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Le petit Chose, roman d'Alphonse Daudet (1866)

Par Mpbernet

Déjà, les phénomènes de harcèlement scolaire, la bonté de quelques personnages mais la cautèle d’autres. Cependant, le jeune Daniel est toujours sauvé au pire moment par des âmes généreuses …

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Malgré le ton particulièrement larmoyant de ce garçon affublé d’une taille trop petite, et qui sans doute de ce fait restera toujours un enfant – le fameux syndrome de Peter Pan, le livre ne m'est pas tombé des mains ...

Malgré le sentimentalisme exacerbé de cette âme influençable, irrésolue, soumise, malgré le racisme pur et dru, je ne puis m’empêcher d’apprécier le style, la description des personnages souvent pleine d'humour – c’est la même société que Zola – et j’ai suivi le scénario avec attention.

C’est cruel, vachard, mélodramatique et sentimentaliste à souhait, mais donne une description lucide de cette petite bourgeoisie de province et des aléas du commerce, un tableau terriblement réaliste d'une société en pleine mutation technique et politique …

a Daudet

Pour ma part, et sans l’avoir jamais connu, j’ai pensé à mon grand-père paternel, ruiné après avoir vendu son entreprise de peinture par l’acheteur qui ne l’a jamais payé et obligé de déménager et de retravailler comme ouvrier à près de 70 ans … et qui se suicida.

J’ai donc apprécié cette plongée dans la lecture d’un autre siècle, et même commencé le deuxième roman de l’auteur … dont les idées réactionnaires m’effraient pourtant, et qui est mort jeune et syphilitique. Nobody is perfect !

Le petit Chose, en Livre de poche, 352 p., 4,80€


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