Critique de L’odeur de la guerre, de Julie Duval, vu le 7 juillet 2023 à la Scala Provence
Avec Julie Duval, mise en scène par Juliette Bayi et Elodie Menant
C’est ce titre sur cette affiche qui m’ont interpelée. Je trouve qu’on sent la puissance, la détermination et même presque la confiance qu’apporte le sport à travers le regard de la comédienne sur l’affiche. Je la trouve très esthétique. Le bleu des gants de boxe, la lumière sur son visage, les yeux concentrés, vraiment, j’ai été happée. Et puis j’ai un tropisme vers les pièces de théâtre qui parlent de sport. Alors ready, set… Go !
L’odeur de la guerre, c’est un spectacle sur la violence. La violence est partout dans la vie de Jeanne, ce personnage peut-être autobiographique dont on suit l’évolution sur scène. On la découvre jeune fille, évoluant dans un contexte familial déjà âpre. Puis la scolarité, les soirées, les essais, les premiers garçons, et la vi
Pendant tout le spectacle, je me suis demandée pourquoi je ne rentrais pas dedans. De l’extérieur d’où j’observais le spectacle, le tableau était pourtant sans défaut. L’histoire est prenante, les personnages ultra bien dessinés, le rire est là malgré ce poids constant qui pèse sur le personnage, le tout est bien équilibré. Julie Duval donne une vraie consistance à son histoire qui gagne en densité au fil du récit jusqu’à un très joli final.
Et pourtant, il me manque quelque chose. Comme un soupçon d’âme. Ou peut-être est-ce cette violence qui infuse jusque dans la forme du spectacle ? Est-ce qu’il manque un liant entre les scènes ? Est-ce que le personnage de Jeanne n’est finalement pas assez mis en valeur et que cet environnement brutal qui l’entoure n’a pas réussi à me capter moi aussi ? Est-ce que j’attendais trop du sport qui est loin d’être central dans cette histoire ? Sans doute un peu de tout cela. Alors je suis restée un peu en retrait. Peut-être un peu comme je l’aurais été devant un match de boxe, finalement.
J’aurais aimé être sur le ring, moi aussi, mais j’ai eu l’impression de rester dans les vestiaires.