Un prologue inquiétant dans les rues défoncées de Djibouti, puis un huis-clos solaire et marin.
Jean, Isabelle, Damien, un couple, un enfant et un élément dérangeant que tout le monde appelle Mike. Un homme et une femme idéalistes qui pensent fuir le monde occidental trop violent pour eux, un homme seul qui veut fuir un monde sans avenir. Quatre-vingt minutes de tension entre le ciel et l'eau. Heureusement que Mike avait emporté un pistolet pour venir à bout de terribles pirates, dommage que Mike ai retrouvé ce pistolet que Jean lui avait confisqué. Avec pour toile de fond de navigation dans les eaux troubles de la corne de l'Afrique, Guillaume Bonnier nous propose un premier long métrage retraçant le drame d'un équipage. Tout le monde m'appelle Mike est un thriller maritime et politique qui rappelle "Le couteau dans l'eau"; le premier film de Polanski; Plein Soleil de René Clément avec l'immense Alain Delon, mais également le plus méconnu "Calme blanc" le film de Philip Noyce qui fit de Nicole Kidman une vedette. Un premier film ambitieux, tant par le choix des lieux de tournages, Djibouti et le cadre restreint d'un voilier, que par le sujet du choc des cultures Nord/Sud. Un trio d'acteurs formidablement dirigés, une atmosphère angoissante à souhait, une mise en scène vive et une photographie soignée : Guillaume Bonnier, un réalisateur à suivre.
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