Ce que la Palestine apporte au monde (exposition à l'Institut du monde arabe, suite)

Publié le 28 juin 2023 par Onarretetout

Outre les oeuvres accrochées aux cimaises de l’IMA, deux salles méritent la visite.

La salle de la qasîda, où l’on peut voir et entendre Mahmoud Darwich déclamer un long poème, Éloge de l’ombre haute, devant le Conseil national palestinien en février 1983, en réaction au massacre des réfugiés palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila en septembre 1982. Même si on ne comprend pas l’arabe, la voix du poète saisit et la vision de la salle où se tient le parlement en exil, à Alger, inscrit dans ma mémoire de manière indélébile cette tragédie.

La salle consacrée à Jean Genet, dans le musée, au niveau 5, permet d’approcher ses liens avec les Palestiniens, par le contenu de deux valises de manuscrits remis à son avocat, Roland Dumas. Cela permet aussi d’aborder son amitié avec Leila Shahid avec qui il se rend à Beyrouth deux jours avant le massacre. Jean Genet témoigne de ce qu’il a vu dans Quatre heures à Chatila. Peu de temps après sa mort paraîtra Un captif amoureux, livre dans lequel l’auteur évoque les Palestiniens en lutte.