Après le développement d’une gamme fournie de T-Rex pour le secteur de l’outdoor, Amazfit attaque le segment des sports d’endurance, running, triathlon, avec une nouvelle série de montres GPS : les Cheetah (rien à voir avec Tarzan, ça veut dire guépard en français).
Elles partagent beaucoup de points communs avec les T-Rex : les capteurs (dont la puce GNSS double fréquence) et le système d’exploitation (y compris la cartographie), dans un boitier plus léger. Amazfit a sorti d’emblée 2 modèles, la Cheetah et la Cheetah Pro. La première est plus petite, la seconde emploie des matériaux plus premium. La Cheetah Pro est la montre GPS avec le plus grand écran que j’ai jamais testé : 37mm de diamètre.
Mais la question qu’on peut se poser avant de lire ce test, c’est de savoir si les Amazfit Cheetah peuvent être de bonnes options pour trouver une montre GPS avec cartographie pas chère.
Test Amazfit Cheetah Pro : le verdict
Sans être parfaite, la Cheetah Pro est une bonne alternative aux dernières montres GPS Garmin à écran AMOLED, à moindre coût. L’interface est fonctionnelle et la base pour l’entrainement d’endurance est là. Reste quelques points de détails à peaufiner.
POUR
Autonomie
Grand écran AMOLED
LégèretéCONTRE
Cartographie pas super
Différences Cheetah / Cheetah Pro
J’ai testé la Cheetah Pro, qui partage la majorité de ses fonctionnalités avec la Cheetah, sa petite sœur. La Cheetah est aussi parfois appelée « Cheetah (Round) » mais je trouve cette dénomination débile puisque la Cheetah Pro est aussi ronde…
Voici ce qui les différencie. Les plus de la Cheetah Pro :
- Lunette en titane
- Ecran légèrement plus grand (37mm contre 35)
- Bracelet en nylon tressé (au lieu d’un bracelet en silicone)
- Plus lourde (43g contre 32)
- Micro et haut-parleur
- Plus chère
Présentation de la Amazfit Cheetah Pro
Elle remplace : aucune, nouvelle série running
Au-dessus dans la gamme : T-Rex Ultra
En-dessous dans la gamme : Cheetah Round
Modèle testé : Cheetah Pro run track black
Visuellement, on pourrait presque croire à une montre GPS Coros : un boitier d’APEX avec le bracelet d’une APEX 2 ? Mais non, il s’agit de la Cheetah Pro.
Le boitier est en plastique et fait 46,5mm de large. La légèreté a été un des critères de la conception de la Cheetah Pro. Oubliez le boitier musculeux des T-Rex, celui des Cheetah est beaucoup plus fin (11,2mm). Avec l’utilisation de titane pour la lunette et d’un bracelet en nylon, elle ne pèse que 43g.
Pour mettre ça en perspective avec d’autres montres GPS de taille similaire, une Forerunner 965 pèse 52g, une Vantage V2, 62g et une APEX 2 Pro, 52g. Amazfit a reproduit dans un format moyen ce que Coros avait déjà fait en sortant la PACE 2 : produire la montre GPS la plus légère possible (la PACE 2 est même la montre GPS la plus légère du marché, mais elle est plus petite, avec un boitier de 42mm).
Amazfit n’a pas pour autant sacrifié l’aspect général, puisque la lunette, la boucle et l’élément d’arrêt au bout du bracelet de la Cheetah Pro sont en métal. L’aspect de la Cheetah Round fera plus penser à une PACE 2.
L’aspect visuel général est quand même un peu différent des images qu’on trouve sur les sites de vente. La lunette fait plus dorée que couleur bronze et surtout, le bracelet fait plus gris clair que noir profond.
J’ai pas mal de choses à dire au sujet du bracelet nylon. Pour commencer, je trouve qu’il manque d’élasticité, il est assez raide. J’ai plus l’impression que c’est une sangle fine recouverte de boucles de nylon qui permettent au scratch d’accrocher.
Le système de fermeture est inhabituel. Sur les autres bracelets en nylon que j’ai déjà eu, on passe le bracelet dans une boucle puis on revient en arrière pour le scratcher. Amazfit n’a pas adopté ce système de retour en arrière. Sur la Cheetah Pro, le bracelet passe dans la boucle mais va se placer comme on le ferait avec un bracelet en silicone classique. Une bande de scratch est accolée à la boucle, ce qui va retenir le bracelet. Ensuite, on le plaque et il s’agrippe avec 3 bandes supplémentaires en bout de bracelet. Tout au bout, une sorte de clavette empêche le bracelet de s’ouvrir complètement, car elle ne passe pas à travers la boucle. Concrètement, on ne peut pas perdre la montre si le bracelet se déscratche. Il va juste s’élargir mais rester autour du poignet. Et durant tout mon test, je il ne s’est jamais ouvert de manière impromptue.
Le bracelet fait 22mm de large et est équipé d’un système de remplacement rapide à tirette. Perso, je trouve que visuellement, il fait un peu fin. Techniquement, ça ne devrait pas puisque c’est la largeur habituelle pour ce format de boitier de montres GPS. Mais ça vient du design de la Cheetah Pro. Le bracelet n’est pas juste fixé entre les 2 cornes qui sortent du boitier. Ces 2 cornes sont reliées par une barre en plastique qui passe sur le bracelet. L’ensemble donne l’impression que le bracelet est plus fin que ce qu’il n’est réellement.
Ensuite, si on regarde attentivement depuis le dessus, on voit que cette barre entre les 2 cornes est en fait reliée en son milieu au boitier. Est-ce pour la renforcer ? Ca me fait penser au système adopté par Huawei sur la GT Runner et qui sert à faire passer l’antenne GPS dedans. Peut-être qu’Amazfit a employé la même technologie. Sur leur site, ils mentionnent une « antenne GPS à polarisation circulaire ». Derrière le jargon, c’est peut-être ça.
La Cheetah Pro s’opère soit avec l’écran tactile, soit avec la combinaison des 2 boutons, dont celui du haut est une molette. C’est la même interface de l’APEX et la PACE 2 de Coros. Dans les réglages, on peut choisir de quel côté du boitier on veut les boutons. Pour ce test, j’ai porté la montre sur le poignet gauche avec les boutons à droite, mais on peut avec ce réglage retourner l’écran et avoir les boutons à gauche.
Les boutons, ne m’ont pas paru très bien ajustés. C’est surtout visible sur la molette, qui bouge dans son logement. Je ne sais pas comment ça va vieillir…
Dans ce boitier de 46,5mm, Amazfit a logé le plus grand écran que j’ai jamais vu sur une montre GPS. Un écran AMOLED de 37mm de diamètre (les Fenix 7X, Vertical et VERTIX 2 ont des écrans de 35,5mm malgré des boitiers plus gros). La définition est de 480 x 480 pixels, avec une luminosité de 1000 nits ajustable à la lumière ambiante. Et il est recouvert d’une vitre en Gorilla glass 3.
On peut activer l’allumage permanent de l’écran pour les enregistrements sportifs mais aussi pour l’utilisation de montre connectée. Dans ce cas, on n’a le choix que parmi 5 watchfaces plus simples (3 à aiguilles et 2 numériques) pour l’affichage permanent et la belle watchface personnalisée ne s’affichera que lors d’un mouvement de poignet ou d’un appui sur un bouton.
Par défaut, le tactile est actif en mode montre mais verrouillé pendant les activités sportives. Ca se personnalise dans les réglages.
L’interface est super fluide avec le tactile. A partir de l’écran d’heure, on accède :
- A gauche, aux notifications
- En bas, aux différentes cartes (météo, activité quotidienne, Zepp coach, Alexa, etc)
- A droite, à une liste d’applications (profils sportifs, boussole, chrono, etc)
- En haut, au panneau de configuration et de raccourcis
Elle est étanche à 50m.
La Cheetah Pro dispose des capteurs suivants :
- Puce multi GNSS double fréquence
- Capteur cardio optique + oxygénation sanguine (SpO2)
- Altimètre barométrique
- Boussole
- Capteur de lumière ambiante
On peut aussi activer une diffusion de fréquence cardiaque pour utiliser la Cheetah Pro comme capteur cardio optique pour un autre appareil (un compteur vélo, par exemple).
La connexion Bluetooth peut être utilisée pour coupler une ceinture cardio, un capteur de puissance de vélo (mais pas de course à pied) et un casque audio.
Il y a aussi une connexion Wifi qui sert au transfert de la cartographie de l’application à la mémoire de la montre.
Présenter la Cheetah Pro comme une montre GPS running ou triathlon serait très réducteur puisqu’elle propose un peu plus de 150 profils sportifs. Amazfit a la même stratégie que Suunto et Polar qui est d’offrir la quasi-totalité des profils sportifs sur toutes les montres de leur gamme. Voici la liste des sports en favori :
- Course à pied, trail, piste d’athlé, tapis
- Vélo en extérieur, en salle
- Nage en eau libre, en piscine
- Rando, marche
- Escalade
- Musculation
- Rameur
- Snowboard
- Triathlon, multisport
- Saut à la corde
La liste est légèrement différente de celle qu’on trouve sur la T-Rex Ultra mais on y trouve quand même des sports d’outdoor et pas que des sports de performance. D’autant qu’après, on peut accéder à la liste étendue :
- 7 sports de marche
- 4 profils vélo
- 4 profils natation (dont nage avec palmes)
- 11 profils de sports outdoor
- 24 sports en salle : HIIT, yoga, fitness, etc
- 16 danses : claquettes hip hop, zumba, danse du ventre, etc
- 12 sports de combat
- 31 sports de ballon
- 10 sports aquatiques : kite surf, paddle, etc
- 13 sports d’hiver : ski, ski de fond, patin à glace, raquettes, etc
- 12 sports de loisir : tir à la corde, fléchettes, etc
- 5 jeux de société : échecs, etc
- 7 autres sports
Le profil Piste d’athlé est particulier, puisqu’il tourne avec un algorithme qui corrige les données GPS pour les caler sur la longueur connue d’une piste d’athlétisme (400m ou un peu plus en fonction du couloir). Ca fonctionne de la même manière que chez Garmin et Coros.
Pour ce qui est des outils d’entrainement, l’application Zepp permet de faire beaucoup de choses :
- Programmation d’entrainements complexes depuis l’application
- Objectifs (training effect, distance, durée, calories)
- Alertes (FC, zone cardio, distance, allure, cadence, durée, calories, hydratation, alimentation, demi-tour)
- Tours auto (distance)
- Pause auto
- Partenaire virtuel
- Métronome
Il faut ajouter à ça Zepp coach, qui est un coaching adaptatif. En gros, c’est un algorithme qui fait chaque jour des suggestions d’entrainement, à l’instar des suggestions quotidiennes d’entrainement de Garmin ou FitSpark de Polar. Mais en version simpliste. Ca propose une durée pour l’entrainement avec une cible de zone cardio.
Amazfit a intégré dans l’onglet Zepp coach de l’application un module d’agent conversationnel utilisant l’intelligence artificielle (un genre de ChatGPT quoi). On peut s’en servir pour poser des questions sur l’entrainement. J’ai fait quelques essais et ça m’a semblé tout à fait cohérent. On peut lui poser des questions sur à peu près n’importe quoi (la fatigue du jour, l’entrainement du lendemain, le plan d’entrainement pour le marathon de Pairs, la nutrition, etc) et il y apporte une réponse.
On trouve dans l’application quelques outils et graphiques d’analyse pour suivre l’évolution du VO2max, de la charge d’entrainement ou du statut d’entrainement.
Les séances enregistrées dans Zepp (c’est le nom de l’application à utiliser avec les Cheetah) peuvent être synchronisées automatiquement vers différentes applications : Strava, Komoot, Relive, Adidas running.
Ca va paraître épatant (vu le prix) mais les Cheetah peuvent embarquer de la cartographie. Amazfit joue là un atout énorme en ne la réservant pas qu’à ses modèles outdoor haut de gamme mais en la rendant disponible sur de nombreuses montres GPS, dont la série Cheetah.
En sortie d’usine, la mémoire de la montre est vide. Il faut passer par l’application et un réseau Wifi pour télécharger une portion de carte qui couvrira la zone qui vous intéresse, avec une taille maximale de 200 x 240km. C’est facile à utiliser mais ça oblige à des manipulations lorsqu’on voyage, pour télécharger la nouvelle zone utile.
La cartographie n’est pas routable, à la manière de ce qu’offrent Suunto et Coros sur leurs montres GPS. On pourrait croire que le rendu sur cet énorme écran AMOLED serait meilleur que sur des montres GPS à écran transréflectif mais non. C’est sombre et ça manque de contraste, ce qui rend la carto souvent difficile à lire en extérieur, au soleil.
Avec ou sans carto, on peut faire du suivi d’itinéraire, enregistrer des coordonnées GPS et retourner au point de départ. L’application Zepp ne permet toujours pas de tracer des itinéraires mais on peut importer facilement des fichiers GPX pour ensuite les transférer dans la montre.
En suivi quotidien, la Cheetah Pro enregistre le nombre de pas, la fréquence cardiaque, les calories brûlées, le sommeil, etc. Avec le sommeil, elle détecte aussi les siestes et les prend en compte dans les indicateurs de récupération.
Elle peut aussi (si on active ces fonctionnalités) enregistrer l’oxygénation sanguine, le stress, le cycle menstruel ou servir de guide pour des exercices de respiration.
A partir de ces mesures de base, Amazfit a développé un algorithme qui évalue le niveau d’activité physique et le traduit en points de PAI (personal activity index). A l’usage, j’ai trouvé que c’était un bon moyen de jauger son activité quotidienne (mieux que le simple nombre de pas quotidien).
C’est aussi une montre connectée, avec un peu plus que les fonctionnalités les plus courantes :
- Notifications
- Lecteur de musique
- Météo
- Portefeuille de cartes de membre
- Liste de tâches
Grâce à son micro et son haut-parleur, la Cheetah Pro supporte Alexa (l’assistant virtuel d’Amazon) et peut être utilisée pour passer un appel en parlant dans la montre (mais nécessite quand même que le smartphone connecté soit à portée).
Les Cheetah disposent de 2,3Go de mémoire disponible pour recevoir des mp3. Le lecteur de musique peut ainsi être utilisé de manière autonome (sans smartphone, cette fois), soit avec un casque audio connecté en Bluetooth, soit directement sur le haut-parleur de la Cheetah Pro.
Il y a aussi un embryon de plateforme de téléchargement d’applications qui s’est un petit peu étoffé depuis mon précédent test et sur laquelle on trouve aussi bien des applications pour le sport que pour la vie quotidienne (et des jeux).
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie
Ca fait quelques temps qu’Amazfit propose d’excellentes autonomies sur ses montres GPS équipées d’écran AMOLED. Avec un écran plus petit, la Cheetah Round offre les mêmes autonomies que la Cheetah Pro. La batterie est plus petite, mais comme l’écran consomme moins, on s’y retrouve.
GPS seul54h54h
Mode GPS auto44h44h
Double fréquence26h26h
Montre connectée14j utilisation normale 7j utilisation intense14j utilisation normale 7j utilisation intense
L’autonomie des Cheetah en mode double fréquence est de 26h. C’est presque autant que la T-Rex Ultra (28h), pourtant plus grosse et c’est aussi plus que l’Epix Pro – 47mm qui tient 20h.
On peut ensuite augmenter l’autonomie avec le mode GPS seul (un peu moins précis), pour atteindre 54h. C’est énorme pour une montre GPS avec écran AMOLED et un boitier aussi fin. Ce serait même un record si Garmin n’avait pas sorti une version plus grosse de son Epix avec l’Epix Pro – 51mm qui délivre une autonomie de 82h en mode GPS seul.
Entre les 2, le mode GPS auto laissera la montre choisir le mode le plus approprié en fonction de la qualité du signal GPS reçu. C’est un compromis entre précision et autonomie, qui permet de tenir environ 44h.
Mes différents tests arrivent à peu près aux valeurs spécifiées par Amazfit, mais nécessitent quelques explications. J’ai bien atteint 22h en mode GNSS double fréquence et 50h en mode GPS seul (pas loin de la théorie). Mais ça, c’est en mode extinction automatique de l’écran. C’est un détail à ne pas négliger, notamment dans les comparaisons avec les autonomies annoncées par Garmin, qui utilise le mode always on par défaut.
De même, attention si vous utilisez souvent la cartographie pour vous diriger, parce que les multiples allumages de l’écran pour suivre la navigation peuvent avoir un impact important sur l’autonomie. J’ai donc testé le mode GPS auto avec allumage permanent de l’écran et là, l’autonomie tombe à 25h au lieu des 44h annoncées par Amazfit. Un grand écran AMOLED, c’est beau, mais ça peut consommer beaucoup.
En utilisation montre connectée, Amazfit annonce entre 7 et 14 jours d’autonomie en fonction de l’utilisation qu’on en fait. Moi, j’arrive facilement à la limite haute, perdant environ 2% la nuit et 4-5% le jour. Tout ça, dépendra de vos réglages. Avec le mode always on, ma Cheetah Pro consomme dans les 10% par 24h, ce qui fait une autonomie de 10 jours. Ca reste intéressant.
Il y a un gestionnaire de batterie mais son objectif est différent de l’implémentation faite par Garmin ou Suunto. Pour Amazfit, il s’agit des réglages pour améliorer l’autonomie globale de la montre, par pour faire un ultra en enregistrement GPS. On peut donc jouer sur le suivi continue de la FC, du stress, du sommeil, etc.
Il faut compter 2 heures pour une recharge complète, avec un connecteur qui vient d’aimanter au dos de la montre.
Amazfit Cheetah Pro
Amazfit Cheetah Round
Champs de donnée
- Temps : total, entrainement, tour, dernier tour, moy tour
- FC : instantanée, moy, %max, moy %max, %réserve, tour, tour %max, tour % réserve, dernier tour, dernier tour %max, dernier tour %réserve
- Zone de FC
- Distance : totale, tour, dernier tour
- Allure : instantanée, moy, tour, dernier tour
- Cadence : instantanée, moy, tour, dernier tour
- Vitesse : instantanée, moy, tour, dernier tour, max
- Altitude : instantanée, max, min, moy
- Dénivelé + : total, tour
- Dénivelé – : total, tour
- Vitesse verticale
- Pas
- Calories
- TE : aérobie, anaérobie
- Charge d’entrainement
- Heure
- Soleil : heure lever, heure coucher
- Pression atmosphérique
Utilisation sportive de base (essentiellement running)
Le réglage du mode GPS se trouve dans le menu des paramètres (on peut y accéder par le panneau de configuration) et s’applique uniformément à tous les profils sportifs avec GPS. On ne peut pas sélectionner le mode GPS éco pour faire ses trajets vélotaf et GNSS double fréquence pour le trail.
Chaque mode par défaut se caractérise par 3 paramètres :
- Constellation(s) utilisée(s) : GPS, GPS+GLONASS, GPS+Beidou, GPS+Galileo, 4 systèmes en même temps, GPS faible puissance
- Simple fréquence ou double fréquence
- Priorité (rapidité ou précision)
On a 3 modes préenregistrés :
- Précision (double fréquence)
- Automatisation (laisse la montre basculer dans un mode ou un autre en fonction de la qualité du signal GPS reçu)
- Economie d’énergie (GPS seul)
Ensuite, il y a un mode Personnaliser qui permet de jouer avec les paramètres qu’on veut.
L’accroche GPS est très rapide. Une chose que je n’avais jamais remarquée avant, c’est qu’on peut activer une alerte d’expiration des données AGPS (le fichier d’éphémérides qui accélère l’accroche GPS).
Amazfit a fait le choix inverse de Garmin concernant l’allumage de l’écran. Par défaut, il est en mode extinction automatique pour tous les profils sportifs. Mais on peut le régler pour qu’il passe en allumage permanent (ce réglage s’applique à tous les profils sportifs, on ne peut pas faire des réglages différents en fonction du profil sportif).
En soi, ça ne suffit pas à le rendre lisible dans toutes les conditions en extérieur. J’ai mis un moment à comprendre pourquoi, sur une même séance, l’écran de ma Cheetah Pro était sombre alors que celui de mon Epix Pro était parfaitement lisible. Ca vient de l’ajustement automatique de la luminosité, qui est activé par défaut. Si vous prévoyez une séance de sport en extérieur l’été, je vous recommande de régler la luminosité de l’écran assez haute (voire à fond) et surtout de désactiver l’ajustement automatique en fonction de la lumière ambiante.
On peut afficher jusqu’à 6 champs de donnée par écran. Quelques graphiques sont aussi disponibles (FC, vitesse, allure, altitude, training effect).
Sur une séance de sport, l’écran est suffisamment grand pour que le tactile soit facilement utilisable. Les écrans défilent verticalement et sur la droite se trouve l’écran de contrôle du lecteur de musique. Bien sûr, plus vos doigts sont mouillés et plus ça fonctionne mal.
Par défaut, l’écran tactile et les boutons sont verrouillés sur tous les profils sportifs. On le déverrouille par une rotation de la molette. C’est finalement assez agaçant, parce qu’il faut parfois tourner 3 coups la molette pour arriver à passer à l’écran suivant : le premier coup n’est pas assez prononcé pour déverrouiller l’interface, le 2e la déverrouille et le 3e passe à l’écran suivant.
Pour chaque profil, on peut aussi activer un calcul des données 3D (distance 3D et allure / vitesse 3D) qui prennent en compte le dénivelé.
On peut faire beaucoup de choses au niveau de la programmation des entrainements et des outils sportifs avec l’application Zepp, avec la programmation des intervalles directement depuis la montre et la programmation des séances complexes depuis l’application. Ce qu’il manque encore, c’est un calendrier d’entrainement pour pouvoir programmer les entrainements le jour de leur exécution. Il y a bien un calendrier dans l’appli, mais c’est un onglet au sens montre connectée synchronisé avec le calendrier du smartphone et pas un calendrier pour un programme d’entrainement. A côté de ça, on trouve toutes les alertes qu’il faut, que ce soit des alertes sur le cardio, des tours automatiques ou des alertes de nutrition.
Le partenaire virtuel n’est disponible que sur 3 profils sportifs : Course à pied, Course sur piste et Tapis de course. Pas Trail, par exemple, ni Randonnée ou Vélo.
Le profil Course sur piste intègre un algorithme particulier qui se passe du GPS pour mesurer la distance. On rentre la longueur de la piste et le couloir dans lequel on va courir et cet algorithme améliore grandement la précision de la mesure de la distance en reconnaissant les tours de piste qu’on a réalisés.
Après une séance, l’enregistrement de la fréquence cardiaque de récupération se déclenche automatiquement (durant les 3min qui suivent la fin de séance). On retrouve ce graphique dans l’enregistrement dans l’application Zepp.
Zepp coach est tout nouveau et fait des recommandations d’entrainement quotidien. Techniquement, on peut même lui dire quels jours on souhaite / peut s’entrainer. Ca évite d’avoir des recommandations un jour où on est systématiquement overbooké et au contraire une recommandation de repos un jour où on a du temps libre.
A partir de ça, de l’historique des performances et des entrainements, il propose un programme du jour adapté à votre niveau physique et votre fatigue. Bon, c’est pas vraiment un programme au sens de la programmation d’une séance complexe. Ca reste très très simple :
- Une fréquence cardiaque
- Une durée
Pour un débutant, ce qui est bien, c’est que Zepp coach ne lui recommande pas de faire une ‘séance de seuil’ ou une ‘séance d’endurance fondamentale’ s‘il ne maîtrise pas ce vocabulaire. Là, Zepp coach lui dit : fait 43 minutes de cardio à environ 137 battements par minute. Et parfois, il conseille une journée de repos.
D’ailleurs, comme il s’agit d’un objectif de cardio, la séance peut être réalisée de différentes manières : course à pied, vélo, rameur, etc. Et c’est un objectif du jour, que l’on peut réaliser en plusieurs séances.
Après, on a un écran qui montre la progression vers l’objectif du jour et l’objectif de la semaine (gestion de la charge d’entrainement). Et c’est là la limite des premières semaines. Au début, Zepp coach connait mal votre niveau physique, donc vous pouvez facilement dépasser l’objectif fixé pour le lundi. Et l’impression que j’ai, c’est qu’en fait Zepp coach construit des recommandations semaine après semaine. C’est-à-dire que si vous dépassez vos objectifs du lundi et du mardi, il va répartir le reste de la charge d’entrainement sur les 5 derniers jours de la semaine pour atteindre l’objectif de la semaine. C’est comme ça qu’on arrive à des objectifs ridicules comme « courir à 134bpm pendant 9min ». Bon, c’est le prix à payer pour ne pas se blesser. Il faut laisser plusieurs semaines pour que l’algorithme Zepp coach s’adapte.
Durant une séance de sport, les données intermédiaires d’un tour automatique sont annoncées oralement via le haut-parleur de la montre (durée, distance, allure du dernier kilomètre). Comme dans un casque audio mais sans casque. Si vous ne courez pas seul, ça va peut-être surprendre le reste du groupe.
Que vous utilisiez Zepp coach ou pas, vous trouverez beaucoup de statistiques en fin de séances, comme le training effect aérobie et anaérobie, la répartition par zone de FC, etc. Ensuite, un widget présente quelques métriques physiologiques liées au statut d’entrainement :
- Charge d’entrainement
- VO2max
- Durée de récupération
Le graphique de statut d’entrainement se trouve, lui, dans l’application. Les traductions ne sont pas bien bonnes, les 5 statuts sont : détendu, énergique, équilibré, optimal et surchargé.
Autant le volet de suivi d’activité quotidienne est bien fouillé, autant l’application Zepp ne permet pas encore grand-chose du point de vue de l’analyse des séances et des performances sportives. Ca se limite au VO2max et à la charge d’entrainement. Mais il n’y a rien pour faire plus d’analyses graphiques, etc. Bref, on a des données pour chaque entrainement mais pas d’analyse globale, pas forcément génial pour suivre son évolution au fil d’une saison (mais ça suffira pour le coureur moyen qui veut s’engager sur son premier marathon avec comme objectif de le finir).
Alors on pourra peut-être se tourner vers Strava ou Adidas running.
Autres sports
On peut programmer des entrainements pour une dizaine de profils sportifs qui couvrent les sports suivants : course à pied, vélo, musculation, natation, rameur, PPG, corde à sauter, fitness.
Parmi les 150 profils sportifs, certains intègrent des algorithmes spécifiques.
Le profil de musculation compte automatiquement le nombre de répétitions et de séries. Par une pression du bouton du bas, on passe à la série suivante. A ce moment-là, ça déclenche un chrono de repos et on a la possibilité de rentrer le nombre de mouvements et le poids utilisé. Le comptage automatique des mouvements fonctionne plus ou moins bien selon les exercices, donc on peut corriger.
En fin de séance, les statistiques sont bien détaillées. On a un tableau qui donne la FC moyenne pour chaque série, avec les calories dépensées (ça plaira certainement aux crossfiteurs). Tout ça alimente une carte de chaleur qui présente les muscles plus ou moins sollicités (rouge, orange ou gris). Si on a pris la peine de renseigner les poids pendant la séance, l’appli remplace vraiment un carnet d’entrainement et on pourra s’y référer la fois suivante.
Sur un rameur, la Cheetah Pro mesure des statistiques de coups de rame (comptage et fréquence).
En natation, le tactile est verrouillé. On trouve en fin de séance les statistiques classiques, comme le SWOLF ou la détection du type de nage.
En plus du profil triathlon qui permet d’enchainer de manière classique la natation, le vélo et la course, avec des transitions, le profil Multisport permet d’enchainer n’importe quels sports dans n’importe quel ordre. Il faut quand même avoir programmé le profil avant de lancer l’enregistrement. Donc on ne peut pas faire du run & bike ou du swimrun avec un nombre indéfini d’alternances (ou alors il faut en programmer plus que de besoin). Par contre, on peut programmer un duathlon ou un raid multisports.
Outdoor
La Cheetah et la Cheetah Pro ne se veulent pas des montres GPS outdoor, mais comme elles embarquent une cartographie, ça fait pas mal de choses à dire sur l’aspect navigation. D’où cette section séparée.
La carto est élaborée sur une base OpenStreetMap et n’est pas routable. On a donc une carto construite sur le même modèle que celles de Coros et Suunto, et pas au niveau de ce que propose Garmin.
En sortie d’usine, il n’y a pas de cartographie dans la mémoire de la montre, il faut la télécharger depuis l’application Zepp. C’est tout simple :
- On va dans l’onglet des réglages de la montre, sur Plan
- On sélectionne la zone de carte à télécharger
- On connecte la montre au Wifi et c’est parti
La zone à télécharger est un rectangle au format portrait, au minimum de 29 x 35km et au maximum de 200 x 243km. Ca fait déjà de quoi faire mais c’est loin de couvrir toute la France. D’autant qu’on ne peut stocker dans la montre qu’une seule zone. Donc si on part en vacances, le téléchargement de la nouvelle zone va écraser l’ancienne.
On peut télécharger ainsi n’importe quelle zone du globe. Et si jamais vous avez oublié de télécharger la zone de vos vacances avant de partir, c’est pas trop grave, on peut tout à fait le faire vite fait à partir de son smartphone en l’utilisant comme hotspot Wifi, pas besoin d’être à la maison avec une box internet. La durée de téléchargement dépend de la surface de carte mais dans l’urgence, on choisit le plus petit rectangle et ça prend 5 minutes max.
Cette cartographie a le mérite d’exister mais j’ai pas mal de critiques à apporter :
- Thème trop sombre (noir, gris, vert foncé)
- Pas de courbes de niveau
- Limites des zones (forêt / champ) pas précises
Dernier point à savoir (pas un point négatif pour moi, mais certains me demandent souvent cette précision) : il n’y a pas de nom de village, ni de rue.
Donc il y a une carto, c’est mieux que rien, mais ce choix de couleurs sombres et pas très contrastées, même sur un écran AMOLED, la rend parfois difficile à lire au soleil. Dans certaines situations, c’est simple, on distingue à peine les chemins en gris et tout le reste du fond est noir.
Donc ça reste mieux de l’utiliser avec un itinéraire à suivre, en plus de la cartographie. Il n’y a pas d’outil dans l’application Zepp pour tracer des itinéraires. Il faut donc utiliser une autre application puis transférer un fichier GPX. Il faut aussi se méfier, parce que la navigation n’est pas disponible sur tous les profils sportifs d’extérieur. Par exemple, elle est absente du Ski et du Patin à roulettes.
Dans ce cas, l’itinéraire à suivre apparait en vert clair, ce qui ressort très bien sur la carto sombre. On a une petite flèche au niveau de notre position et la trace enregistrée apparait en gris.
On peut zoomer / dézoomer. Petit détail de présentation mais que j’ai trouvé bien foutu, si jamais on s’éloigne un peu de l’itinéraire à suivre, un trait en pointillé marque la direction à suivre pour rejoindre au plus court l’itinéraire prévu. En haut de l’écran, la distance d’éloignement est affichée.
Si besoin, on peut aussi déclencher un retour départ, avec 2 options :
- le retour à vol d’oiseau, la montre va indiquer la direction à suivre et la distance
- la rétro-navigation, pour être guidé en sens inverse de la trace GPS enregistrée
Lorsqu’on effectue un suivi d’itinéraire, un écran supplémentaire présente le profil d’altitude. Mais il n’y a pas d’écran ClimbPro comme sur la T-Rex Ultra.
Comme la Cheetah Pro n’est pas marketée comme montre GPS outdoor, les applications liées à l’outdoor ont été reléguées dans une liste complémentaire. Mais on y trouve :
- un widget d’horaires de Lune et Soleil
- une boussole
- un widget avec des graphiques de pression atmosphérique et d’altitude
Depuis le widget d’altimètre, on peut l’étalonner, soit manuellement, soit en utilisant le GPS. On peut aussi activer un étalonnage automatique de l’altimètre à chaque début d’enregistrement sportif.
Précision GPS / cardio
Sur leur site web, Amazfit met en avant « une précision GPS inégalée », « MaxTrack
: Technologie GPS leader dans l’industrie », « un positionnement précis à 99,5% aussi précis que les meilleures GPS pour professionnels ». Quand on va lire la petite note en toute fin de page, on trouve simplement que « Ce résultat est basé sur des tests effectués par Zepp Labs ». Mais il n’y a pas de lien vers ces résultats…On commence par le mode multi GNSS double fréquence. Comme je l’avais déjà remarqué lors du test de la T-Rex Ultra, la précision GPS de la Cheetah Pro est moins bonne que cette de l’Epix Pro, qui suit mieux le chemin. La Cheetah Pro a quand même tendance à couper les virages serrés.
En forêt un peu plus loin, je dirais que c’est jeu égal.
Dans l’alpage, sans arbre, toutes les montres GPS produisent une bonne trace GPS.
Le fonctionnement en double fréquence doit améliorer la triangulation dans les environnements où le signal des satellites peut rebondir sur de grandes surfaces (des immeubles, des falaises). Mais ce n’est pas infaillible. La preuve ici, où le chemin est au ras au pied d’une falaise (la partie gauche de la photo aérienne est plus basse que la partie droite). Dans cette configuration, il y a forcément un biais lié au fait que je portais une montre sur mon poignet gauche et l’autre à droite. Pourtant, je me serais attendu à l’effet inverse de ce qu’on voit, puisque c’est l’Epix Pro que je portais au poignet droite, faisant face à la falaise.
J’ai ensuite étudié le mode GPS seul. Les traces GPS en forêt sont moins bonnes mais la Cheetah Pro s’en sort pas mal.
Et en alpage, il n’y a pas de difficulté.
Pour la suite des tests, j’ai utilisé le mode GPS auto, qui donne de bonnes traces en alpage et des traces correctes en forêt.
Ici, voici une randonnée dans un environnement encaissé, avec des escaliers et des passerelles accrochés à flan de canyon. On voit que la trace GPS de la Cheetah Pro est assez fidèle au chemin emprunté. Il aurait pu y avoir de grosses erreurs ici.
A vélo, même en ville, les traces GPS sont toujours propres.
Enfin, le profil sportif Piste d’athlé corrige les données GPS pour qu’elles collent à la forme de la piste. Ici, il y a la trace GPS de 3 tours de piste. Il y a certes un décalage d’orientation de la piste, mais la trace GPS est parfaite et la distance mesurée est précisément de 1,2km.
Je n’ai pas rencontré d’aberrations sur les données d’altitude.
Je n’ai jamais fait d’étalonnage manuel de l’altimètre, juste activé l’étalonnage automatique en début d’enregistrement sportif. Et je dois dire que ça fonctionne plutôt bien.
Là, c’était un aller-retour, donc on devrait avoir le même dénivelé positif et négatif. La Suunto et la Garmin ont une dérive vers plus de d- alors que la Cheetah Pro est la seule qui a une dérive vers plus de d+. Difficile à expliquer mais bon 20m d’écart sur presque 900, ça va.
J’ai peu de comparatifs de la fréquence cardiaque mesurée par le capteur cardio optique, parce que l’application Zepp n’exporte que les données GPS et pas la FC. Alors sur quelques séances (quand j’y ai pensé), j’ai terminé l’enregistrement sur la Cheetah Pro en premier, pour que ce soit ces données qui soient envoyées vers Strava. Puis j’ai récupéré les données de Strava.
J’ai trouvé que la Cheetah Pro était beaucoup plus fiable que la T-Rex Ultra pour l’enregistrement de la fréquence cardiaque. Ca peut initialement paraître curieux puisqu’elles utilisent le même capteur cardio optique. Mais c’est un effet que j’ai déjà observé avec d’autres montres par le passé : une grosse montre a plus tendance à ballotter, ce qui rend le travail du capteur cardio optique plus difficile. A contrario, la Cheetah Pro est légère, a une bonne assise avec un boitier assez large, un bracelet à scratch qui permet de bien l’ajuster et tout ça améliore grandement la fiabilité du capteur cardio optique. Je resserre juste le bracelet un petit peu avant chaque séance, opération qui est rendue facile par les scratchs.
Cette première séance est surprenante, puisque la Cheetah Pro arrive à suivre la FC enregistrée par la ceinture cardio dans les intensités de 160 – 180bpm et dérive complètement sur la 2e partie de la sortie. C’est surprenant car d’habitude, c’est plutôt le contraire qu’on observe. Mais bon, peut-être que j’ai fait quelque chose pendant la descente (peut-être simplement déplacé la montre sur mon poignet) qui explique cette différence.
Celle-c- est impressionnante. Le capteur cardio optique de la Cheetah Pro a parfaitement enregistré la fréquence cardiaque sur les intensités moyennes et même les quelques montées à 150.
Activité quotidienne
On peut faire pas mal de réglages pour les éléments de suivi quotidien (FC, respiration, SpO2, stress). A étudier en fonction de ce qui vous est utile, car ça joue évidemment sur l’autonomie.
Par contre il y a beaucoup d’alertes d’inactivité, d’objectif atteint ou de consommation de calories activées (et même des objectifs par heure). Ca faisait trop d’alertes et de notifications, donc j’ai tout désactivé.
J’aime bien l’analyse du sommeil qu’on trouve dans l’application. Sur la montre, il y a un score qui résume un peu tout, la durée du sommeil avec la répartition par phases, la FC. Amazfit est aussi une des très rares marques à prendre en compte les siestes (au moins 20min) dans l’analyse du sommeil.
Mais dans l’appli, on a aussi la régularité et une comparaison statistique avec les autres utilisateurs de montres connectées Amazfit. Par exemple, j’ai carrément scoré la nuit dernière (96/100). L’appli m’indique que c’est supérieur à 98% de la population (qui porte une Amazfit). En remontant un petit peu en arrière, j’ai trouvé une nuit avec un score de 79 malgré 9h41 de sommeil (pendant les vacances) et là, mon score était inférieur à celui de 36% des utilisateurs.
Pour aller plus loin, on peut utiliser des tags. Chaque nuit, on peut évaluer l’état de pré-sommeil (qu’est-ce qu’on a fait avant d’aller au lit : pris une douche, joué aux jeux vidéo, bu de l’alcool, etc) et l’humeur au réveil (parmi 5 smiley). Ce genre d’indicateurs doit ensuite servir à l’analyse du sommeil et le changement des habitudes sur du plus long terme.
Dans les réglages, il existe plusieurs options pour le suivi de la fréquence cardiaque plus ou moins en continu (1min, 5, 10, 15, 30, off). On peut ensuite activer une augmentation automatique de la fréquence lorsque la montre détecte une augmentation de l’activité physique. Moi j’ai activé la prise de mesure toutes les minutes. Ca a un impact sur l’autonomie mais je préfère avoir des données (relativement) précises pour que les analyses soient ensuite pertinentes. Parce que la FC, c’est ce qui sert à mesurer l’intensité de l’activité physique et donc c’est par exemple réutilisé pour calculer les calories dépensées.
Avec ce suivi ‘continu’, on peut activer des alertes :
- FC anormale (trop élevée ou trop basse)
- SpO2 faible
- Stress élevé (stress supérieur à 80 pendant 10min)
La fréquence cardiaque en continu sert aussi à calculer le score de PAI (Personal Activity Index). C’est un algorithme un peu global qui mesure votre niveau d’activité physique en fonction de votre profil (votre âge, votre poids, etc). L’objectif est d’arriver à 100 points de PAI par semaine.
L’aspect global de cet algorithme est intéressant. C’est un indicateur qui est plus intéressant que le nombre de pas quotidien, par exemple, parce que ça prendra en compte votre trajet en Vélib, ça fera la différence entre 5000 pas de course à pied et 5000 pas de marche à faire du lèche-vitrine, etc. Ca traite aussi différemment des activités qui ont des intensités différentes (plus de points pour 1000 pas de course à pied que 1000 pas de balade).
Dans l’application, l’algorithme vous donne aussi des idées pour gratter le nombre de points qu’il vous manque pour arriver à 100. Par exemple :
- 120min de sport en salle = 9 PAI
- 120min de marche = 1 PAI
- 10min de saut à la corde (FC 164bpm)
Dans l’idée de cet algorithme, il y a aussi une notion de charge d’activité physique. C’est à dire qu’il ne cherche pas à inciter à atteindre le score maximum de PAI. L’objectif est plutôt d’atteindre 100 à la fin de la semaine. Pas beaucoup moins mais pas beaucoup plus non plus (car risque de grosse fatigue).
La Cheetah Pro enregistre aussi le nombre de pas, de calories, la distance, le stress. L’application présente la consommation de calories liée à l’activité physique heure par heure séparément des calories brûlées par le métabolisme. En bas de chaque onglet, on trouvera des conseils de santé (en français).
On trouve aussi un équivalent de l’aperçu santé de Garmin, appelé ici Mesure en 1 clic. L’idée est de faire une photo de vos constantes en lançant des mesures avec tous les capteurs biométriques de la montre. Ca dure 45 secondes pendant lesquelles il faut rester immobile. On obtient à l’issue :
- FC
- Stress
- SpO2
- Fréquence respiratoire
Le problème c’est que ces données ne sont enregistrées ni dans la montre, ni sur l’appli. Une fois que l’affichage est revenu à la watchface, tout est perdu.
Montre connectée
Amazfit ne lésine pas sur cette partie, annonçant carrément sur leur site web que les appels téléphoniques et le stockage de musique vous permettront de « mener un style de vie de gagnant ». Wah, j’ai l’impression de lire la page de vente d’un influenceur qui veut me faire investir dans les NFT…
Habituellement, j’aime bien les interfaces avec une molette. Mais là, c’est la première fois que je préfère utiliser le tactile. Premièrement, il faut le reconnaitre, parce qu’il fonctionnement bien. Mais surtout à cause de la molette. A la première action, il y a un genre de temporisation qui fait qu’il faut faire environ ¼ de tour dans le vide avant que la molette ne commence à agir sur l’écran. Ce qui fait que des fois, si on ne tourne pas assez, il m’est arrivé de devoir tourner la molette 4 fois juste pour passer à l’item suivant d’une liste. Voire même, la 4e fois, on s’énerve, on donne un grand coup de molette et la liste fait défiler 2 items. Enervant…
On peut choisir une watchface parmi environ 150 disponibles. Il y en a pour tous les goûts, de la minimaliste à celle pour les fous de stats. En mode always on, les 5 watchfaces disponibles sont différentes de celles qu’on peut choisir pour lorsque l’écran est activé. Elles ont pour point commun d’être simple, afin de ne pas trop consommer d’énergie. Ca parait réducteur mais c’est en fait mieux que ce qu’on a chez la concurrence, qui souvent limite l’affichage en noir et blanc et parfois même empêche d’afficher d’autres données que l’heure. Sur la Cheetah Pro, on peut afficher quelques données comme la FC ou le nombre de pas par exemple. Et dès qu’on tourne le poignet, l’écran bascule sur la belle watchface.
Tout comme pour le suivi quotidien, il y a de nombreux réglages pour la partie montre connectée (volume sonore, luminosité de l’écran, ne pas déranger, verrouillage par mot de passe, liste des applications, etc). Dans ce domaine, on n’est parfois pas aidé par quelques erreurs de traduction.
Les premiers widgets de la liste sont des outils connectés (mais on peut personnaliser l’ordre) :
- Alexa
- Lecteur de musique
- Météo
La Cheetah Pro dispose d’un espace de 2,3Go de mémoire réservé au stockage de musique. La sélection se fait depuis l’application. Le problème, c’est que ça veut dire que vous devez transférer des fichiers mp3 de votre smartphone vers la montre. Il n’y a pas de compatibilité avec Deezer ou Spotify.
Une fois que c’est fait, on peut écouter la musique soit directement sur le haut-parleur de la montre, soit via des écouteurs connectés en Bluetooth.
Avec le micro et le haut-parleur, on peut aussi prendre des appels Bluetooth. C’est-à-dire qu’on peut décrocher avec la montre et discuter avec la montre. Mais on peut aussi numéroter directement depuis la montre sur le clavier tactile pour passer un appel. Après, comme la montre n’a pas de connexion 3G/4G, il faut que le téléphone soit à portée de Bluetooth et connecté.
Sinon, il y a aussi :
- Un calendrier
- L’enregistrement de cartes de membres (par code barres)
- Une liste de tâches
- La possibilité d’enregistrer des memos vocaux
- Un minuteur Pomodoro
- Le contrôle à distance de l’appareil photo de votre smartphone
L’app store continue de se développer. On commence à voir apparaitre des applications tierces payantes et quelques noms connus. Il y a un peu de tout :
- Run Motion coach
- GoPro
- Widget de gestion du jetlag
- Horoscope
- App de suggestion d’hydratation se basant sur le profil de l’utilisateur, la météo et l’exercice physique
- Challenge de gainage
- Fitness timer
- Enregistreur de consommation de café
- Suivi du glucose sanguin
- Home connect
- Et des jeux
Cet app store commence à ressembler à ce qu’était Garmin Connect IQ à ses débuts. Reste à voir si l’évolution se poursuit et si Amazfit arrive à attirer quelques grands noms supplémentaires comme Strava, Spotify ou autre.
On peut activer un rapport matinal, dont voici le contenu :
- Météo
- Batterie
- Sommeil
- Programme
- PAI
- Activité de la veille
- Cycle menstruel
Conclusion du test de la Amazfit Cheetah Pro
Avec les Cheetah et Cheetah Pro, Amazfit s’attaque principalement à 2 cibles :
- Garmin, en proposant des montres GPS avec de grands écrans AMOLED
- Coros, en proposant des montres GPS avec cartographie encore moins chères que les APEX 2 et APEX 2 Pro
Avec un argument qui pourrait initialement paraître de poids : le prix. Moins de 300€ pour des montres avec cartographie ! Mais comme vous l’avez compris, la cartographie n’est pas super comparée à ce qu’on trouve chez la concurrence, donc je n’en ferais pas le principal point fort en faveur de l’achat d’une Cheetah ou Cheetah Pro.
Mais elles n’en restent pas moins intéressantes pour les sports d’endurance, particulièrement tant que les options avec écran AMOLED restent rares. Il faut donc prendre les Cheetah pour ce qu’elles sont : des montres GPS agréables à utiliser et avec un bon rapport fonctionnalités / prix.
La limite actuelle se trouve dans les outils proposés par l’application Zepp, qui sont encore trop limités pour des sportifs fous de stats ou qui recherchent beaucoup d’aides à l’entrainement. A l’usage, il y a aussi quelques petites bricoles qui manquent ou qui sont implémentées de façon partielles et qui peuvent devenir frustrantes avec le temps. Bref, Amazfit sort beaucoup de montres GPS mais va devoir encore travailler son application.
Finalement, la Cheetah Pro va peut-être devenir la première concurrente de la T-Rex Ultra, parce que la liste de différences n’est pas énorme. Elles partagent notamment la même cartographie et la même interface. Même la différence d’autonomie n’est pas énorme.
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