Moins fantasque que le puissant Projector, 3D Country, second opus des Américains de Geese, libère toutefois quelques ondes rock furieusement positives.
Rien ne vaut le boogie-rock des années 70 de Foghat, de Molly Hatchet, de Montrose ou autre Ted Nugent. Dans son style si particulier, le combo new-yorkais honore cette divine période et agresse littéralement les tympans de l’auditeur sur l’entame fiévreuse 2122, le dantesque Undoer ou sur le brûlant Mysterious Love. Mais rien n’est vraiment linéaire dans l’approche harmonique du quintette de Brooklyn, après la violence musicale vient le temps de la pop céleste de l’éponyme 3D Country et du single Cowboy Nudes. La voix tantôt suave, tantôt rugissante de Cameron Winter se joue aisément des variations de tempo et d’intensité et transcende encore à merveille la langueur du sublime Domoto et le pop-rock angélique de Tomorrow’s Crusades.
Sur l’excellent 3D Country, les Geese exposent les deux facettes de leur talent, les riffs incandescents du rock contrebalancés par une brillante esthétique pop.
(8,5)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2016, composé de Gus Green, Cameron Winter, Max Bassin, Dominic DiGesu et Foster Hudson.
De quoi parle-t-on ? :
Grand écart musical entre pop céleste et boogie-rock endiablé.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
Le rock s’emballe souvent, mais l’ambiance générale est plutôt downtempo.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’esprit un brin torturé des Américains n’est pas facile à dompter.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Format musical lumineux, mais qui peinera à trouver l’adhésion du grand public.