qualifiable de « facilitateur de projets », LendingPoint se fait ainsi un devoir de combler leurs lacunes en leur apportant un éclairage compréhensible sur la réalité de leur situation et surtout (si j'interprète bien) en prodiguant des conseils opérationnels, qui leur évitent de commettre des erreurs grossières et les orientent vers les bonnes décisions… correspondant à leurs besoins et à leur contexte, et favorables à leur bien-être (d'abord financier, puis général).
Dans un monde qui met de plus en plus l'accent sur la RSE, la plupart des banques se content de coller une étiquette verte sur leurs produits ou d'inciter leurs clients à faire des efforts pour la planète… sans trop se soucier de leur propre rôle… et souvent encore moins dans le volet social que dans celui de l'environnement. Elles sont pourtant en première ligne lorsqu'il s'agirait d'accompagner les consommateurs (et les entreprises) vers un usage raisonné de leurs services. Voilà pourquoi l'initiative de LendingPoint devrait être généralisée (et pas à travers des gadgets de PFM simplistes et inutiles).