Je sais en apprécier certaines choses, mais dès l'été j'ai hâte à l'automne. D'autant plus que désormais, je suis malade pendant les 4-5 maudits mois.
Qu'on tente de me convaincre de toutes les manières possibles, l'été reste médiocre pour moi en général. Les vacances forcent une diminution de l'efficacité en général, offre de dures à justifier deux semaines d'inactions aux travailleurs et travailleuses de la construction, nous forcera brutalement à encager nos piscines d'ici deux étés même si il est impossible d'atteindre celle-ci sinon par une porte patio barrable au sommet d'une galerie, et dans toutes les stations télés, radios, les équipes d'été sont mises en place avec des résultats parfois aussi amusants que catastrophiques.
Je suis allé courageusement affronter un entrepôt Costco samedi a une heure obscène: 14h00. Obsène parce que c'était jour de pluie et que cette heure a donné amplement le temps aux banlieusards de se dire longuement après un café étiré jusqu'à midi, "Bon! Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui si il pleut comme ça?"
Plus loin, le même jour, nageant dans la foule avec mon panier comme une fourmi au royaume de la reine Costco, je me suis rendu aux caisses en quelques 25 minutes (pour faire 300 pieds). Mon regard et celui de plusieurs autour s'est amusé de voir une autre jeune homme, un exposant, qui lui devait parler de bain Jacuzzi, parfaitement couché dans ce bain, téléphone en main, en inévitable pause.
C'était de drôles d'images. Mais tout à fait estivales. La pandémie a aussi créé quelque chose de nouveau. L'envie de ne plus faire d'efforts pour être présentables. Chez Costco plus que n'importe où, les gens sont souvent en pyjama, et l'été, en boxers ou en jaquette. C'est absurde. Et pas souvent heureux.
Mais hey ! en banlieue, l'esthétique est souvent larguée.
Ce qui m'étonne toujours un peu aussi est que les stations radios, aux animateurs moins que décents, l'été, du moins sur les ondes de radios commerciales, semblent courir au ver d'oreille. On passe beaucoup de temps à essayer de trouver "le hit de l'été" et on en essaie plusieurs avant de trouver "le bon" ce qui fait que ce sont presque toujours les mêmes chansons qui jouent trop longtemps, trop souvent, trop forts.
L'été, je le vis comme une micro agression. Je sais aussi que le lecteur vivra une micro agression de me lire le dire mais je préfère nettement l'automne et l'hiver.
Et l'été, je fais avec. Vraiment. Esquivant souvent toutes les règles qu'on s'invente impliquant la conjugaison du verbe falloir.
Y a pire comme souffrance. Mais cette brise d'automne qui me caresse la joue...