Ô puissance de l'Eternel
Au jour où l'aube pointe
Mon âme en ivresse déferle,
Quittant ce corps tant aimé
Pensées éclatantes et jointes
D'une ivresse inconnue, sublimée !
Ô dame nature si embellie
Ta servante docile se replie.
Jadis m'apportant tes fruits
Qu'un régal total à souhait
Soignait mes tristes plaies.
Ô ténébre céleste du firmament
Vers toi, j'éléve mes instants de vie
Pyramide dans ces mains tendues,
Le pardon de toutes mes jalousies.
Obscur châtiment de mes peines
De leur coulée dans mes veines,
Retenues fragiles d'un instant .
Ô douce source vive
Goutellette de rosée
Amour éternel d'un repos
Chasse de moi toute haine
Pointe cette aurore tardive
Abreuvée de tes claires eaux
Sur cette brune terre reposée.