Oppenheimer (Ciné)

Publié le 11 août 2023 par Bigreblog

Bonjour la blogo!

Aujourd’hui, je vous emmène dans les années 40 rencontrer un homme qui a changé la face du monde. Probablement pas pour le meilleur, mais son histoire valait la peine d’être racontée. Et qui de mieux que Christopher Nolan pour s’y coller?

Venez donc découvrir Oppenheimer, je ne spoile rien!

Synopsis

J. Robert Oppenheimer est un physicien plus que célèbre: le père de la bombe atomique. Mais une dizaine d’années après qu’il ait créé sa bombe infernale, le gouvernement américain lui demande des comptes, l’accusant d’être à la solde des soviétiques. Qu’en est-il vraiment, et quelle est son histoire?

Du grand Nolan

‘Now I’m become Death, the Destroyer of Worlds.’ Ces mots résonnent encore dans nos oreilles 80 ans après qu’ils aient été entendus pour la première fois, de la bouche du créateur de la bombe A. Repris ensuite dans diverses chansons, référencés de partout, vous les avez forcément entendus au moins une fois dans votre vie.

Lorsqu’un biopic sur Oppenheimer a été annoncé, je vous avoue avoir de prime abord eu très peur, d’abord, parce que tout ce qui touche à l’atome en général me met très mal à l’aise (à raison) et m’empêche le plus souvent de dormir. La série Chernobyl n’a rien arrangé, même si je ne regretterai jamais de l’avoir regardée.

Mais je fais confiance aveugle à Christopher Nolan. Et j’ai eu raison d’une fois encore lui offrir cette confiance. Le film est, comme à l’habitude de son réalisateur, plus basé sur la psychologie du personnage principal, sa personnalité, comment il en est arrivé là, à offrir une avancée majeure à la science pour ensuite la regretter presque immédiatement.

Car cette bombe atomique a d’abord été vendue comme LA solution à la Seconde Guerre Mondiale, l’arme qui stopperait tout et sauverait le monde. Aujourd’hui, je vous avoue que je la sens plutôt planer au-dessus de nos têtes comme une bonne grosse épée de Damoclès.

Et Chris a vite compris, je pense, que c’était plutôt sur cette ambiguïté-là qu’il fallait jouer. S’en suivent des scènes malaisantes, parfaitement chorégraphiées et toutes utiles (contrairement à ce que j’ai pu lire sur les réseaux sociaux, oui, si vous avez un peu de jugeotte, vous pouvez comprendre le pourquoi de certains plans; c’est pas sorcier, merde).

On est dans une sorte de tension un peu paradoxale tout au long de ces trois heures de film (qui, honnêtement, passent très vite). Car on SAIT qu’ils ont réussi, qu’ils l’ont créée, cette foutue bombe; et pourtant, on ne peut que suivre sa genèse presqu’en se demandant ‘vont-ils y arriver?’. Un paradoxe menant à aout 1945 et sans rien en dire (parce que si vous connaissez votre Histoire vous savez ce qui est arrivé le 6 de ce mois-là), je dirai juste que Chris mentionne l’évènement avec un génie sans failles.

On ne voit rien, mais on SAIT. Et c’est finalement plus puissant que toutes les images du monde.

Bref. Sans en dire trop ni trop peu, Oppenheimer est un film malin, nécessaire, magnifique.

Bombes atomiques *****

Et ce film magnifique est porté par un casting qui ne l’est pas moins, incarnant des personnages tous compréhensibles, sans aucun faux pas. Au-cun.

Oppenheimer, d’abord, notre ‘héros’, incarné par l’extraordinaire Cillian Murphy (Peaky Blinders) que certains découvrent encore malgré sa palette impressionnante et son talent interstellaire.

Il a pour camarades de jeu proches (vous comprendrez) les géniales Emily Blunt (The Devil wears Prada) et Florence Pugh (Little Women) qui démontrent encore qu’on pouvait être une femme forte dans les années 30-40-50. Quoi qu’on en dise.

Dans l’équipe de Los Alamos, on peut également croiser, en vrac: Matt Damon (Interstellar), excellent; Gustaf Skarsgård (Vikings)Jack Quaid (The Boys); Michael Angarano (Forbidden Kingdom); Josh Hartnett (Pearl Harbor); Josh Peck (Drake and Josh) ou encore Dane DeHaan (Chronicle).

Mais aussi David Krumholtz (Santa Clause) que je n’ai pas reconnu tout de suite; James D’Arcy (Dunkirk); Rami Malek (Bohemian Rhapsody) et combien de coeurs je peux mettre? Tom Conti (The Dark Knight Rises); et bien entendu Sir Kenneth Branagh (Tenet), comme toujours d’une impeccabilité impeccable.

Et puis, de l’autre côté du miroir, en vrac, Jason Clarke (Dawn of the Planet of the Apes); Tony Goldwyn (Scandal) et Alden Ehrenreich (Solo: A Star Wars Story). Sans oublier Gary Oldman (Bram Stoker’s Dracula) qui signe une des scènes les plus dérangeantes du cinéma à mon avis.

Malgré tout ce beau monde, je n’aurai plus qu’une personne à citer, celui qui, selon moi, est bien en passe de recevoir un Oscar, j’ai nommé, Mr Robert Downey Jr (Marvel Cinematic Universe). Je pèse mes mots quand je vous dis qu’il livre une prestation absolument stellaire, lui aussi. Et je pense que Chris n’a pas fini d’exploiter ses talents.

En résumé, Oppenheimer est selon moi le film de l’année. Sans artifices aucun, en toute objectivité.

Notes

Bigregirl: 9,75/10

Rotten Tomatoes: 9,3/10 (au 10 aout)

Allôciné: 8,8/10 (au 10 aout)

Note moyenne: 9,2/10

Bandes annonces

Fiche technique

Titre: Oppenheimer

Réalisateur: Christopher Nolan

Scénariste: Christopher Nolan

Producteurs: Emma Thomas, Charles Roven, Christopher Nolan

Société de distribution: Universal Pictures et Syncopy

Musique: Ludwig Göransson

Durée: 180 minutes

Rating: R (interdit aux moins de 16 ans)

Langue originale: Anglais

Basé sur: American Prometheus, de Kai Bird et Martin J. Sherwin

Sources

Rotten Tomatoes

Allôciné