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Sophie Marceau - Gabriel Byrne : quand les stars du 7eme art prennent la plume

Par Filou49 @blog_bazart
lundi 26 juin

polars

On appréciait déjà les illustres comédiens que sont Sophie Marceau et Gabriel Byrne (dans des styles et des cinématographiques bien différents) , on vient de se pencher sur leurs derniers livres respectifs, qui ont tous les deux, à raison,  suscité les louanges unanimes du monde littéraire .

 1.Sophie Marceau, la souterraine (Seghers) 

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 On a tous en tête des souvenirs de  la comédienne de la Boum et du Police de Pialat , mais avec ce second livre, c’est les qualités littéraire de Sophie Marceau qui sont mises en avant. 

Dans La Souterraine, elle brosse les portraits éclairants de femmes qui ont toutes des univers intérieurs très différents. 

Les héroïnes de Sophie Marceau apparaissent tantôt en pleine lumière, tantôt discrètes, mais elles nous touchent toutes par leur sensibilité et leur sincérité   et incarnent toutes, chacune à leur façon la difficulté et la chance d'être une femme. Les  histoires et poèmes qui composent ce livre se répondent et se complètent : d'un décor à l'autre il s'agit toujours de dévoiler un mystère, un secret, la part souterraine ancrée en elle .

Chacune d'elle est traversée de failles souterraines.

L’autrice s’appuie sur des formes littéraires différentes, des textes aussi variés que la nouvelle, la poésie, la fable voire les fragments de souvenirs. Même si l’ensemble est plutôt surprenant, chaque texte nous transporte par le style,  poétique, douloureuse, délicate et acérée de la comédienne désormais romancière accomplie.

  2. Mes fantômes et moi;  Gabriel Byrne (Sabine Wespieser) 

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 J'ai croisé le regard si magnétique de Gabriel Byrne dans ma bibliothèque de quartier et je n'ai pas pu y résister.

La notoriété de Gabriel Byrne a nettement augmenté lorsqu’il a joué dans Usual Suspects mais j’ai découvert en lisant ce que j’appelerais, ses mémoires, qu’il a joué dans plus de 80 films et aussi beaucoup au théâtre). C’est même plus un acteur de théâtre qu’un acteur de cinéma et c’est en jouant dès enfant dans une pièce qu’il a compris combien cela le portait et donnait un sens à sa vie.

Dès les premières pages, j'ai été happée par son sens du récit à la fois très sensible, poétique et drôle. Gabriel Byrne est né dans l’Irlande rurale dans une famille de 8 enfants et ce sont ses souvenirs en dehors du cinéma et du théâtre qui m’ont le plus touché et ému.

Lorsqu’il raconte son premier jour d’école et toutes les festivités liée au bicentenaire de la marque Guinness, grand employeur dans la région, on est avec lui, on voit tout, on ressent tout, il a un sens du récit incroyable et c’est un vrai bonheur à lire !

Il a le même art de raconter lorsqu’il partage son souvenir d’un tremblement de terre vécu à Los Angeles et comment il a cru qu’il allait mourir. Toujours avec cette pointe d’humour …british ou irlandais ? )

Je l’ai donc suivi avec un grand plaisir dans ses retours en arrière lorsque, pour sa première communion, il part à Dublin pour acheter un bel habit et se retrouve dans un très bel hôtel pour un tea time avec sa mère.

Son enfance pauvre, il se la rappelle fréquemment lorsqu’il se retrouve dans des soirées mondaines où tout brille et dans lesquelles il ne se sent pas forcément à sa place.

Gabriel Byrne - Unifrance

Malgré une grande pudeur qu’on sent tout au long du livre dans ses relations aux gens qu’ils soient proche (sa mère à qui il n’a pas dit certaines choses) ou moins, il ne cache rien de ses démons, de ses profonds abattements qui fondent soudain sur lui ou de son addiction à l’alcool.

"L’imagination a toujours été un refuge pour moi. Enfant, j’échappais à la solitude et à la peine en me réfugiant dans des histoires que je m’inventais. Devenu adulte, quand mon identité se trouvait ébranlé par le chagrin ou même par le succès, quand je ne savais plus qui j’étais, je me repliais dans un monde imaginaire."
"Quelques dernières feuilles tenaient encore aux arbres, les toits des maisons de ville étaient mouillés de pluie, les feux de circulation étaient une brume de fleurs rouges. (à propos de New York)"


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