@ Fred Hedin
Je suis chez moi partout où tu es.
Et c’est d’une telle évidence que je pense que tu le sais, que cette pensée te porte.
Loin de la solitude et de la mélancolie.
Mais, quoique je fasse, il y a de l’eau dans ton regard.
Le ciel peut être bleu au delà de ton balcon, et c’est d’un ciel gris, plombant, dont tu me parles.
Le sol peut être sec sous tes pieds, et tu ne vois que des gravats, apportés par la pluie.
Je te parle d’océan, du voyage que nous ferons bientôt ensemble, et tu t’assoies, épuisé.
Mon matelot.
Tu as pourtant mis aujourd’hui cette vareuse à rayures, qui te sied.
Et il ne tient à presque rien que tu en sois fier, que tu te redresses et que tu t’ébroues.
Que tu me dises, maman j’ai rêvé que tout était noir, mais ça y est maintenant, je le vois.
Ce monde est un fichu arc-en ciel.
Un texte rédigé dans le cadre de l’atelier d’écriture d’Alexandra K – Une photo, quelques mots
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