Au-delà de la progression – difficile 12 ans après les faits – des enquêteurs, le roman met en lumière le lacis de mensonges proféré par les policiers eux-mêmes : leurs accointances avec les journalistes, les trafiquants, les gangsters, leurs petites et grandes magouilles pour progresser dans leur carrière, se débiner les uns les autres, parfois la corruption …
Et on y retrouve naturellement le personnage-clé de la pègre écossaise : Cafferty et son éternel rival Darryl Christie ?
En vedette dans cet épisode particulièrement touffu, Siobhan Clarke, l’ancienne adjointe de Rebus, son autre acolyte farfouilleur dans les dossiers Malcolm Fox, son amie journaliste Laura Smith. Et deux salauds absolus, d’anciens flics de base désormais passés au service Anticorruption (mais qui autrefois « faisaient des ménages" pour Cafferty comme gardes du corps à leurs moments "perdus"), qui poursuivent Siobhan de leur rancune.
Malgré la diminution de ses capacités physiques, John Rebus, envers et contre tous, continue à tirer les ficelles de ce nœud des vipères – ses ex-collègues - qui n’attendent qu’un faux pas de sa part pour l’éliminer définitivement.
Une histoire complexe, foisonnante de nouveaux personnages, mais toujours aussi captivante, avec une fin inattendue – c’est la loi du genre – mais tout à fait logique. Siobhan va-t-elle prendre le relais de la saga écossaise ? Je l’espère.
La maison des mensonges – In a House of Lies – polar de Ian Rankin, traduit de l’anglais par Freddy Michalski, aux édiitons du masque en Livre de Poche, 615p., 9,50€