Attachez vos ceintures, ça va secouer

Publié le 18 août 2008 par Careagit
Le mois d'Août est délicieux. La rentrée elle, devrait être plus amère. Entre les parasols, les lunettes de soleil et la torchons people, les français n'ont sûrement pas savourés l'appauvrissement relatif (-0,3%) de la France au second trimestre. Dommage. C'est assez rare pour en profiter. Il faut dire que par les temps qui courent, entre les altermondialistes et tous les autres illuminés gauchisants, on en viendrait presque à oublier que le premier levier de développement de nos sociétés c'est la progression du PIB.
Mais après tout, à quoi bon se causer du soucis puisque Mr Fillon himself et Mme Lagarde itself herself ne semblent pas non plus vouloir sauter partout en criant à la fin du monde. Curieux. Oui, curieuse situation dans laquelle un gouvernement responsable d'une puissance occidentale ose affirmer froidement à ses concitoyens qu'il n'y a pas le feu alors même que les marchés financiers végétent entre deux eaux, trop tard pour vendre, trop tôt pour acheter... hold on.
En face, les foufous de service s'agitent. Pas très étonnant. Déjà qu'en période de croissance la France est en déclin, elle plonge dans le super méga déclin lorsque la croissance n'est plus au rendez vous ! Sur la forme Baverez exagère, sur le fond du propos je ne peut qu'adhérer. J'en ai plus que marre que Sarkozy et son gouvernement entretienne matins, midis et soirs, à la télé comme à la radio, la thématique du pouvoir d'achat. Cela en devient ridicule. La seule et unique manière de créer du pouvoir d'achat reste sans nul doute de laisser prospérer l'activité économique en agissant a posteriori sur le levier des salaires pour détendre la situation. Sur le niveaux des prix des matières premières aucune marge de manoeuvre ne se dégage. L'Europe, planquée derrière un euro fort (quoique désormais calmé par les chiffres de croissance) encaisse déjà ce qui est encaissable. Ce n'est pas avec les réformettes socialistes UMP que la croissance repartira. En l'espèce la situation est un poil comique. Prenons du recul. Depuis des mois, Sarkozy et son gouvernement nous annoncent à grand renfort de conférences de presse que ce coquin pouvoir d'achat qui s'est caché ne vas pas tarder à revenir. Manqué. La conjoncture internationale tirée vers les profondeurs par la désormais célèbre crise des "subprimes", par la crise financière puis entretenue par l'inflation des matières premières ferme peu à peu les robinets de financements et donc de croissance économique.
Le robinet se ferme et le gouvernement ne cesse de proposer aux français de venir remplir leurs bouteilles. Sans croissance il n'y aura pas de pouvoir d'achat. Sans pouvoir d'achat, ce sera de toute manière l'impopularité assurée. Alors quitte à être impopulaire, autant plonger aveuglément les mains dans le moteur et ne pas céder aux sirènes socialistes et démagogiques qui ne jurent que par la redistibution directe et la relance par le budget créatrice de dette.
Au regard de l'actu du jour, cela se présente plutôt (très) mal.