#OFF23 – Mata Hari

Publié le 12 juillet 2023 par Morduedetheatre @_MDT_

Critique de Mata Hari, de Marc Fayet, vu le 9 juillet 2023 au Théâtre des Béliers Parisiens
Avec Ariane Mourier, Olivier Claverie, Bruno Paviot, Maud Le Guenedal, mis en scène par Delphine Piard

Encore un spectacle chiné chez Les Béliers dont le cru 2023 me paraît particulièrement savoureux ! C’est d’abord le nom de Marc Fayet qui m’a sauté aux yeux, mais c’est en réalité presque toute la distribution qu’on connaît et qu’on retrouve régulièrement sur les planches depuis des années, donc je suis confiante. De Mata Hari, je ne connais rien. Pour moi, c’est une chanson de l’Impératrice, et je sais vaguement qu’il y avait une histoire d’espionnage dans l’affaire. Voilà tout mon équipement avant le début du spectacle…

C’est drôle parce que je suis venue dans ce même endroit l’année dernière pour découvrir un biopic dont je n’attendais pas grand chose et j’avais été complètement happée. Glenn naissance d’un prodige n’avait pourtant rien de particulièrement original. Mais voilà, pendant le spectacle, quelque chose se passait. C’est tout ce qui manque à Mata Hari. De Glenn, on a envie de dire que c’était classique. De Mata Hari, on a envie de dire que c’était vieillot.

Pourtant, le sujet avait de quoi intéresser. Cette femme semble avoir eu une vie suffisamment riche pour en faire une pièce de théâtre. Et en même temps, peut-être que tous les mystères qui entourent encore sa vie sont trop lourds pour vraiment parvenir à dire quelque chose d’elle qui soit suffisamment tangible pour tenir le spectateur en haleine. Je n’ai rien de particulier à reprocher au spectacle. Si on regarde grossièrement, il pourrait ressembler à Glenn. Il manque peut-être un peu de rythme, un peu de simplicité, un peu d’âme. Le parcours de Mata Hari est complexe et les flash back participent à le rendre encore plus confus. Le jeu des comédiens n’est pas en cause. Ils défendent leurs personnages avec sincérité, mais comment dessiner des personnages d’une vie si mystérieuse ? Ils sont parfois un peu artificiels. Et moi, je reste à côté.

Dommage.