Le moins qu'on puisse dire c'est que Dame Nature m'a dotée de deux mains gauches aussi pataudes l'une que l'autre.
Depuis longtemps, je songeais à me faire greffer des doigts de fée mais étant contre toute manipulation génétique à but non thérapeutique, je me suis résolue à me contenter d'en goûter.
Et cette recette figure dans le passionnant livre La Cuisine des fées offert pour mon anniversaire .
Quelle fut ma joie, mon enchantement même comme à chaque page de ce livre, de découvrir que les doigts de fée contiennent de la fleur d'oranger, un des parfums de mon enfance.
La recette précise que les gâteaux se conservent 3 à 4 semaines dans une boîte métallisée. Et mon petit doigt de me souffler que d'ici là il n'en restera plus une miette...
Pour exaucer votre souhait de déguster ces gâteaux parfumés, rassemblez
150g de farine de blé
125g de beurre tempéré
50g d'amandes émondées moulues (honte sur moi j'ai remplacé par d ela poudre de perlimpin enfin d'mande)
1 pîncée de sel
75g de sucre glace
3 pointes de couteau de zeste d'orange non traitée (remplacé par des petits morceaux d'écorce d'orange confite)
12 gouttes d'eau de fleur d'oranger (j'en ai mis un bouchon)
Tamisez la farine
Creusez un puits mettez le sel, l'amande et le zeste d'orange sur le rebord
Mettez le beurre et le sucre glace dans le puits
Et travaillez du bout des doigts jusqu'à les transformer en crèeme onctueuse.
Ramenez petit à petit la farine au centre et entre vos doigts transformez le tout en sorte de sable
Ajoutez le blanc d'oeuf et l'eau de fleur d'oranger
Du bout des doigts mêlez le tout pas trop longtemps car à ce stade la pâte est fragile
Solidifiez-la au frais pendant une demi-heure couverte d'un film alimentaire
Préchauffez le four à 160°C
Laisser la pâte un quart d'heure à température ambiante puis façonnez la en forme de doigts
Enfourner les doigts obtenus pour une quinzaine de minutes sur une plaque recouverte d'un tapis en silicone ou de papier cuisson fariné.
Une fois les doigts dorés, sortez-les du four, saupoudrez de sucre glace et laissez-les refroidir sur la plaque.
Chez moi, un conciliabule de fées se tint aussitôt pour décider si elles tolèreraient sous leur toit un tel cannabalisme. Mais étant toutes fort gourmandes, elles ont finalement levé le véto et n'ont pas tardé à être prises la main dans le sac.