En réalité 2+2 ça fait 4, et plus encore. Il y a une voix enregistrée, les quatre de la compagnie — Sylvain Dubos : musicien, Céline Gouel Verdier : Poétesse, Margaux Favier : danseuse, Alexandre Leclerc : danseur —, les grands arbres de la cour, près du bâtiment de la Commanderie des Templiers, et le public assis sur des gradins ou debout derrière (parce qu’il y a du monde).
Mais peut-être aurait-il fallu les présenter dans un autre ordre : les bâtiments du XIIème siècle, les arbres sans doute moins anciens mais, à en croire la hauteur, plus âgés que quiconque des spectateur.ices, en tout cas présents sur place bien avant, les quatre de la Compagnie, arrivés la veille, et, parmi le public, les enfants, à partir de 1 an selon ce qui est annoncé. Et la voix d’un ingénieur forestier suisse. Et tant de présences disent le monde, car nous avons encore à apprendre des arbres, des paroles, des racines, des musiques, des oiseaux, des branches, des mains, des enfants, des feuilles.
Préalablement travaillé avec les enfants d’une crèche, ce spectacle ose la danse aérienne, toujours spectaculaire, la poésie, la réflexion technique et philosophique et la musique, qui descend de l’arbre et rebondit avec les moyens de sonorisation contemporains, de quoi s’adresser à tous les âges. Dans son dossier, la Compagnie évoque l’espace sous les arbres, sans doute plus englobant ; ici, sans doute à cause de la jauge, le spectacle en débordait et a semblé parfois un peu trop long. Cependant, partant des sommets feuillus vers la base, et réciproquement, il a déposé dans les yeux et les oreilles l’idée d’un monde relié.
J'ai vu ce spectacle dans le cadre du Festival "Emmenez-moi" en Seine-et-Marne.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble