Admettons que vous vouliez apprendre à jouer de la guitare.
Vous commencez à vous renseigner sur internet, peut-être en visionnant quelques vidéos sur YouTube.
Ça vous motive à passer à l’action. Vous avez terriblement envie de savoir jouer.
Du coup, vous foncez jusqu’au magasin de musique le plus proche pour acheter votre première guitare, puis vous entamez votre apprentissage.
Le hic, c’est que vous réalisez vite qu’apprendre seul, c’est compliqué…
Vous essayez de suivre les tutos que vous trouvez çà et là, mais ça n’avance pas aussi rapidement que vous l’auriez espéré. Vous avez l’impression qu’à cette allure il vous faudra 10 ans pour parvenir à jouer correctement.
Ça vous frustre un peu, parce que vous n’avez pas envie d’attendre de longues années. Vous voulez être capable de jouer MAINTEANT !
Vous vient alors l’idée de prendre un professeur : un type qui vous accompagne dans la pratique, qui vous apprend de nouvelles choses, qui vous dis ce que vous pouvez améliorer et comment vous pouvez l’améliorer.
C’est une bonne idée en soi : un bon professeur, c’est toujours très utile !
À partir de là, en fouillant un peu sur le net vous devriez trouver un prof particulier qui propose des cours d’une heure ou deux, que vous pouvez prendre une ou deux fois par semaine, à un tarif horaire raisonnable : entre 20 et 60 euros, suivant le CV du prof.
C’est le genre d’offres que vous trouverez partout pour apprendre la guitare.
Mais imaginons que vous soyez dans une réalité parallèle, où ce genre de formule d’accompagnement n’existe pas…
À la place, vous n’auriez que des “ateliers intensifs”, qui dureraient une journée entière, parfois même tout un week-end, et qui coûteraient entre 400 et 3000 euros.
Et pour justifier un tel prix, les profs vous promettaient qu’à la fin de l’atelier, vous ne seriez plus le même !
Imaginez : à la fin de ce coaching….
- Vous serez capable de jouer comme un pro le morceau que vous voulez !
- Vous pourriez épater votre entourage, être le centre d’intérêt dans les soirées, sentir l’admiration des femmes qui vous regardent.
- Vous pourrez peut-être même monter votre propre groupe et devenir célèbre !
Bref : on vous promettrait tout ça, en quelques heures, pour la modique somme de XXX € !
Question : est-ce que vous trouveriez qu’il s’agit d’une offre crédible ?
Sauf si vous êtes TRÈS naïf, je parie que non.
Vous allez réaliser qu’on est en train de vous vendre la lune.
Certes, vous apprendriez certainement des choses très intéressantes et utiles dans cet atelier, mais il ne pourrait pas vous transformer en un bon guitariste. Pas en si peu de temps.
Ça vous le savez, parce que dans l’inconscient collectif il est admis qu’apprendre d’un instrument de musique prend du temps !
Devenir un bon guitariste est un processus lent.
C’est impossible de devenir bon après un simple atelier de plusieurs heures, quand bien même il serait excellent.
Sans doute qu’il boosterait temporairement votre motivation, qu’il vous apprendrait bon nombre de nouvelles choses utiles, voire indispensables. Mais ça NE vous transformerait PAS en guitariste hors pair !
Pour obtenir ne serait-ce qu’un niveau honorable, il faut plusieurs mois de pratiques régulières.
Et pour devenir excellent, il faut des années.
Ça, vous le savez. Tout le monde le sait !
C’est pour ça que personne ne s’amuse à vous vendre une transformation instantanée grâce à un atelier. Ça puerait trop l’arnaque.
Même si la transformation instantanée, c’est l’une des choses qui se vend le mieux…
Et ce qui est vrai pour la guitare est vrai pour à peu près tout :
- Pour apprendre à jouer d’un autre instrument ;
- Pour apprendre un art martial ;
- Pour devenir bon dans un sport ;
- Etc.
Il faut du temps et beaucoup de pratique.
Dans tous ces domaines, vous trouverez des experts/coachs qui promettent une progression plus rapide, ou une progression à ceux qui stagnent, mais ça n’a rien à voir !
C’est crédible !
Par contre, le changement quasi instantané non.
Heureusement, dans NOTRE réalité, ce genre d’offre n’existe pas, ou est très, très marginale…
SAUF pou UN domaine…
Vous avez deviné lequel : la séduction.
Depuis près de 2 décennies maintenant, des coachs vous disent que vous pouvez devenir un cador de la drague de rue en l’espace d’une ou deux demi-journées.
C’est faux.
Apprendre à draguer, c’un processus lent !
En tout cas ça prend du temps. Pas forcément des années, mais pas une poignée d’heures seulement.
=> Il y a un tas de trucs qui prennent du temps pour être compris !
Et je ne parle pas de théories du genre « il faut être un alpha ». Ça, ce sont des principes « café du commence ».
Je parle de choses plus subtiles, qui demandent une certaine expérience et intelligence sociale.
Par exemple : quand je dis qu’il faut garder un côté nice guy, rester sympa et rassurant, beaucoup de mecs (surtout jeunes !) ne comprennent pas.
Ils en sont encore au stade où ils s’imaginent que, comme être un nice guy ne marche pas, il faut être l’inverse.
Et quand bien même on leur ferait approcher 100 filles dans les 2 prochains jours, ils n’auraient toujours pas le recul suffisant pour comprendre.
Généralement, ce sont les mecs avec de l’expérience qui comprennent. Parce qu’EUX ont le recul suffisant et peuvent intuitivement ressentir la différence de réceptivité.
Aussi, un tas d’autres choses ne peuvent s’apprendre que par la pratique.
C’est difficile de bien saisir l’influence de l’environnement, ou le bon timing pour approcher, quand on n’a pas encore une expérience substantielle du terrain.
=> Il y a un tas de trucs à apprendre/internaliser.
Et je ne parle pas de réciter des phrases apprises par cœur.
Je parle plutôt de trucs comme aborder sans paraître intrusif, être à l’aise sous la pression sociale, bien amener le numéro de téléphone, avoir du « répondant » dans la conversation…
Ce ne sont pas des choses qui ne viennent pas en un claquement de doigts.
C’est comme devenir suffisamment habile avec ses doigts pour parvenir à enchaîner les accords rapidement : ça ne vient pas du jour au lendemain. Ca demande du temps et la pratique.
C’est la même chose pour devenir habile dans ses interactions.
=> Et n’oublions pas qu’il faut aussi du temps pour évoluer mentalement.
Acquérir des expériences positives de références, changer certaines croyances et son état d’esprit, c’est long.
En somme, il n’y a rien de véritablement complexe à apprendre, mais ça prend du temps.
La drague, selon moi, devrait plutôt être enseignée comme les cours de guitare ou de karatés.
Il faudrait prendre le novice quelque chose comme deux heures par semaine pour l’emmener sur le terrain pour l’aider à progresser.
Selon moi, c’est la formule qui permettrait d’obtenir les meilleurs résultats.
On suit le novice sur la durée, en lui faisant faire des approches et en lui donnant de nouveaux conseils chaque semaine pour qu’il progresse.
C’est comme ça que le coaching en séduction devrait être pratiqué. Pas la comme il est pratiqué actuellement.
Mais honnêtement ça m’étonnerait que ça évolue dans ce sens, à moins d’une réelle prise de conscience.
D’une part parce qu’on est plutôt conditionné à voir l’enseignement de la séduction sous forme d’atelier intensif plutôt que de cours sur la durée (comme pour la guitare ou autre). Moi-même, quand j’ai commencé à donner des coachings, je proposais une seule session intensive de plusieurs heures, parce que c’est ce que tout le monde faisait.
Et d’autre part, parce que c’est beaucoup plus pratique et lucratif.
Au niveau organisationnel, c’est 100 fois plus pratique de prendre un mec (ou plusieurs) tout un week-end, plutôt que de disperser les heures de coaching à des jours et des heures variables de la semaine.
Et c’est aussi BEAUCOUP plus facile de promettre une transformation, donc de vendre plus ET plus cher, avec un « coaching intensif », où on peut faire passer l’idée qu’on va vous apprendre un tas de trucs et aborder beaucoup en un court laps de temps.
En comparaison, les sessions de 2 heures chaque semaine sur plusieurs mois, ça vend beaucoup moins de rêves…
Même si, on est d’accord, du côté du novice l’intérêt serait plutôt de pratiquer 2 heures par semaine sur une plus longue période.
En outre, tant qu’il y aura des clients il n’y aura aucune raison de changer !
Perso, si je devais conseiller un débutant qui veut recourir aux services d’un coach, je lui dirais qu’il est préférable de prendre un coach très peu réputé qui va pouvoir le suivre régulièrement de cette façon-là, plutôt qu’un coach connu qui lui va avoir tendance à vous faire payer TRÈS cher pour UNE seule session (même si elle dure longtemps).
Voilà.
C’était ma petite réflexion du jour sur le marché de la séduction.
À titre personnel, je ne donne plus de coaching en ce moment. Mais si vous êtes intéressé pour un coaching à Paris ou Lille, n’hésitez pas à me contacter. Je peux vous mettre en contact avec des coachs compétents et intègres, qui vous proposeront ce genre de formule.
Chrys