Après une première saison tout à fait correcte et séduisante, cette saison 2 reste dans le même pli. Ce néo-western avec une affaire de meurtre rythme le récit durant dix épisodes. Impossible également de ne pas penser à l'ADN de Yellowstone tout au long de Joe Pickett tant cela a clairement plus influencé les scénaristes durant cette seconde salve d'épisodes (probablement pour que Paramount puisse la vendre comme une série similaire). Durant la première saison, Joe Pickett arrivait dans une ville pas très accueillante. Elle n'était pas vraiment heureuse de ses méthodes et sa femme avait besoin de se remettre d'une tentative de meurtre et d'avoir perdu leur enfant qui n'était pas encore né. Plutôt que de reprendre le récit suite aux évènements de la première saison, Joe Pickett fait le choix de faire un bon dans le temps. Nous sommes un ans après les évènements de la saison 1. Joe et Marybeth continuent d'avoir du mal à gérer ce qu'ils ont vécu alors qu'un serial killer est en fuite.
Tout commence avec l'anniversaire du tir qui a failli tuer Marybeth et la perte de leur enfant. C'est d'ailleurs là dessus que la saison 2 s'achève une fois de plus. En nous ramenant souvent à des moments plus intimes, plus familiaux, Joe Pickett vient nous attacher un peu plus à ses personnages derrière ses airs de série un brin vue et revue. Car Joe Pickett ne réinvente rien au fond mais elle a tout de même ce rythme qui la rend facile à suivre et qui donne envie de revenir chaque semaine. Il y a quelque chose de très confortable dans cette série qui finalement fait mouche. Ce n'est pas parfait et l'on a déjà vu les thématiques rebattues des dizaines de fois mais d'un certains côté je retrouve surtout ce que j'avais adoré dans Longmire. Cette dernière était une excellente série et jusqu'au bout, derrière ses faux airs de resucée de tout ce que le genre a déjà offert précédemment, offrait quelque chose de moderne et classique qui fonctionnait parfaitement.
Durant toute la saison, Joe Pickett - notre héros - cherche à oublier ce qui s'est passé en se mettant à fond dans son travail. Il cherche le Grimm Brothers, un serial killer qui sévit dans le coin et qui devient sa cible numéro un. Avec un tel but précis, Joe Pickett parvient à jouer avec le héros. La série s'amuse du fait que le personnage est prêt à tout et notamment à se mettre en travers de ceux qui veulent lui barrer la route. Joe n'a de cesse de se prendre des coups alors que Marybeth tente de lui faire comprendre que toutes ses actions ont ou auront des conséquences. Le côté plus brutal de la saison est séduisant car bien géré et assez bien écrit aussi. La ville de Saddlestring est en alerte alors que le serial killer tue des chasseurs un à un. Nous allons rencontrer un activiste, Klamath Moore, qui va débarquer et prendre les choses en main.
Cette saison 2 est une véritable évolution de la première. On sent que les scénaristes sont ici bien plus impliqués avec l'envie de nous faire aimer cet univers. Tout reste imparfait mais en divertissement estival assez léger et efficace, Joe Pickett est une bonne série. Les émotions ne sont pas toujours touchantes mais parviennent malgré tout à soutenir les personnages dans leurs actions. Les scénaristes équilibrent aussi un peu mieux l'histoire de Joe Pickett et de des habitants de Saddlestring ce qui permet de voir d'autres choses et d'étendre un peu plus l'univers. La saison 1 était correcte, la saison 2 est un peu meilleure par moment (surtout dans sa seconde partie). C'est rare pour être noté tout de même car souvent une seconde saison est une déception. Julianna Guill et le petit nouveau Aaron Dean Eisenberg parviennent à voler la vedette au héros. Un pari gagné.
Note : 6.5/10. En bref, une saison 2 réussie qui embarque la série dans de nouvelles contrées tout en développant l'univers autour du héros.
Disponible sur Paramount+
Paramount+ n'a pas encore renouvelé Joe Pickett pour une saison 3 à l'heure où j'écris ces lignes.