Louisa, fin du confinement causé par la « maladie mondiale ». Louisa en Seconde techno et qui veut pouvoir arriver à atteindre la Première générale malgré « le chelou », c’est ainsi qu’elle nomme ses crises d’angoisse. Louisa n’a pas connu son père, elle vit avec sa mère qui travaille dans une parfumerie. Un petit appartement à Marseille. Le hasard d’une soirée chez Fred le ouf où l’entraîne son amie Nada lui fait rencontrer Arthur.
Arthur vit dans un grand appartement donnant sur la mer. Une mère d’origine italienne dont les parents tiennent un restaurant en Italie où Arthur va donner un coup de main pendant les vacances. Un père armateur, riche, et violent. Arthur est en Première, élève brillant, « jamais un mot de travers. Carré, fiable, aucune embrouille ».
Une histoire d’amour sur fond de rap (Disiz, Jul, Orelsan, Médine, Rihanna et d’autres). Une histoire d’amour quand il faut la cacher aux autres au temps des réseaux dont les commentaires peuvent tout saccager. Une histoire d’amour que l’autrice nous fait vivre dans la tête et le corps de Louisa et Arthur, aux prises avec ce qu’il faut « vivre pour de vrai ». Les troubles que l’âge, les groupes, le milieu, l’école, la société révèlent ou entretiennent.
Le livre d’Anaïs Sautier nous parle d’aujourd’hui dans une langue vivante, un contexte politique parfaitement reconnaissable, même quand les deux personnages principaux ne savent trop qu’en faire pour l’instant. « La vie fera son travail ».