Magazine Bien-être
Comme mon ombre ma peine me suit cependant nul ne la voit je ne relaie pas sa parole ni ne chante sa chanson moi seul capte sa mélopée en sourdine elle se cantonne à la place que je lui ai assignée dans un recoin de ma personne un petit coin bien propre et net dans lequel elle vit, respectée mais sans empiéter sur le reste du territoire elle s’en ira quand elle voudra quand le temps sera venu je ne la retiendrai pas plus que je ne la repousse je ne la regretterai pas mais me souviendrai d’elle avec cette sollicitude que l’on doit à tout ce qui participe de l’humainGilles Farcet-------Toutes les réactions :