Ce qu’elle a laissé derrière elle, Ellen Marie Wiseman

Résumé : New York, 1929. Clara Cartwright, 18 ans, est prise en étau entre ses parents autoritaires et son amour pour un jeune immigrant italien. Furieux qu’elle ait rejeté un mariage arrangé, son père l’envoie dans un asile pour « malades nerveux ».
1995. L’asile Willard a bien vieilli. Par un dimanche brumeux, la jeune Isabelle en découvre les arbres torturés, les murs décrépits… Elle-même hantée par son passé, Izzy ne tarde pas à dénicher, dans les décombres, cette malle à l’abandon et le journal intime qu’elle contient…
Ce que l’une a laissé derrière elle sera l’occasion, pour l’autre, d’avancer enfin dans sa vie.

Avis : Deux temporalités, celle de Clara en 1929 qui va être internée par son père parce qu’elle lui tient tête. Il se débarrasse donc de sa fille dans un asile. Celle d’Izzy en 1995 qui va aider sa famille d’accueil à dénicher les secrets de l’asile de Willard des années après sa fermeture. Elle va alors découvrir l’histoire de Clara et cela va l’aider. D’autant plus que la mère d’Izzy a tué son mari sans que celle-ci ne sache pourquoi, et pense que sa mère était folle.

Ma temporalité préférée était celle de Clara, même si c’était dur de voir cette jeune femme enfermée pour la seule raison qu’elle a du caractère. Les médecins détournent tous ses propos pour en faire une folle, alors qu’il est évident qu’elle est maîtresse de tous ses moyens. Ce qu’elle va subir est horrible et j’ai eu peur pour elle, voulu qu’elle s’en sorte à tout prix.

Celle d’Izzy est moins intéressante, si ce n’est l’histoire de harcèlement qu’elle va vivre au lycée. Mais j’ai trouvé cette partie plus décousue, trop rapide parfois, et j’aurais voulu plus de développement sur l’amitié qu’elle va bâtir et l’amour qu’elle va rencontrer, mais également sur ses liens avec sa famille d’accueil. Même ses sentiments contradictoires pour sa mère m’ont paru superficiel.

L’histoire en elle-même n’a rien de surprenant mais j’ai tout de même aimé ma lecture, surtout les parties sur Clara qui me donnaient envie de frapper les personnes qui l’entourent. Même si ici c’est romancé, il y a une part de vraie dans ce que subit Clara. On se débarrassait facilement des femmes à une époque. Et comment ne pas devenir fou quand on subit autant de mauvais traitements ? Mais Clara va se battre, si ce n’est pour elle, elle le fera pour son enfant.

C’était une bonne histoire sympathique, qui ne m’a pas spécialement ému mais dont je suis sortie plutôt satisfaite.

éé