Quand Bob Dylan a mal interprété les paroles des Beatles : Une erreur qui a révolutionné le rock

Les Beatles ont tout changé dans la musique pop lorsque la Beatlemania s’est emparée du monde. Paul McCartney et John Lennon s’écrivant face à face et s’échangeant les paroles et les mélodies ont produit des dizaines de chansons accrocheuses et faciles à fredonner. Les mots qui portaient ces mélodies vocales n’étaient pas trop difficiles à déchiffrer, mais une série de paroles des Beatles a déconcerté Bob Dylan. Il l’a admis la première fois qu’il a rencontré le groupe.

Bob Dylan a été déconcerté par les paroles de “I Want to Hold Your Hand” des Beatles

L’histoire de la première rencontre entre les “Fab Four” et Bob Dylan est connue de tous les amateurs de rock classique.

Les Beatles, en tournée aux États-Unis plus tard en 1964 après avoir fait leurs débuts à la télévision dans l’émission d’Ed Sullivan plus tôt dans l’année, ont accueilli Dylan dans leur suite d’hôtel à New York lors d’une étape en août. Il leur fournit les joints, Paul, John, George Harrison et Ringo Starr se défoncent pour la première fois à l’herbe, et ils adorent ça.

Pourtant, le troubadour pensait que ses hôtes étaient des fumeurs plus expérimentés. Dylan ne comprenait pas très bien les paroles de “I Want to Hold Your Hand” des Beatles. Il pensait qu’ils se défonçaient souvent (voir 150 Glimpses of The Beatles).

Lorsque Dylan a refusé une offre de pilules et a suggéré de fumer de l’herbe à la place, Brian Epstein lui a avoué que les Beatles ne s’étaient jamais défoncés auparavant.

“Mais qu’en est-il de votre chanson ? Celle qui parle de se défoncer ?”, répond le chanteur.

“Quelle chanson ? lui demande John.

“Tu sais – ‘I get high ! Je me défonce !” dit Dylan.

John lui indique les paroles correctes de “I Want to Hold Your Hand” – “I can’t hide / I can’t hide”.

La plupart des paroles des Beatles étaient assez faciles à déchiffrer, mais la confusion de Dylan est compréhensible. Lennon et McCartney ont en quelque sorte bafouillé leurs paroles, et avec Starr qui frappe sa caisse claire sur chaque syllabe tout en jouant de sa cymbale ride, il est plus difficile de discerner les paroles. Ainsi, “I can’t hide” est devenu “I get high” aux oreilles de Dylan.

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Si les paroles déroutent les fans, cela n’a pas vraiment d’importance. “I Want to Hold Your Hand” a été l’un des plus grands succès des Beatles, passant sept semaines en tête du Billboard.

Dylan pensait que les Beatles se défonçaient régulièrement parce qu’il ne comprenait pas les paroles de “I Want to Hold Your Hand”. Le chanteur leur a fait découvrir l’herbe, et tout a changé.

Le son des Beatles a pris une nouvelle direction après qu’ils se soient défoncés avec Dylan

La défonce a changé la donne pour les Beatles et leurs fans. Ils ont enregistré Rubber Soul en 1965, entre deux concerts. L’album montre que les Beatles ont modifié leur son pour adopter l’approche plus expérimentale qu’ils ont adoptée plus tard au cours de la décennie.

Il n’est pas exagéré de dire que des albums phares comme Revolver et Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band n’auraient pas repoussé les limites sans que les Beatles ne se soient défoncés avec Dylan.

Les Fab Four ont commencé à repousser les limites avant même Rubber Soul. La bande originale de Help ! a vu les Beatles expérimenter leur son sur des chansons comme “You’ve Got to Hide Your Love Away” et “Ticket to Ride”. Ce n’est probablement pas une coïncidence si Help ! contient une référence à la drogue à peine voilée – “I get high when I see you go by / My oh my” – sur “It’s Only Love” et une épaisse tranche de folk-rock dylanesque sur “I’ve Just Seen a Face”.

Certaines paroles des Beatles n’avaient aucun sens lorsqu’ils se sont enfoncés dans la culture de la drogue à la fin des années 1960. Les paroles de “I Want to Hold Your Hand” étaient simples, mais Dylan ne comprenait pas ce que Lennon et McCartney voulaient dire. Il pensait que les Fab Four fumaient régulièrement de l’herbe en se basant sur les paroles mal entendues. Le chanteur a fait planer les Beatles pour la première fois, et tout a changé à cause de cela.