1. Le décolleté généreux des Lettones. Qui a dit que les Pays Baltes manquaient de relief ?
2. Dans le centre de Riga, près du Pilsetas Kanals, il y a un petit pont avec deux rampes de fer. Y sont accrochés des cadenas sur lesquels les jeunes mariés ont gravés prénoms et date de la cérémonie. Le marié se retourne vers le canal et y jette la clé pendant que la mariée scelle le cadenas. On voudrait y voir l’image du bonheur mais BiBi reste perplexe sur ce rituel. Trois mauvaises pensées lui viennent : la rouille attaquera le fer, le cadenas sera celui d’une porte de prison et la vodka au quotidien remplacera dès demain le Champagne russe d’un jour.
3. Les Concerts de l’Arena de Riga pour août et septembre : Deep Purple (Tiens ? ils vivent toujours ?), les Sex Pistols qui ont encore un Future, Queen qui a pourtant perdu son Roi Freddy, REM et Dee Dee Bridgewater.
4. En périphérie, Salaspils, lieu de mémoire de la Communauté Juive exterminée, ne ressemble en rien au Centre-Ville de Riga et à ses couleurs vives. Le gris et la grisaille dominent. Les appartements ont la lèpre. Les personnes âgées, rejetées à la périphérie, sont plus en nombre qu’à Riga. La jeunesse des faubourgs, elle, manque d’argent pour tagger la misère et crier l’insupportable sur les murs des cités.
5. Lutte des classes : au mariage des riches, on vient à l’église et on en sort en Limousine blanche deux portes et dix mètres de long. Au mariage des Pauvres, la robe sort de chez Orego et les mariés demandent au chauffeur de la même Limousine la permission de poser pour un seul cliché. D’accord mais sans toucher à la carrosserie.
6. A Riga si vous voulez partir pour Vilnius ou gagner un quelconque pays étranger, n’existent que le bus ou l’avion. Le Chemin de fer s’arrête aux villes-frontières. Faut pas trop en demander au train de vie de nos amis lettons : les rails de l’ère soviétique étaient chemins d’(en)fer. Dieu que c’est triste une gare désaffectée, une gare sans les trains qui chuintent et les locos qui ronronnent. Un peu comme un article de BiBi dépourvu d’humour.