Waza - à Paimpol in Rock - port de Paimpol, le 22 juillet 2023

Publié le 26 juillet 2023 par Concerts-Review

WAZA - Paimpol In Rock -samedi 22/07/2023

Quel plaisir de retrouver les quais de Paimpol, fleuris aux looks vintage!
Le R&R 70's, à l'unisson, va suivre bientôt mais pour l'heure Hermann Lopez (aka Marie 'SBRBS' Herbault) se charge d'ambiancer le secteur.

L'entame s'affiche à 19H ce qui nous laisse le temps de discuter avec quelques habitués et de jeter un oeil aux échopes artisanales, un peu (beaucoup) balayées par le vent... Dust in the wind (mais ça pourrait être PIR!).

Après les sept coups de... 7H (PM), tadada, WAZAAAA, c'est parti!
Le maitre mot doit comporter plusieurs 'A' (comme 'A' on est contents!), sauf que ça veut dire 'What's up' soit 'Quoi d'neuf docteur?' (avec ou sans carotte)...
C'est par ce cri de ralliement des buveurs d'une célèbre bière que le set du jeune trio de Douarnenez démarre (ville au paysage rock déjà bien coloré par les Komodor et les Red Goes Black notamment!) :
- une casquette aux yeux bleux et tshirt 'The Casualties', aux chœurs et à la batterie, voici LUCAS,
- un moustachu frisé jaune (non pas un ciré jaune malgré les risques météo mais un tshirt!) au chant et à la guitare (et parfois la basse), voici Gweltaz,
- un maillot de foot numéro 11 du manga Sasuke, lunettes de soleil aux verres fumés bleus en forme de cœur (et on remarque aussi la super coupe de cheveux profilée...) au chant et à la basse (et parfois la guitare), voici Mathias.

Les premières notes de 'Rich boy club' confirment une topologie garage avec un fuzz appuyé autant sur la basse que sur la guitare flamboyante, empoignée par Mathias, Gweltaz se chargeant de la basse, couleur crème.
Autre particularité, les gars insèrent des breaks musclés et surtout beaucoup de cassures rythmiques. On le perçoit de nouveau sur un ' Wrong time' sauvage.
Lucas envoie, en serrant les dents pendant qu'un sourire constant souligne la moustache de Gweltaz.

Il y a du psyché dans leur son mais ' Pristess relm' possède une certaine influence latine.

' Soap body', au riff entêtant et groovy, fait danser le public cependant Waza aime déconstruire et nous prendre par surprise.
Ils hurlent ensemble, ou chacun leur tour ou parfois se répondent en répétant 'Soap body' et paf, on change de voix pour un passage rap métal!

Pour le chant principal, Gweltaz et Mathias se le partage et Lucas assure, grave (et aigu), les chœurs.
Le voici qui revisse ses cymbales Charleston, les trépidations incessantes les déserrent constamment.

' Bunchy city', c'est un morceau avec pas mal d'écho sur une rengaine surf avec un passage tribal sur les peaux.
Matthias pique la basse à Gweltaz qui se saisit d'une électrique vert pomme. Ils inverseront plusieurs fois.

Le titre suivant ' Shy kid' parle de voler la voiture de son père pour partir et Mathias s'embrouille dans une explication au sujet de musique à la Ennio Morricone.
En plus, il a oublié de préparer l'auditoire à les accompagner... pas grave, la chorale suit, finalement, dans une atmosphère bon enfant!

Cette fois, Lucas a besoin de changer sa pédale de grosse caisse! I doit casser la baraque, le gars et les meubles avec... mais c'est à Mathias de meubler!
Il ne s'en sort pas si mal, nous parlant de ses débuts de carrière chez Casto à Brest en vente de carrelage ou luminaires. On se croirait au bar écoutant des brèves de comptoir!

Maintenant il décourage les enfants de partir dans la police, prenant pour mauvais exemple l'expérience de garde à vue ou plutôt de cellule de dégrisement, vécue par Lucas.
' Liberation maccaw' baigne dans la réverb jusqu'à la garde, guitares et grosse caisse incluses. La basse, passée au tshirt jaune, se fait remarquer jusqu'à riffer (elle aussi) et évite la chute de justesse.
Gweltaz aurait pu se casser... la clavicule, groupe dont on sent l'influence, particulièrement sur cette compo endiablée (aha).
Elle se prolonge dans un chaud duel musical entre les 2 guitaristes, visuellement (et pas que) très réussi.

Un dernier morceau sur la guitare verte ' Another nowhere man' (le premier étant déjà attribué aux Beatles!) avec des envolées wha wha, une fausse fin, une simili valse et un solo de guitare crescendo.
ça guinche à côté de nous et devant, ce sont leurs potes rennais The Leather Gallery (programmés juste après) qui s'échauffent.

Finalement, c'est pas le dernier! 'Broken illusion', échevelé, balance la sauce, épicée au Wasabi, dans un plaisir déjanté et partagé avec le public.

Fin d'un concert débordant d'énergie, de bonne volonté, de bonne humeur et d'humour mais qui gagnerait à être plus canalisé.
Les nombreuses ruptures et incidents techniques malencontreux empêchent de surfer pleinement sur le haut la vague.
Ceci dit, le trio est jeune, très motivé et fait plaisir à voir dans sa complicité, nul doute qu'il va progresser rapidement avec l'expérience.
Vas-y Waza!

SETLIST
1-Rich boy club
2-Wrong time
3-Pristess relm
4-Soap body
5-Bunchy city
6-Shy kid
7-Liberation maccaw
8-Another nowhere man
9-Broken illusion