La réflexion de l'auteure porte sur la place, le lieu, l'identité, les transfuges de classe, mais aussi sur ce qui nous déporte la passion, le handicap. J’apprécie la manière dont l'auteure développe son argumentation, ses idées. Elle choisit des exemples philosophiques et littéraires pour étayer son propos.
J’ai aimé les références aux auteurs contemporains Sarah Chiche, Mauvignier, à Michaux, Zweig et à des récits que je ne connaissais pas. Avec des problématiques claires et précises, l'auteure nous amène à nous questionner sur ce que l'on définit comme notre place dans la famille, notre vie, à comprendre ceux qui s’échappent, disparaîsse, à ce qu'est "une bonne" place.
Elle nous force à réfléchir à ce qui compte, nous déplace à travers ses exemples. Comme dans son précédent ouvrage rupture(s ), j'ai aimé le raisonnement, l'organisation du livre. Il m'a fait grandement réfléchir en miroir , l'auteure n'impose pas une idée , elle expose des voies, la polysémie des réflexions autour de la place. On comprend que notre place est mouvante, évolue selon notre regard ou celui des autres, qu'il soit parfois nécessaire de bouger, de rompre avec la place assignée ou acceptée un temps.
Un livre percutant qui est arrivé au bon moment dans mon univers de lectrice. Un livre à lire et relire, à offrir qui permet à la fois une introspection et une ouverture à l'autre.