Fetish est un titre tout sauf équivoque. De même, la couverture annonce, elle aussi, bien les choses. Et c’est aussi son quatrième album publié par le label parisien 29 Music, suite à Rorschach Test, Kings Cross et Bury The Hatchet, sortis respectivement il y a 2, 4 et 6 ans. Oui, le Suédois continue de nous « offrir » une nouvelle œuvre sur le même rythme, soit tous les 2 ans, rien ne le divertit de sa tâche, ou plus exactement de sa flamme artistique.
Incroyable ou non, Jay-Jay Johanson réussit, encore une fois, à créer tout un album en poursuivant avec ce qui a fait sa singularité depuis ses débuts, tout en parvenant à nous surprendre dans les tonalités choisies aussi bien musicalement que dans ses textes. Cela faisait longtemps que son univers jazz n’avait sonné aussi électro grâce au trip hop (n’oublions pas qu’il est grand fan de Portishead) et à la drum’n’bass (oui ! Et il n’a rien à envier, par exemple, aux rythmiques endiablées de Goldie !), le tout avec sa voix de velours toujours aussi digne de son immense idole, un certain Chet Baker…
Avec Fetish, Jay-Jay Johanson continue d’écrire le roman de sa vie, chapitre après chapitre, et il en est déjà au quatorzième. Et, comme avec chaque livre que nous avons lu et dévoré car adoré, on a aussi hâte de continuer à le lire qu’on ne craint d’arriver à la dernière page. Toute fois, qu’est-ce qui nous empêche de prendre notre temps en le lisant – pardon, en l’écoutant – et, pourquoi pas, relire ce chapitre si intensément agréable.
(in Heepro Music, le 05/07/2023)
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Voir aussi :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble