Dans les années 60, les Beatles dominaient le monde de la musique, mais face à Bob Dylan, ils se sont sentis comme des petits garçons effrayés, selon les dires de Marianne Faithfull. Malgré leur statut de superstars, ils semblaient presque timides en présence du légendaire Dylan.
En 1966, les Beatles étaient les maîtres incontestés de la musique populaire. Bob Dylan était l’un des rares musiciens à pouvoir rivaliser avec eux, mais même lui a été relégué au second plan par les Fab Four. Leur succès dans les hit-parades a prouvé de manière décisive à quel point le chanteur qui traitait John Lennon et Paul McCartney d’idiots avait tort. Malgré le succès, Marianne Faithfull a déclaré que les Beatles se sont comportés comme des petits garçons effrayés lorsqu’ils ont rencontré Dylan après un concert. Ils pouvaient à peine parler ce soir-là. Pourtant, les Beatles ont fini par avoir de bonnes choses à dire sur Dylan.
Selon Marianne Faithfull, les Beatles n’étaient que des “petits garçons effrayés” en présence de Bob Dylan.
Les Fab Four avaient déjà plusieurs succès numéro un en Angleterre avant de se faire connaître aux États-Unis. Ils ont pris d’assaut les États-Unis au début de l’année 1964, plaçant 31 des 64 singles qui sont devenus des chansons du top 100 du Billboard cette année-là. Dylan n’a jamais eu de chanson numéro 1.
Les Beatles étaient le plus grand groupe du monde lorsqu’ils ont rencontré Dylan à la fin du mois d’août 1964.
En fait, le groupe est devenu encore plus populaire en 1966. Six de leurs albums – Beatles ’65, Rubber Soul, Help !, Beatles VI, Revolver et Yesterday and Today – ont occupé pendant 41 semaines la première place du classement Billboard des albums en 1965 et 1966. Au cours de ces deux années, ils ont enregistré cinq singles consécutifs en tête du hit-parade et trois albums consécutifs en tête du hit-parade en Angleterre.
Encore une fois : Les Fab Four auraient pu être encore plus importants lorsqu’ils sont apparus dans les coulisses d’un concert de Dylan.
Les Fab Four étaient au sommet du monde lorsqu’ils se sont connectés avec leur idole après un concert à Londres en mai 1966, mais ils n’ont pas agi comme tel. Marianne Faithfull n’a pas pu s’empêcher de remarquer que les Beatles avaient l’air de petits garçons effrayés en présence de Dylan (via 150 Glimpses of The Beatles) :
“Dylan est entré dans la pièce où les Beatles étaient assis, recroquevillés sur le canapé, tous fantastiquement nerveux. Lennon, Ringo, George, Paul, Cynthia, la femme de Lennon, et un ou deux roadies. Personne n’a rien dit. Ils attendaient que l’oracle parle. Mais Dylan s’est assis et les a regardés comme s’ils étaient de parfaits inconnus dans une gare… Ce n’est pas tant qu’ils étaient cool que le fait qu’ils étaient trop jeunes pour l’être vraiment. Comme les adolescents, ils avaient peur de ce que les autres pouvaient penser.
“Je me suis dit : “Bon sang, comment peut-on penser que ces petits garçons effrayés sont des dieux ?
MARIANNE FAITHFULL
Pour Faithfull, les Beatles étaient si déférents envers Dylan qu’ils semblaient être des personnes différentes. Et elle le sait. Même si elle ne faisait pas nécessairement partie du cercle restreint des Fab Four, elle était active sur la scène sociale londonienne dans les années 1960, avant même d’entamer une relation avec Mick Jagger, le chanteur des Rolling Stones. Le comportement turbulent, amusant et insouciant de John, Paul, George et Ringo s’est évanoui devant Bob Dylan en 1966.
Lire Et si la menace d'arrestation des Beatles lors de leur dernier concert de 1969... était du bluff !Que disaient les Beatles à propos de Dylan ?
Harrison, Lennon, McCartney et Starr étaient tellement impressionnés par leur idole qu’ils pouvaient à peine parler. Alors, que disaient les Beatles de Dylan quand il n’était pas là ?
Parmi les Fab Four, c’est probablement George qui le connaissait le mieux. Le guitariste a rendu visite à l’auteur-compositeur-interprète dans sa maison de New York en 1968, où ils ont collaboré sur “I’d Have You Anytime” de l’album All Things Must Pass de George. Harrison et Dylan font à nouveau équipe lors du Concert for Bangladesh et au sein du supergroupe Traveling Wilburys. George pense beaucoup de bien de Dylan et de sa musique, affirmant qu’il aurait pu être plus grand que n’importe qui d’autre, à l’exception des Beatles.
Ringo n’était pas le meilleur compositeur des Fab Four. Lorsqu’il pensait avoir une chanson brillante à lui, il s’avérait que c’était une chanson de Dylan.
Comme ses camarades, Paul était un grand fan de l’artiste né Robert Zimmerman. Il montre son côté jaloux en déclarant un jour qu’il aimerait ressembler davantage à Dylan.
La relation de John avec Dylan est plus compliquée. Le fondateur des Beatles s’inspire beaucoup de l’Américain et écrit plusieurs chansons dylanesques (“You’ve Got to Hide Your Love Away”, par exemple). Pourtant, Lennon s’irrite lorsque Zim affirme que les Beatles ont tout appris de lui. L’opiniâtre John a également torpillé une chanson de Dylan de la fin des années 1970, la qualifiant de pathétique et d’embarrassante.
Les Beatles n’étaient rien de plus que des petits garçons effrayés en présence de Dylan. Ils pouvaient à peine parler, selon Marianne Faithfull. Lorsqu’ils trouvaient les mots, les Fab Four n’avaient que de bonnes choses à dire sur lui et sa musique.
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