Les filles regardent par la vitre les garçons
qui font du BMX comme si Dieu
en personne les propulsait d’une chiquenaude.
Une roue avant s’élève, en salut.
La rage fermente comme du lait de chamelle,
la rage apparaît comme la brume. Les filles
se penchent aux fenêtres toute poitrine en avant, et regardent
les garçons exhiber leurs dents en or, leur éclat
24 carats. Beni soit l’or à la bouche des garçons.
Bénis soient leurs yeux dilatés.
Bénis soient leurs torses nus, qui sentent le dehors.
Bénie soit la douceur intérieure des garçons, cette ténèbre
de velours qui s’étend,
puis se dissipe en fumée.
Warsan Shire
Partager cet article Repost0Poètes d'aujourd'hui
« Article précédent