Critique de Rose et Massimo, de Félix Radu, vu le 9 juillet 2023 au Théâtre du Girasole
Avec Lou Noérie, Félix Radu, Hugo Lebreton et Lionel Nocentini, mis en scène par Alain Sachs
C’est un spectacle qui a commencé à faire du bruit avant même le début du Festival. Les posts de Félix Radu sur les réseaux sociaux n’y étaient pas pour rien : il y révélait quelques uns des mots d’amour de Massimo à Rose, et ça donnait envie. Ça faisait un peu peur, parce que c’était peut-être un peu dégoulinant, mais en même temps, c’est aussi ça qu’on aime dans les spectacles qui parlent d’amour et je me suis dit qu’il y avait un monde où ce petit génie des Mots s’improsent arrivait à tirer les larmes de mon petit coeur d’hypersensible.
Je crois que j’aurais préféré que ça dégouline. Que ça soit envahi de mots d’amour niais, de romantisme de livre de gare et de bons sentiments. J’aurais préféré parce que je peux être cliente de ça. J’aime les histoires d’amour. C’est mon côté fleur bleue. Mais je me suis un peu sentie un peu flouée, en fait. C’est comme si tous les mots d’amour, je les avais déjà entendus dans le post de Félix Radu. Et on est vite arrivé à un problème : les seuls scènes intéressantes sont les scènes entre les deux amoureux. Et il y en a finalement assez peu.
Rose et Massimo tombent amoureux au premier regard, ou presque. Elle est une princesse promise à un prince, il est un quidam arrivé là par le fruit du hasard. Il reviendra tous les jours pour la voir et lui parler. Ils voudront s’enfuir pour défier le destin et pouvoir vivre leur amour quelque part où rien ne leur interdit. Bref, une comédie romantique prometteuse, finalement.
Mais quelque chose ne prend pas. Tout ce qui entoure les rencontres amoureuses manque d’intérêt. Comme s’il s’était surtout concentré sur l’histoire d’amour et que le reste servait à l’habiller mais qu’il n’avait pas choisi les bons vêtements. Toute l’action autour peine à exister. Les révélations et autres rebondissements tombent à plat. On s’ennuie un peu et l’émotion se fait peu à peu la malle. C’est dommage, d’autant que Félix Radu, qu’on savait bon artisan des mots, se révèle aussi un excellent comédien. Tant pis, on réessaiera la prochaine fois.
Déçue…