On pouvait s’y attendre, après le succès rencontré par l’Epix 2 et l’engouement actuel pour les écrans OLED, Garmin relance avec une Epix Pro 2 déclinée, cette fois, en 3 tailles de boitier. De quoi aller chercher de nouveaux consommateurs qui avaient trouvé l’autonomie de l’Epix 2 trop juste ou qui ont un très petit poignet.
Officiellement, je devrais parler d’Epix Pro (Gen 2) – 51 mm, prenant la suite de l’Epix (Gen 2) qui est sortie en 2022. Dans ce test, il s’agit bien de la version Pro sortie en 2023. Je pense que je ne suis pas le seul à trouver ce nom mal tourné et à mon avis on verra des appellations plus simples utilisées sur le net, comme Epix Pro 2, voire même Epix Pro tout court. Au bout de cette appellation générique, il conviendra d’ajouter la taille de boitier (42mm, 47mm ou 51mm), parce que les suffixes ‘S’ et ‘X’ des Fenix n’ont pas été repris pour les Epix Pro.
Au menu, Garmin nous a concocté quelques changements de hardware (capteur cardio et lampe torche intégrée au boitier), ainsi que plusieurs nouveautés software (scores de montée et d’endurance, amélioration de la carto, mode redshift). Vous allez voir qu’il y a beaucoup de nouveautés, mais Garmin a jugé que ce n’était pas encore suffisant pour passer à la Gen 3.
Test Epix Pro 2 – 51mm : le verdict
C’est sans conteste la meilleure montre GPS du moment. Le format 51mm permet d’allier écran AMOLED de grande taille et bonne autonomie, ce qui devrait permettre de faire sauter les derniers verrous de résistance.
POUR
Amélioration du rendu de la carto
Précision GPS
Précision du cardio
Version 51mm avec plus d’autonomieCONTRE
ECG pas encore activé
Prix
Ce qui est nouveau sur l’Epix Pro 2 – 51mm
- 3 tailles de boitier : 42, 47, 51mm
- 3 tailles d’écran : 30mm (390 x 390 pixels), 33mm (416 x 416 pixels), 35mm (454 x 454 pixels)
- 3 autonomies : 28, 42, 82h (en mode extinction automatique de l’écran)
- Nouveau capteur cardio optique avec capacité ECG
- Généralisation du mode GNSS double fréquence à toutes les versions (pas que Sapphire)
- 32 Go de mémoire pour toutes les versions
- Lampe torche intégrée au boitier
- Mode redshift
- Score de montée
- Score d’endurance
- 4 cartes météo (température, vent, nuages, pluie)
- Ombrage des reliefs sur la carte
- 2 nouveaux écrans combinant carte et champs de donnée (3 ou 6)
- 30 nouveaux profils sportifs
Différences entre Epix Pro 2 et Fenix 7 Pro
Maintenant que l’Epix Pro 2 existe en 3 tailles de boitiers, cette série est encore plus proche de celle des Fenix 7 Pro. La principale différence, bien sûr, c’est que les Fenix 7 Pro sont équipées d’un écran transréflectif et pas OLED (meilleure luminosité et meilleure définition). De là découlent 2 autres différences : l’impact sur l’autonomie et le mode redshift (absent sur les Fenix 7 Pro). Notez qu’il n’y a aucune Epix Pro 2 Solar (avec recharge solaire).
Voici les différentes autonomies :
- Fenix 7S Pro : 37h (+9h avec recharge solaire)
- Fenix 7 Pro : 57h (+16h avec recharge solaire)
- Fenix 7X Pro : 89h (+33h avec recharge solaire)
- Epix Pro 2 – 42mm : 28h (20h avec écran always on)
- Epix Pro 2 – 47mm : 42h (30h avec écran always on)
- Epix Pro 2 – 51mm : 82h (58h avec écran always on)
Et puis il y a le prix. A taille de boitier équivalent, le modèle de base d’une Epix Pro 2 vaut aussi cher que la version Sapphire d’une Fenix 7 Pro.
Sinon, pour ce qui est des fonctionnalités, elles sont strictement identiques (la carto aussi).
Présentation de l’Epix Pro 2 – 51mm
Elle remplace : Epix 2
Au-dessus dans la gamme : aucune
En-dessous dans la gamme : Fenix 7 Pro
Modèle testé : Epix Pro 2 Sapphire – 51mm blanche
Si l’écran est éteint, impossible de différencier une Epix Pro 2 et une Fenix 7 Pro. L’Epix Pro 2 – 42mm ressemble à la Fenix 7S Pro, l’Epix Pro 2 – 47mm à la Fenix 7 Pro et l’Epix Pro 2 – 51mm à la Fenix 7X Pro.
Le boitier est le même, la lunette est la même (avec des excroissances qui recouvrent les cornes de fixation du bracelet), le bracelet est le même (avec système QuickFit d’attache rapide). Les modèles standard utilisent de l’acier pour la lunette et la plaque de fond de boitier, tandis que c’est du titane sur les versions Sapphire. Rappel : le titane est plus léger (-10g sur le modèle 51mm) mais pas plus résistant aux rayures.
La nouveauté, sur une Epix, c’est l’apparition de la lampe torche intégrée dans la tranche supérieure du boitier, juste au-dessus du bracelet. Vous pourrez y trouver 2 usages, soit comme lampe d’appoint, soit comme accessoire de sécurité, pour être vu la nuit au bord d’une route.
La largeur de bracelet dépend de la taille du boitier :
- 26mm pour le boitier 51mm
- 22mm pour le boitier 47mm
- 22mm pour le boitier 42mm
Comme sur la majorité des bracelets Garmin en silicone, le revêtement de surface s’use vite.
Le poids de la montre dépend bien sûr de la taille du boitier, mais aussi de la version choisie, puisque les versions Sapphire utilisent du titane plutôt que de l’acier pour les parties métalliques :
- Epix Pro – 42mm : 63g, 58g pour la version Sapphire
- Epix Pro – 47mm : 78g, 70g pour la version Sapphire
- Epix Pro – 51mm : 98g, 88g pour la version Sapphire
La taille et la définition de l’écran dépend aussi de la taille du boitier. Ce sont les caractéristiques standards des écrans de toutes les montres connectées avec des écrans OLED actuellement :
- Epix Pro – 42mm : écran 30mm, 390 x 390 pixels
- Epix Pro – 47mm : écran 33mm, 416 x 416 pixels
- Epix Pro – 51mm : écran 35mm, 454 x 454 pixels
L’écran OLED a une luminosité de 1000 nits (actuellement, il n’y a que l’Apple Watch Ultra qui monte à 2000 nits), ce qui suffit pour être lisible en extérieur. J’ai réalisé ce test à cheval entre juin et juillet, y compris en montagne au-dessus des sapins et je n’ai jamais rencontré de problème pour lire les données à l’écran.
L’ergonomie n’a pas changé. On utilise toujours, au choix, l’écran tactile ou les 5 boutons habituels de Garmin. On peut activer ou désactiver le tactile facilement soit dans les différents réglages (en mode montre ou pour chaque profil sportif indépendamment), soit n’importe quand en utilisant le raccourci (appui simultané sur Start et Down).
L’interface non plus n’a pas changé. Et là, c’est dommage, car on ne retrouve pas la belle interface de la Forerunner 965. Il y a bien quelques nouvelles watchfaces mais sinon, l’interface, notamment les résumés de widget, n’a pas évolué depuis l’Epix 2. Dommage, parce que celle de la Forerunner 965 est superbe.
L’affichage des résumés de widgets est personnalisable. On peut supprimer ceux qu’on ne veut pas et changer l’ordre de ceux qu’on affiche. Garmin a légèrement fait évoluer cette liste avec, par exemple, un widget Health (santé) qui regroupe le body battery, le sommeil, la FC, la VFC, le nombre de pas, l’oxymètre de pouls. Je trouve ça bien pensé car ça évite de surcharger la liste de widgets à faire défiler. En fait, si vous voulez, vous pouvez créer d’autres dossiers dans ce style, par exemple pour regrouper les outils outdoor ou les widgets liés à l’entrainement.
Voici la liste des widgets que j’utilise :
- Préparation à l’entrainement
- Statut d’entrainement
- Statut de variabilité de fréquence cardiaque
- Performances
- Score de montée
- Score d’endurance
- Health
- Historique
- Heures du soleil
- ABC (altimètre, baromètre, boussole)
- Calendrier
- Notifications
Plus tous ceux que je n’active pas : acclimatation à l’altitude, action, altimètre, aperçu santé, autres fuseaux horaires, baromètre, body battery, course, calories, commandes musicales, boussole, décalage horaire, course principale, dernier parcours, dernière activité, dernière course, dernière nage, étages gravis, FC, Garmin coach, golf, marées, minutes d’intensité, niveau en cyclisme, oxymètre de pouls, pas, respiration, sommeil, stress, température.
A chaque fois qu’on clique sur un widget, on accède à 1, 2 ou 3 écrans qui présentent plus de détails ou un graphique de l’historique sur le thème en question.
A l’instar de l’Apple Watch Ultra, l’affichage de l’Epix Pro 2 peut être basculé en rouge. C’est le mode Redshift. La bascule peut se faire depuis le menu de commandes ou depuis un raccourci à configurer soi-même dans le menu système. Ensuite, tout l’affichage passe en noir & rouge, la watchface, les widgets, tout. L’objectif est de réduire la luminosité de l’écran. Ca peut servir en camping pour ne pas réveiller son voisin ou aussi pour éviter de perdre l’accoutumance de ses pupilles à l’obscurité.
Evidemment, l’écran des modèles Sapphire est recouvert d’une vitre en saphir, matériau réputé pour sa résistance aux rayures. Les modèles standards utilisent du Gorilla glass, qu’il vaudra mieux protéger avec une protection d’écran.
Pour poursuivre avec la robustesse, le boitier est étanche à 100m et l’ensemble répond à la norme MIL-STD-810 des matériels de l’armée américaine.
Petite évolution au niveau des capteurs, avec un nouveau capteur cardio et la généralisation du fonctionnement multi GNSS double fréquence à tous les modèles :
- Puce multi GNSS double fréquence (avec mode SatIQ)
- Capteur cardio optique + oxygénation sanguine (SpO2)
- Electrocardiogramme (ECG)
- Altimètre barométrique
- Boussole
Garmin a entièrement restructuré son capteur cardio optique, avec plus de LED (6 au lieu de 2) et en changeant la disposition des différents éléments.
Autour de ça, Garmin a ajouté 4 petites plaques métalliques qui vont servir d’électrodes pour un électrocardiogramme. La fonctionnalité n’est pour l’instant pas encore activée, car pas encore validée par les instances de la santé. Ca devrait être débloqué dans le futur avec une mise à jour. Le hic, c’est qu’on ne sait pas quand. Ca arrivera probablement d’abord aux Etats-Unis mais il est pour le moment impossible de savoir quand ce sera disponible en France. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’on saura quelle est la 2e partie métallique sur laquelle il faudra placer 1 ou 2 doigts (la lunette ou le bouton Start ?).
En complément, on peut coupler tout type de capteurs et accessoires via Bluetooth ou ANT+ :
- Footpod
- Capteur de puissance Stryd
- Ceinture cardio ou brassard cardio optique
- Capteurs vélo : cadence, vitesse, puissance
- Beaucoup d’autres accessoires d’environnement comme le radar RTL515
- Beaucoup d’autres accessoires d’environnement via des champs de donnée Connect IQ
Pour la puissance en course à pied, il existe 2 possibilités :
- une ceinture HRM-Run, Tri ou Pro + un champ de donnée à télécharger sur Connect IQ
- un capteur (Stryd) + un champ de donnée à télécharger sur Connect IQ
Garmin a ajouté une trentaine de profils sportifs. Avant cela, Garmin était à la traine sur ce point, comparé aux autres marques qui proposent toutes entre 100 et 150 profils sportifs. Perso, je trouve que la stratégie adoptée par Garmin était sensée :
- On ne crée un nouveau profil sportif que s’il s’accompagne d’une fonctionnalité spécifique à ce sport (on ne fait pas 50 copier – coller du profil course à pied juste en changeant le nom)
- On laisse la possibilité aux gens de créer des profils perso (ceux qui veulent peuvent faire du roller ou de la zumba peuvent le faire eux-même)
Comme bien souvent, la limite à cette stratégie c’est que les gens ne lisent pas les modes d’emploi, donc ne savent pas qu’ils peuvent créer des profils perso, donc cherchent un peu sur Connect IQ et finissent par râler parce qu’ils ne trouvent pas ce qu’ils veulent.
L’autre limite se révélait lors des transferts vers d’autres plateformes. Une séance de roller réalisée avec une copie de profil course à pied devenait une séance de course à pied sur Strava. Agaçant.
Garmin a adapté sa stratégie pour se rapprocher de ce que proposent les autres marques : une liste énorme de profils sportifs. Ils ont donc ajouté :
- Discgolf, équitation, tir à l’arc
- BMX
- Boxe, arts martiaux mixtes
- Patinoire
- Wakeboard, wakesurfing, ski nautique, bouée gonflable, tuba
- Foot, football américain, basketball, baseball, softball, volleyball, cricket, crosse, rugby, hockey sur gazon, hockey sur glace, ultimate
- Racquetball, squash, badminton, tennis de table, tennis sur plateforme
- Tout terrain, motoneige, overlanding, motocross, moto
Bon, on sent que Garmin a des origines américaines, hein ?
Un gros avantage des montres GPS Garmin, c’est qu’on peut tout personnaliser. On a vraiment beaucoup de possibilités pour choisir les données, le format d’affichage, l’ordre des écrans/widgets, etc. Depuis peu, on peut faire absolument tous les réglages avec l’écran tactile de son smartphone depuis l’appli Garmin Connect plutôt que celui de la montre (ou pire, ses 5 boutons) : écrans de données et paramétrage des profils sportifs, widgets et menus généraux (genre régler les sons et vibrations des alertes).
Théoriquement, vous devriez pouvoir ensuite transférer ces réglages vers votre future Fenix 8 car ils sont sauvegardés.
La liste des outils pour l’entrainement est suffisamment large pour convenir à tous les sportifs, quel que soit leur niveau :
- Tours manuels ou automatiques
- Objectifs : distance, temps et allure
- Fractionné depuis la montre
- Programmation de séances complexes depuis Garmin Connect (course à pied, vélo, natation, musculation)
- Suggestions quotidiennes d’entrainement
- Test guidé de seuil lactique
- Programmes adaptatifs Garmin coach
L’Epix Pro ne manque pas d’outils pour la gestion de course ou d’entrainement en direct :
- PacePro permet de créer une stratégie de course prenant en compte le dénivelé du parcours et le positive/negative split
- Stamina permet d’avoir un retour en direct sur le potentiel d’endurance
- Segments Strava Live
Et les indicateurs pour optimiser l’entrainement se sont encore étoffés :
- VO2max
- Statut d’entrainement
- Statut de variabilité de fréquence cardiaque
- Score de préparation à l’entrainement
Toutes ces données imbriquées, dans une certaine mesure, les unes avec les autres, avec différents algorithmes qui se basent sur la charge d’entrainement, le VO2max, la VFC.
La VFC a donné une nouvelle dimension, avec l’analyse de la réponse du corps au différentes sollicitations et sources de stress. Elle se fait pendant la nuit et il faudra porter la montre pendant 21 jours avant d’avoir l’étendue complète des indicateurs. C’est le temps qu’il faut à l’algorithme pour déterminer quelle est la plage au sein de laquelle votre VFC évolue normalement (c’est propre à chacun et surtout très variable d’une personne à une autre).
A partir de là, cet indicateur réagira à vos coups de fatigue, qu’ils soient liés aux entrainements, aux soirées en boite de nuit, à un coup de chaud, à la consommation d’alcool, etc.
Les indicateurs de performances (comme la prédiction des temps de course) sont ajustés en fonction de votre acclimatation à l’altitude (au-dessus de 850m) et à la chaleur (au-dessus de 23°).
Toutes les données d’activité sont sauvegardées à chaque synchronisation dans Garmin Connect, puis éventuellement transmises à d’autres plateformes comme Strava, TrainingPeak ou Nolio. D’ailleurs, les transferts de données se font dans les 2 sens avec ces applications, c’est-à-dire qu’on peut aussi transférer un itinéraire de Strava ou un entrainement de Nolio vers Garmin Connect puis dans la montre.
A cela s’ajoutent 2 nouveaux algorithmes développés par Firstbeat pour Garmin :
- Score d’endurance
- Score de montée
Garmin ne donne pas trop de détail quant à la formule utilisée pour calculer le score d’endurance, si ce n’est qu’il s’appuie sur le VO2max et l’historique des séances au cours des 2 à 3 derniers mois. Il en ressort un score qui fait la relation entre la forme physique, l’entrainement et la capacité à maintenir les efforts dans la durée. Ce score n’a pas d’unité ni de valeur plafond.
Le score de montée est un peu plus facile à comprendre. Contrairement au score d’endurance, il s’agit là d’un score entre 0 et 100. Il intègre les données de course à pied et de marche, sur des segments avec une pente supérieure à 2%. Il y a 2 composantes :
- La puissance en montée, l’aisance à courir en montée
- L’endurance en montée, la capacité à maintenir un niveau de performance dans la durée
Il faut 2 semaines d’historique pour calculer ces 2 scores. Mais si vous aviez déjà une autre Garmin avant, l’algorithme s’appuiera sur votre historique enregistré dans Garmin Connect pour calculer la première valeur de chaque score. Si c’est votre première Garmin, vous n’aurez pas le choix que d’attendre 2 semaines pour avoir un score qui s’affiche.
Les Epix Pro (et Fenix 7 Pro) restent les reines des montres GPS outdoor, tout simplement parce qu’elles surpassent aujourd’hui n’importe quelle montre GPS d’une autre marque dans ce domaine :
- Boussole
- Altimètre
- Suivi d’itinéraire turn by turn
- Cartographie
- Reroutage en direct (comme un GPS de voiture)
- Création d’itinéraire en autonome sur la montre (sans smartphone et sans couverture réseau)
- Points d’intérêt
- Profil d’altitude d’un itinéraire avec détails par montée / descente grâce à ClimbPro
- Enregistrement et navigation vers des coordonnées GPS
- Retour départ en créant le meilleur itinéraire
Il y a du nouveau du côté de la cartographie, avec l’ajout des courbes de niveau et d’ombrage pour marquer les reliefs. C’est un peu comme quand vous choisissez la carte Relief sur Google Maps. Cette fois, le rendu graphique est aussi beau que sur une Suunto 7. Il aura fallu du temps mais on y est.
Le plus beau, c’est que si vous activez la carte d’Alexis et la carte TopoActive sur votre montre, les ombrages seront aussi ajoutés sur la carte d’Alexis.
Garmin a travaillé sur 2 nouveaux écrans qui combinent l’affichage de la carte et de champs de données :
- Un écran séparé verticalement, avec la carte sur la moitié gauche et 3 champs de donnée personnalisables sur la moitié droite
- Un écran périphérique, avec la carte au milieu et 6 champs de donnée personnalisables sur le pourtour de l’écran
Le suivi quotidien reste un des plus complets du marché, même en l’absence d’ECG (en attendant son activation). La montre enregistre pas mal de données en continu, jour et nuit, ou à la demande avec par exemple l’aperçu santé.
Il est ensuite possible, pour ceux qui en ressentent le besoin, de fixer des objectifs à atteindre et des alertes.
Enfin, quelques algorithmes plus poussés combinent plusieurs données pour faire des analyses plus globales (exemple du suivi du sommeil ou du body battery). Sur ce point, Garmin s’est amélioré et propose de plus en plus des conseils en complément des données chiffrées.
Les Epix Pro reprennent toutes les fonctionnalités connectées développées par Garmin :
- Smart notifications
- Lecteur de musique (mp3, Deezer, Spotify, Amazon Music)
- Paiement sans contact
- Météo
- Calendrier
- LiveTrack
Garmin a ajouté quelque chose d’assez unique dans le widget Météo. En plus des prévisions habituelles, on peut visualiser la météo en direct sur une carte sur laquelle on peut zoomer / dézoomer. Il y a 4 calques :
- Températures
- Vent
- Nuages
- Pluie
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie
Techniquement, il n’y a aucun progrès en termes d’autonomie sur les versions Pro, que ce soit pour les Fenix 7 Pro ou les Epix Pro 2. Mais l’ajout d’un modèle avec un boitier de 51mm apporte un gain sensible d’autonomie par rapport au boitier de 47mm de l’Epix (Gen 2).
Maintenant, il y a pas mal de situations différentes, en fonction des réglages qu’on fait.
GPS seul28h extinction auto 20h always on42h extinction auto 30h always on82h extinction auto 58h always on
Multi GNSS21h extinction auto 16h always on32h extinction auto 24h always on62h extinction auto 48h always on
Double fréquence13h extinction auto 10h always on20h extinction auto 15h always on38h extinction auto 30h always on
Montre connectée10j extinction auto 4j always on16j extinction auto 6j always on31j extinction auto 11j always on
L’autonomie varie donc du simple au triple en fonction de la taille de boitier.
Même avec l’extinction automatique de l’écran, l’autonomie de l’Epix Pro 2 n’arrive pas tout à fait au niveau d’une Fenix 7 Pro de taille similaire. Mais c’est largement correct.
On note en revanche qu’à taille de boitier identique, l’Epix Pro 2 – 47mm propose une autonomie supérieure à la Forerunner 965. Ca s’explique par le fait que la Forerunner 965 intègre un écran plus grand, de 35mm, soit le même que l’Epix Pro 2 – 51mm.
Néanmoins, l’Epix Pro 2 – 51mm est de loin la montre GPS avec écran OLED avec la plus grande autonomie du marché, toutes marques confondues.
Garmin Epix Pro Sapphire – 51mm
Garmin Epix Pro Sapphire – 47mm
Garmin Epix Pro Sapphire – 42mm
Garmin Fenix 7X Pro Sapphire
Garmin Fenix 7 Pro Sapphire
Garmin Fenix 7S Pro Sapphire
Champs de donnée
Alors là… il y en a tellement, que je vous renvoie vers l’annexe du manuel utilisateur.
Utilisation sportive de base (essentiellement running)
L’écran est parfaitement lisible en extérieur. Pour tout vous dire, j’utilise le niveau 2 sur 3 et ça me suffit largement. Il n’y a pas de capteur de lumière pour ajuster automatiquement la luminosité de l’écran.
Par défaut, l’écran est allumé réglé en extinction automatique en mode montre mais activé en permanence (always on) sur tous les profils sportifs. Cela dit, pour être précis, l’écran est allumé à pleine puissance pendant quelques secondes, puis réduit sa luminosité pour économiser de la batterie.
Donc, que ce soit clair : en luminosité réduite, c’est parfois difficile à lire et ça implique de faire un mouvement de poignet pour activer la luminosité maximale. Mais avec cette luminosité max, l’écran est parfaitement lisible en montagne l’été.
Petite différence avec les Fenix 7 Pro, la définition des écrans OLED permet d’afficher jusqu’à 8 champs de donnée par écran sur tous les modèles d’Epix Pro. Sur les Fenix 7 Pro, ça n’est possible que sur la Fenix 7X Pro, alors que les Fenix 7 Pro et Fenix 7S Pro restent limitées à 6. L’écran d’une séance programmée reste non personnalisable.
Les suggestions quotidiennes d’entrainement sont assez poussées chez Garmin. Pour commencer, les séances peuvent être vraiment variées et ne s’arrêtent pas juste à une zone cardio et une durée. On peut avoir des séances de fractionné, de seuil et même de sprints. Mais il faudra réaliser ces séances en course à pied ou à vélo, par d’autres options.
Dans le fonctionnement de base, ces séances prennent en compte vos capacités sportives et votre récupération pour proposer chaque jour une séance adaptée. C’est du foncier. Mais si vous entrez une course dans votre calendrier Garmin Connect, l’algorithme change de mode pour construire un plan complet pour vous préparer spécifiquement pour cette course le jour J.
A partir de l’écran d’accroche du GPS, le gestionnaire de batterie annonce l’autonomie prévisible en prenant en compte la charge restante de la batterie et les réglages du profil sportif en question. Par exemple en ce moment, avec 53%, ma Fenix 7X Sapphire m’annonce 50h avec le profil Course à pied, 51h avec le profil Randonnée et 21h avec le profil Ski de rando. Si ça ne vous convient pas, un appui sur le bouton Up permet de changer le mode d’alimentation ou de modifier un paramètre pour atteindre l’autonomie dont vous aurez besoin.
On peut aussi créer des profils d’alimentation avec des réglages différents, qu’on affectera ensuite aux profils sportifs. C’est une différence avec la Forerunner 965 qui en est dépourvue.
Le réglage du mode de fonctionnement de la puce GPS peut se faire dans le menu général (s’applique à tous les profils sportifs) ou individuellement pour chaque profil sportif. Plus le mode est précis, plus ça réduit l’autonomie. Si vous ne voulez pas choisir, vous pouvez opter pour le mode automatique SatIQ. Dans ce cas, c’est la montre qui choisit toute seule le mode à utiliser en fonction de la qualité du signal reçu des satellites. C’est le compromis pour optimiser à la fois la précision et l’autonomie.
C’est aussi là que vous pourrez charger un itinéraire ou une séance d’entrainement programmée.
L’accroche GPS est super rapide en mode multi GNSS et double fréquence. Vraiment super rapide, très souvent moins de 3 secondes et parfois instantanément.
Le fonctionnement de Stamina est intéressant. Déjà, on ne part pas toujours avec une jauge remplie à 100%. Ce score est lié à la qualité du sommeil la nuit précédente. On peut tout à fait commencer une séance à 93%.
Cet algorithme vise à doser un effort sur 2 paramètres :
- A court terme, de grosses variations selon que vous êtes au-dessus de votre seuil lactique (= ça baisse) ou en aérobie (= vous pouvez regagner un peu de potentiel)
- A moyen terme, une tendance baissière douce même si vous êtes en aérobie
Cet outil est simple, plus simple que PacePro. Selon moi, il fonctionne bien pour :
- ajuster une séance de fractionné (éviter de tomber à 0 alors qu’il reste encore 2 intervalles à faire ; éviter de finir la séance avec encore 35% de jus)
- gérer son allure sur une course comme un 10km ou un marathon
De manière générale, ça fonctionne bien. Evidemment, plus l’algorithme a d’historique de séances, plus il vous ‘connait’ et donc plus ce sera fiable. Ce n’est pas trop fait pour gérer un ultra mais plutôt des séances ou des courses où l’on tourne autour ou au-dessus du seuil. En ultra, on est majoritairement en aérobie et donc on pourra encore continuer pendant des heures même si l’algorithme Stamina indique qu’il ne nous reste plus que 1% de jus.
Le VO2max et la charge d’entrainement à 7 jours (en volume et en répartition par niveau d’intensité) sont mis à jour après chaque sortie. La seule particularité, c’est qu’on peut activer ou désactiver l’algorithme de VO2max sur le profil trail. L’avantage, c’est de pouvoir continuer à suivre ces données si vous ne faites que du trail et n’utilisez jamais le profil Course. L’inconvénient, c’est que ce n’est pas aussi fiable. Premièrement, ces algorithmes ont été initialement développés par des chercheurs pour le plat. Mais l’autre problème, c’est la non prise en compte de certaines spécificités du trail. Vous comprendrez aisément que le calcul de votre VO2max à partir de données mesurées alors que vous portez un sac de trail de 15L ne donnera pas la vraie valeur de votre VO2max.
Mais bon, comme le VO2max est un prérequis au statut d’entrainement, à Stamina, au score de montée, etc, c’est à vous de voir ce qui est mieux : se passer de ces aides ou avoir une valeur de VO2max correcte.
Chaque séance va faire évoluer les différents algorithmes physiologiques. Avant une séance, il suffit de regarder le score de préparation à l’entrainement. L’algorithme intègre la qualité du sommeil, le temps de récupération depuis la précédente séance, le statut de VFC, la charge aigüe, l’historique du sommeil et l’historique du stress. L’idée là est de voir votre niveau de jus à l’instant ‘t’ pour éventuellement adapter votre séance ou la remettre à plus tard.
J’ai remarqué que le temps de récupération et le sommeil ont plus d’impact que les 4 autres indicateurs. Mardi dernier, il me restait encore 12h de récupération et j’avais passé une mauvaise nuit. Ca a suffit à faire tomber mon score de préparation à l’entrainement à 14. Aujourd’hui, j’ai passé toute la journée à 1 car il me reste encore pas mal de temps de récupération de ma sortie d’hier avec beaucoup de dénivelé.
Après une séance, les autres algo sont mis à jour :
- charge aigüe : la somme des charges d’entrainement des 7 derniers jours
- charge chronique : la somme des charges d’entrainement des 28 derniers jours
- ratio de charge : le ratio entre charge aigüe et charge chronique, l’idée étant de ne pas augmenter trop vite, ni baisser
- Intensité d’entrainement : répartition de la charge d’entrainement en aérobie faible, aérobie élevée et anaérobie
- Statut d’entrainement : suit l’évolution du VO2max, de la VFC et de la charge aigüe pour analyser si votre entrainement est productif ou pas (est-ce que vous vous entrainez assez mais aussi est-ce que vous récupérez assez)
- Statut de variabilité de FC : peut s’utiliser seul (voir cet article avec une méthode pour construire un programme d’entrainement basé uniquement sur la VFC) ou comme indicateur qui va nourrir les autres algorithmes
- Temps de récupération : il ne s’agit pas là d’une mesure mais d’un calcul, basé sur l’intensité de la séance comparée à votre condition physique. C’est le temps de récupération avant de refaire une séance intense, mais vous pouvez faire une séance tranquille même s’il vous reste 12h de récup’. Ce temps peut être allongé ou raccourci à posteriori en fonction de la qualité du sommeil.
Ca fait probablement plus d’indicateurs qu’il n’en faut pour le sportif lambda. On est dans une période d’expansion : les capteurs permettent de mesurer de plus en plus de choses, les fabricants les exploitent (heureusement) et cherchent la bonne façon de la présenter pour que ça soit intelligible. C’est difficile de faire des recommandations, ça dépendra du niveau et des objectifs de chacun. Tout le monde n’a pas besoin de tout ça, certains se serviront de quelques-uns des indicateurs, tandis que d’autres se focaliseront sur d’autres.
Ce n’est pas facile de s’approprier les nouveaux scores d’endurance et de montée. On n’a pas de référentiel sur le sujet, difficile de savoir quand un score est bon et quand il est mauvais. Même si pour ça, Garmin a prévu une jauge avec des couleurs.
Ensuite, le score de montée est en base 100, alors que le score d’endurance n’a pas vraiment de limite haute. Les scores d’additionnent de plus en plus et on peut dépasser les 10 000. Garmin estime que les athlètes pro devraient pouvoir tutoyer les 12 000 mais que ça doit être difficile de monter plus haut.
Mais une fois qu’on a un premier score, vu que la formule de l’algorithme est secrète (comme toutes les autres formules), difficile de savoir sur quoi travailler. Donc je pense qu’il vaut mieux les utiliser pour visualiser une progression liée à un programme d’entrainement que pour ajuster un programme d’entrainement.
Et encore, j’ai bien du mal à expliquer les variations de score d’endurance que j’ai pu observer sur le graphique de 3 mois qu’on a sur le widget. J’ai des grandes périodes de plat, avec une petite baisse et une grosse montée. Je pensais augmenter mon score d’endurance avec ma dernière sortie de 2h30 mais non, il a chuté de 300 points. Bref, je ne sais pas encore quoi faire de ce score.
Là où le score d’endurance est nourri par toutes les activités sportives, quel que soit le profil utilisé, le score de montée n’est incrémenté qu’à partir des profils de course et de marche (sachant qu’on peut marcher en montée lors d’un trail, ça semble logique). Mais cette fois le score est ramené sur une échelle de 100, avec 2 composantes : la force (en montée) et l’endurance (en montée). Là encore, on ne sait pas trop sur quoi est basée la formule. Apparemment, ni sur la puissance, ni sur l’allure ajustée à la pente.
Là encore, difficile de savoir quoi faire de ce score. C’est sûr que ce sera rassurant de voir son score augmenter dans le cadre d’une préparation pour un trail comme l’UTMB. Mais bon, est-ce que vous auriez suivi un programme d’entrainement différent si vous aviez eu un score de montée de 80 au lieu de 70 ?
Outdoor
Maintenant que tous les modèles ont 32Go de mémoire, il n’y aura plus de conflit entre le stockage de la carto et de la musique. Mais je crois que les modèles standards (non Sapphire) n’ont pas de cartographie chargée en usine. Il faut le faire après le déballage, soit via Wifi (c’est long), soit via câble USB et Garmin Express (voir le tuto pour les 2 méthodes).
Ce n’est que du cosmétique mais j’ai trouvé les petites améliorations de la cartographie très intéressantes. Le rendu de la cartographie a été amélioré avec des ombrages pour marquer les reliefs (comme pour la carte relief de Google Maps) et les courbes de niveau. Sur un écran OLED, ça rend très bien et la carte est maintenant super belle.
Si bien que j’en suis venu à me demander si ça valait toujours le coup d’installer la carto d’Alexis (que j’utilise depuis 3 ans sur toutes mes montres GPS Garmin supportant la cartographie). Mais je confirme que pour l’outdoor, ça vaut toujours le coup :
- Les courbes de niveau sont plus resserrées, ce qui permet de se faire une meilleure idée de la pente
- Les GR ressortent en rouge
- On a plus de détails avec les bâtiments
- Les refuges sont indiqués
D’autant que si on active la carte TopoActive en même temps que celle d’Alexis, l’ombrage des reliefs s’applique aussi sur la carto d’Alexis. Jusqu’à un certain niveau de zoom en tout cas. Les ombrages disparaissent en-dessous du niveau de zoom 120m.
Attention, l’utilisation de la carte et du suivi d’itinéraire peut affecter sérieusement l’autonomie de l’Epix Pro. L’affichage des couleurs de la carte nécessite d’allumer plus de pixels et en plus, quand on ne connait pas le coin, on a tendance à consulter plus souvent l’écran, donc à l’allumer plus souvent. Il en résulte une plus grande consommation d’énergie et donc une autonomie réduite par rapport aux valeurs annoncées plus haut.
Garmin a ajouté de nouvelles dispositions qui permettent de combiner l’affichage de la carte avec des champs de donnée :
- affichage divisé verticalement, carte sur la moitié gauche et 3 champs de données sur la moitié droite
- affichage périphérique, carte au centre et 6 champs de donnée autour
A part ça, les fonctionnalités liées à la navigation n’ont pas évolué et restent supérieures à ce que propose la concurrence :
- étalonnage de l’alti baro sur le modèle numérique de terrain (MNT)
- suivi d’itinéraire avec ClimbPro et Up ahead
- Création d’itinéraires en boucle depuis la montre
- Transfert automatique des itinéraires de Strava et Komoot
- Recherche de points d’intérêt depuis la montre
- Retour départ via les chemins et non à vol d’oiseau
Si votre itinéraire est passé par Garmin Connect avant d’arriver dans la mémoire de la montre et que vous avez activé l’option, alors vous bénéficierez du guidage turn by turn. Une première alerte retentit à environ 70m du virage, puis une seconde au moment de tourner, dans la limite de 200 points. Au-delà, sur un très long itinéraire, vous aurez toujours la trace à l’écran mais plus d’alerte de guidage.
Sinon, on peut aussi afficher les coordonnées GPS, naviguer vers une position (enregistrée ou coordonnées), viser un azimut. On ne peut pas (encore ?) rentrer une adresse pour y être dirigé.
A l’usage, l’interface tactile est quand même plus pratique que la combinaison de 3 boutons pour manipuler la cartographie. Mais pour certains sports, dès lors qu’il y aura de l’eau sur l’écran, il vaudra mieux revenir aux boutons. On peut déplacer la carte en glissant le doigt, zoomer avec un double tap ou en utilisant le ‘+’ et le ‘-’ sur le bord gauche de l’écran. En revanche, on ne peut pas zoomer / dézoomer en rapprochant ou écartant 2 doigts sur l’écran.
ClimbPro est super utile parce qu’il découpe l’itinéraire montée par montée et descente par descente. Au lieu d’afficher tout le profil d’altitude, l’écran n’affiche que la montée ou la descente en cours. Pratique pour gérer son effort ou se motiver quand on n’en voit pas le bout.
Up ahead est un genre de roadbook qui va indiquer les prochains points d’intérêt (qu’il faut avoir ajouté sur votre itinéraire à l’avance).
Comme n’importe quelle fonctionnalité de Garmin, la lampe torche intégrée au boitier possède tout plein de réglages :
- Couleur : blanc ou rouge
- Intensité : 4 niveaux en blanc, en rouge
- Mode : clignotement, clignotement rapide, balise, pulsation, personnalisé, SOS en morse
Sur les profils de course à pied, il y a un mode supplémentaire, synchronisé sur la cadence. On peut aussi définir un réglage qui allumera la lampe automatiquement à chaque séance après le couché du soleil.
On y accède depuis le menu de commandes (appui long sur Light) ou alors (c’est nouveau et c’est beaucoup plus pratique), avec un double appui sur le bouton Light.
Ca fait longtemps que les montres GPS de différentes marques ont une simili-lampe avec le rétro éclairage à fond et l’écran blanc. Mais là, on parle plutôt d’une lampe telle que celle de nos smartphones. Je vous assure que ça suffit à éclairer son chemin la nuit. Alors bien sûr, ça ne remplacera jamais la lampe frontale du matériel obligatoire d’une course et ça serait franchement casse-gueule sur un terrain très accidenté. On peut facilement imaginer différents cas d’usage :
- Pour être vu lorsqu’on court au bord d’une route la nuit
- Pour chercher ses clés ou tout autre objet égaré
- Pour être repéré en détresse (SOS)
Comme plein de trucs, vous ne vous en servirez peut-être jamais mais le jour où ça vous sauvera la vie, vous serez bien content de l’avoir eu.
Autres sports
Si j’ai dit que l’écran OLED était parfaitement lisible en extérieur, il y a 1 exception : le vélo. Du moins, si vous fixez l’Epix Pro sur le cintre pour vous en servir de compteur vélo. Dans cette situation, la montre est fixe, donc n’active jamais l’écran à pleine puissance. Et dans ce cas, il y a des situations où n’écran n’est pas forcément très lisible (en lumière rasante, avec des reflets alternant ombre et lumière, etc).
Si vous faites du ski de fond, l’Epix Pro supporte le calcul de la puissance moyennant l’utilisation d’une ceinture HRM-Pro.
Si vous faites du ski de piste, l’Epix Pro détectera automatiquement les alternances de montée / descente et séparera les carottes et les patates.
Si vous faites du ski de randonnée, le profil associé permet de faire la distinction entre les phases de montée et de descente de manière automatique ou manuelle (appui sur le bouton Lap).
Si vous faites de la musculation ou du yoga, vous pourrez programmer une séance à l’avance, être guidé par les animations vidéo à chaque début d’exercice et laisser la montre compter le nombre de répétitions de chaque mouvement (ça fonctionne plus ou moins bien en fonction des exercices).
Si vous faites du VTT, l’Epix Pro calculera les métriques spécifiques dont des mesures de difficulté et de constance qui permettent d’évaluer la difficulté du sentier et la fluidité de votre descente.
Si vous faites du surf, elle comptera le nombre de vagues prises et vous pourrez la coupler avec l’application Surfline Sessions sur votre smartphone pour créer une vidéo de chaque vague que vous surfez.
Si vous faites du raid aventure, le profil Course d’aventure est bridé pour n’afficher ni carto ni donnée GPS, conformément au règlement.
Et pour enchainer du multisport, on a 3 profils sportifs :
- Triathon (enchaine les 3 sports en prenant en compte les transitions)
- Swimrun
- Multisport (permet d’enchainer n’importe quels profils sportifs)
On peut faire de nombreux réglages indépendamment sur chacun des différents profils sportifs. C’est une possibilité qui est notamment intéressante pour le mode de fonctionnement GPS. On peut par exemple le régler en SatIQ sur le profil Course (compromis entre précision et autonomie), en multi GNSS double fréquence sur le Trail (meilleure précision) et en GPS seul sur le profil Vélotaf (meilleure autonomie). Je continue de déconseiller le mode UltraTrack car il dégrade trop la précision GPS pour être fiable.
En dehors de la course à pied, Stamina n’est disponible que pour les profils de vélo. Comme cet algorithme prend en compte une valeur de VO2max, ça nécessitera d’utiliser un capteur de puissance en plus d’un capteur cardio.
Les outils pour la natation sont tout aussi développés que pour la course à pied, avec programmation d’entrainements, mode drill pour prendre en compte manuellement les longueurs qui ne sont pas détectées automatiquement (longueurs avec une planche par exemple), pause automatique, écran de repos.
Précision GPS / cardio
Le fonctionnement de la puce multi GNSS double fréquence est toujours aussi impressionnant. La précision est telle qu’on voit parfaitement quand j’étais sur la piste cyclable qui longue la route, quand j’ai rejoint la route et précisément là où se trouve le passage piétons.
Dans les alpages, les 2 montres GPS à double fréquence et la Suunto 9 Peak Pro en multi GNSS donnent des résultats similaires.
Mais en forêt à flanc de montagne, je dirais que l’Epix Pro donne de meilleurs résultats que la Cheetah Pro sur le chemin qui rejoint la route forestière.
J’ai ensuite testé le mode GPS seul, toujours en montagne. Là, on voit que la trace s’éloigne plus du chemin suivi qu’en double fréquence.
Par contre, dès qu’on arrive en alpage, la réception des signaux GPS n’est plus obstruée et la qualité de la trace GPS s’en ressent.
Même en vile, à vélo, la trace GPS double fréquence est parfaite.
Sur cette sortie relativement plate, l’altimètre de la Tactix 7 Pro fait pas mal de pics et de creux, qui aboutissent à un surplus de 30% de dénivelé. Mais sur ce coup, je donne plus de crédit à la courbe de l’altimètre de l’Epix Pro.
Les résultats en montagne sont très bons.
Sur la sortie suivante, c’est curieux. La courbe d’altitude de la Cheetah Pro dévie petit à petit des autres. Mais à l’arrivée, les 3 montres affichent 20m de d- de plus que le d+ alors que je suis bien rentré à mon point de départ. Difficile à expliquer.
Le nouveau capteur cardio optique est redoutable, le plus précis de tous ceux que j’ai déjà testés.
Il démarre rapidement et suit très bien les évolutions dans les intensités intermédiaires.
Mais même quand on monte en intensité, les résultats restent bons. Impressionnants même. Jusqu’à 180bpm, avec de fortes variations, pas de problème.
Au bilan, je trouve aussi que la fiabilité du cardio optique a été améliorée dans les disciplines où d’autres avant avaient tendance à galérer, comme la muscu ou le vélo.
Activité quotidienne
Garmin a de nouveau revu l’organisation de ses widgets liés à la santé en en regroupant plusieurs dans le dossier Health.
Le suivi de la fréquence cardiaque affiche un graphique de la FC repos sur 7 jours et un graphique de la FC sur 24h sur lequel on peut faire défiler l’historique en glissant le doigt sur l’écran tactile (c’est nouveau).
La variabilité de fréquence cardiaque est utilisée pour mesurer le niveau de stress, le body battery (2 données présentées sur le même widget) et la fréquence respiratoire.
Le widget de suivi du sommeil met en avant un score et une analyse de qualité avant de présenter plein de statistiques sur la dernière nuit, avec les phases de sommeil et tout et tout. Il intègre pour ça pas mal de données, dont les mouvements, la FC, la SpO2 et la fréquence respiratoire.
Ceux qui ont besoin de motivation pourront activer différentes alertes d’incitation à bouger ou d’atteinte d’objectif quotidien.
Sur la plage horaire que vous définissez comme vos habitudes de sommeil, il se passent plusieurs choses :
- l’écran passe en mode éteint (technique pour économiser de la batterie pendant de longues heures mais aussi pour éviter d’illuminer toute la chambre)
- lorsqu’on active l’écran, il affiche d’abord un écran spécial nuit avec les informations minimales et pas la watchface de base
- l’écran tactile est désactivé (ce qui évide d’enclencher l’allumage de l’écran à chaque fois que les draps effleurent l’écran)
Le suivi de l’oxygénation sanguine peut servir à 2 choses :
- Suivre votre acclimatation à l’altitude
- Enrichir les données collectées pendant le sommeil
Dans le premier cas, vous pourrez soit déclencher des mesures ponctuelles, soit activer le suivi en continu. Attention, ce choix n’est pas anodin car c’est un capteur qui consomme beaucoup d’énergie pour une mesure qui nécessite d’être immobile pendant 30 secondes. Vous l’aurez compris, je ne vous recommande pas l’activation en continu.
L’activation pendant le sommeil s’opère dans les réglages et permet d’ajouter une dimension à la mesure de la qualité du sommeil. Ca peut être utile, en cas de troubles du sommeil (apnée du sommeil) ou de maladie (Covid).
L’aperçu santé est un outil qui va mesurer en simultané la FC, le SpO2, la fréquence respiratoire, le niveau de stress, la VFC. Toutes les données sont enregistrées pendant 2 minutes, transférées vers Garmin Connect et on peut les exporter au format PDF. Après, de là à ce que votre médecin accepte de les regarder, c’est une autre histoire.
Les femmes pourront aussi suivre leur cycle menstruel (manuellement, il n’y a pas encore de capteur pour ça).
Montre connectée
En utilisation de tous les jours, l’écran OLED est plus agréable à utiliser, notamment dans les conditions de basse luminosités (ces conditions dans lesquelles les écrans transréflectifs restent sombres). On peut activer le mode always on aussi pour l’affichage de l’heure. Dans ce cas, ce n’est pas la belle watchface complète qui est affichée mais une version allégée, qui affichent généralement uniquement l’heure et la date dans le but d’économiser la batterie. Mais l’autonomie est divisée par 2.
Le truc bien pensé, c’est qu’on peut désactiver l’allumage de l’écran par mouvement du poignet dans la plage horaire définie pour le sommeil dans Garmin Connect. Ca ne change rien à l’analyse du sommeil (vous pouvez vous coucher avant ou après) et ça évite que l’écran s’allume à tout bout de champs dès qu’on remue. Durant cette plage, il faudra appuyer sur un bouton pour voir l’heure. En plus, l’écran s’active dans un mode à faible luminosité. La wathface principale est remplacée par une version simple qui utilise assez peu de blanc et affiche l’heure en gros. Ca évite de se flasher les rétines dans le noir.
Garmin a ajouté des cartes météon un peu comme ils avaient fait lors d’une mise à jour l’année dernière pour le widget d’heure du soleil (on peut visualiser l’évolution du soleil directement sur la carte). Il s’agit de 4 calques pour visualiser les températures, le vent, les nuages et la pluie. Mais ne les cherchez pas dans les calques de la carte de vos profils sportifs, ces vues se trouvent tout au fond du widget météo.
Vous avez peut-être déjà essayé le widget Accuweather qui faisait exactement la même chose. Je l’ai déjà testé plusieurs fois mais le temps de réponse était extrêmement long et ça buguait plus d’une fois sur 2. L’idée était bonne mais je ne vous l’ai jamais présenté à cause de ces multiples galères. Cette fois, Garmin a repris l’idée et l’intégration est forcément plus fluide.
L’idée est de voir en temps réel la situation du ciel autour de votre position. On peut zoomer (ça réduit le temps de chargement) ou dézoomer (ça permet de voir ce qui nous arrivera plus tard sur la tête). Pour que ça fonctionne, il faut bien évidemment que la montre soit connectée à internet, soit par le Wifi, soit via votre smartphone, pour pouvoir récolter ces données météo.
Comme déjà dit, ces calques météo ne peuvent pas être ajoutés à la carte d’un profil sportif. C’est presque dommage qu’on n’ait pas la possibilité de les ajouter comme un 2e écran, après la carte pour la navigation. L’astuce, c’est de configurer un raccourci dans le menu général pour afficher la météo quand on veut. Il suffira ensuite d’appuyer sur Back pour revenir à l’enregistrement sportif.
Vous avez à disposition les mêmes watchfaces que sur Fenix 7, plus des watchfaces spécialement développées pour la résolution de l’écran de l’Epix. Si les premières rendent bien évidemment mieux sur un écran AMOLED, les dernières sont encore peu nombreuses. Pour le moment je trouve que c’est encore beaucoup d’adaptation de watchfaces de Fenix à l’Epix et il n’y a pas beaucoup de watchfaces à effet ‘wahoo’. Je pense qu’il va falloir encore attendre un peu pour que les développeurs prennent la bête en main sur Connect IQ pour nous proposer de vraies belles watchfaces.
Certaines watchfaces ont des champs de donnée dynamiques. C’est-à-dire que lorsque vous laissez le doigt appuyé sur la valeur de fréquence cardiaque, ça ouvre le widget de FC, si vous appuyez sur la température, ça ouvre le widget météo.
Le lecteur de musique de l’Epix Pro tire profit des nombreux partenariats tissés par Garmin. On peut ainsi transférer directement dans la mémoire de la montre :
- Des fichiers mp3
- Des playlists Deezer, Spotify et Amazon Music
- Des podcasts
- Des livres audio
Selon la source de musique, le transfert se fait soit avec le câble USB et Garmin Express, soit directement via Wifi et Garmin Connect.
J’ai comme à mon habitude utilisé un casque à conduction osseuse Shokz et je n’ai rencontré aucun problème de connexion. Mais techniquement, on peut y connecter n’importe quel appareil audio via Bluetooth (casque ou enceinte).
On peut accéder au lecteur de musique de différentes manières, via le widget, via le menu de commandes ou sur un écran de profil sportif. Les contrôles de musique sont un autre domaine où le tactile améliore le côté pratique à l’utilisation.
Pas d’évolution du côté du paiement sans contact. Vérifiez bien si votre banque et votre carte bancaire sont compatibles avec Garmin Pay. Sinon, il faudra passer par un service tiers comme AuMax, qui vous fournira une CB relai compatible.
Connect IQ, c’est l’endroit où aller fouiner dès que vous vous dites qu’il manque quelque chose à votre Epix. Que ce soit pour coupler un capteur de puissance Stryd parce que ce n’est pas natif, pour ajouter un widget de météo ou un profil de roller.
Garmin offre toujours la panoplie d’outils de sécurité la plus développée :
- LiveTrack : suivi de votre position en direct par vos amis
- Envoi manuel d’un message SOS à une liste de contact d’urgence (appui 10s sur Light)
- Détection d’accident et envoie automatique d’un message SOS
Conclusion du test de l’Epix Pro 2 – 51mm
Sans hésiter, je peux dire que l’Epix Pro 2 – 51mm est la meilleure montre GPS Garmin de tous les temps. Elle est belle, pratique, possède toutes les fonctionnalités que Garmin peut proposer, le tout avec une bonne autonomie.
En plus de l’autonomie apportée par le nouveau format plus gros, Garmin a effectué pas mal de modifications (hardware) et ajouté pas mal de nouvelles fonctionnalités (software). Pour une évolution intermédiaire ‘Pro’, on pourrait même se demander si elle ne méritait pas l’appellation d’Epix (Gen 3), notamment pour marquer le coup du nouveau capteur cardio / ECG. Je pense que ce choix de nom lié à la Gen 2 a été dicté par la volonté de transférer les nouveautés logicielles aux ‘anciennes’ Epix (Gen 2). Sur ce point, Garmin a suivi le mode opératoire adopté par ses concurrents comme Coros ou Suunto, qui ont pris cette habitude depuis quelques temps (la concurrence a du bon).
Et pourtant… Si je devais acheter ma propre montre GPS (avec mes sous), ce n’est pas forcément celle que je choisirais. J’opterais probablement pour une Forerunner 965, qui propose le même écran que l’Epix Pro 2 – 51mm et quelque chose comme 90% des fonctionnalités. Après, chacun fera en fonction de son budget. Le compromis possible, c’est peut-être d’opter pour une version Sapphire de la série des Fenix 7 ou l’Epix 2, puisqu’elles recevront par mise à jour toutes les nouvelles fonctionnalités logicielles (scores de montée et d’endurance, ombrage de la carte, nouveaux écrans carte + champ de donnée, redshift). Mais tout ça, c’est sans compter les mises à jour que Garmin nous réserve pour les Epix Pro et Fenix 7 Pro…
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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.
Si vous êtes intéressé par l’achat de matériel sportif, vous pouvez me soutenir en passant par un des liens ci-dessous. Je toucherai une commission, ce qui contribuera à l’avenir de ce blog (et je vous en remercie).
Garmin Epix Pro Sapphire – 51mm
Garmin Epix Pro Sapphire – 51mm
Garmin Epix Pro Sapphire – 47mm
Garmin Epix Pro Sapphire – 47mm
Garmin Epix Pro Sapphire – 42mm
Garmin Fenix 7X Pro Sapphire
Garmin Fenix 7X Pro Sapphire
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