The Flash // De Andy Muschietti. Avec Ezra Miller, Sasha Calle et Michael Shannon.
Ce qu'il y a de paradoxal dans The Flash c'est qu'il est à la fois un mauvais et un bon film. On sent qu'il y a des idées et qu'elles tentent de survivre dans ce marasme. Derrière les blagues foireuses du héros et les caméos en tout genre (notamment tous les Batman - ou presque, Christian Bale ne faisant pas parti de l'aventure - réunis dans le même film) ne sont pas les éléments les plus intéressants de The Flash. Dès que le héros quitte son côté ado attardé alors le film commence à raconter des choses intéressantes. Christina Hodson (Bird of Prey) insuffle la même âme que son précédent film pour DC dans le scénario et ce n'est pas toujours à la hauteur des attentes. J'avais envie de trouver un certain réconfort dans ce film mais c'est pire que je ne pouvais l'imaginer. Visuellement tout a été raboté et avec les retournages incessants et le charcutage du film en bonne et due forme, les effets spéciaux peuvent être aussi laids que sympathiques. Certaines scènes sont désolantes et dignes d'un épisode de Once Upon a Time.
Les réalités s'affrontent dans THE FLASH lorsque Barry se sert de ses super-pouvoirs pour remonter le temps et modifier son passé. Mais ses efforts pour sauver sa famille ne sont pas sans conséquences sur l'avenir, et Barry se retrouve pris au piège d'une réalité où le général Zod est de retour, menaçant d'anéantir la planète, et où les super-héros ont disparu. À moins que Barry ne réussisse à tirer de sa retraite un Batman bien changé et à venir en aide à un Kryptonien incarcéré, qui n'est pas forcément celui qu'il recherche. Barry s'engage alors dans une terrible course contre la montre pour protéger le monde dans lequel il est et retrouver le futur qu'il connaît. Mais son sacrifice ultime suffira-t-il à sauver l'univers ?
Ezra Miller reste pour moi une erreur de casting. Je ne l'avais pas aimé dans Justice League et ce n'est pas dans The Flash que je le trouve à l'aise dans ce personnage. On perd complètement la notion du héros. Fort heureusement que nous avons Sasha Calle et Michael Keaton dans les parages pour relever le niveau et apporter un peu plus de substance au film. Le plus gros problème de The Flash reste ses effets spéciaux et le montage assez étrange du récit. Je me demande comment on peut oser sortir un film aussi moche. La bataille finale est d'ailleurs du même acabit que Avengers: Endgame (qui restait à mes yeux l'une des scènes les plus laides de toute l'histoire des blockbusters récemment). L'humour est intéressant mais à force d'être présent, il perd là aussi tout son intérêt. On sent que les blagues sont parfois forcées, sans que cela ait de sens. Comme si cela avait été ajouté au dernier moment pour apporter plus de gaité dans un univers assez sombre.
Pour ce qui est du multiverse, The Flash s'ajoute à la longue liste des films et séries qui utilisent cette mécanique. Je commence à trouver ça rébarbatif et peu inspiré. Le concept est éculé à souhait et The Flash ne cherche même pas à sortir du cadre habituel. Il veut entrer dans le même moule que ses prédécesseurs. The Flash a donc été produit dans le but de faire du fan service comme a pu le faire le dernier Spiderman. On a donc tous les héros de la Justice League qui sont là pour des apparitions pas franchement excitantes. Seule le retour de Michael Keaton dans la peau de Batman et le caméo de George Clooney s'avèrent finalement être des idées sympathiques. Ezra Miller et son charisme d'huitre ne permettent pas de s'attacher au héros. Pire, il devient parfois énervant à souhait. A la fin je suis resté déçu du résultat qui n'a aucun truc sympa à nous offrir si ce n'est une histoire sans saveur et bourrées d'idées accumulées les unes aux autres.
The Flash - " Come on Barbie. Let's go party ! "
Note : 4/10. En bref, un film qui n'a aucune originalité noyé dans des VFX crades. Reste Michael Keaton et Sasha Calle, seule chose à sauver de The Flash.
Sorti le 14 juin 2023 au cinéma