Jacques Weber aux mots. Pascal Contet à l’accordéon. Greg Zlap à l’harmonica. Les trois artistes font scène commune au OFF d'Avignon dans la grande salle de La Scala Provence dans un spectacle assez immanquable si vous avez la chance de vous procurer une place car les séances sont bien complètes.
C’est Weber à vif : un exercice de style autour de grands textes de la littérature et du théâtre, accompagné de quelques musiques et d’anecdotes (plus ou moins drôles) échangées avec le public…
L'immense Jacques Weber s’entoure des deux musiciens pour constituer un récital littéraire donnant à entendre des extraits de textes de diverses époques : Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, Le Pèse-nerf d’Antonin Artaud, une lettre de Frida Kahlo, L’Auteur critique ou un cas de dédoublement de Raymond Devos, À la marquise de Pierre Corneille…
On retrouve alors le grand comédien qu’est Jacques Weber dont la puissance du talent nous emporte.
Weber à vif, 15h45
jusqu’au 29 juillet
@la.scala.provence
@festivaldavignon
Jacques Weber est aussi dans l'actualité littéraire avec la parution récente de On ne dit jamais assez aux gens qu’on les aime paru aux éditions de l’Observatoire.
C'est la chanson de Louis Chedid et Yvan Cassar, On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime qu'on les aime, qui a donné à Jacques Weber l'envie de se remettre à l'écriture, et qui lui a bien évidemment inspiré le titre de son nouveau livre. Il y dévoile les coulisses du vie théâtrale hors du commun, avec un humour cabot dont il ne se départit jamais il revisite 50 ans de carrière De ses 60 ans de carrière, il avoue avoir eu beaucoup de chance en jouant et en dirigeant des théâtres pendant 20 ans. Heureux d’avoir été libre dans ses choix, il est un homme comblé par son métier.
. Se côtoient dans une joyeuse effervescence les muses Marguerite Duras et Grace de Monaco, les comparses de scène Francis Huster, Jacques Villeret ou Isabelle Adjani, l’admiration émue pour Catherine Deneuve, Gérard Depardieu… Les souvenirs familiaux, également, ne sont jamais loin, comme celui de son frère adoré, Bernard, ou encore de l’espiègle Spartacus, un labrador pas comme les autres.
"Ce qui est très beau lorsqu'on reparcourt un souvenir, qu'il s'agisse d'amitié, de tendresse, voire parfois d'amour, un amour avoué, un amour vécu ou non, ce qui est très beau, c’est lorsqu'on se met à le réécrire, il revient avec précision, mais il revient aussi avec transcendance. Et vous revivez en cinémascope vos souvenirs. Et il y a beaucoup d'émotions qui reviennent, et c'est le jeu de l'écriture aussi, je crois. Et si tant est que la joie profonde qu'il y a à le faire se partage pour le lecteur, alors c’est un grand tant mieux !"
L’exercice autobiographique devient vite le prétexte au tableau d’une époque, d’une génération ; celle de jeunes brûleurs de planches promis à un avenir radieux – du moins, pour ceux qui ne se consumeront pas en cours de route. C’est à eux, également, que Weber rend hommage , non sans y porter une tendre mélancolie.