Voici une courte collection de mes textes récents depuis février que je suis au Pérou. Nous vivons dans la jungle avec un minimum de civilisation. Je m’adonne aux médecines traditionnelles tels que l’ayahuasca, le kambo et autres bienfaits de la nature Amazonienne. Nous sommes présentement logés à une auberge que dirige mon fils. Nous avoons aménagé un studio, j’expose et j’exposerai. J’ai recommencé à tourner des vidéos après un silence de 30 ans. Je côtoie des gens extraordinaires qui eux aussi cherchent. Je copie-colle ça pêle-mêle pour l’instant mais le mois prochain il est prévu que j’aille avec mon associé Ismaël sur Iquitos. Et là-bas à quatre jours de bateau, je vais consacrer l’essentiel de mon temps à compiler l’anthologie : HARD POÉSIE 1977-2023.
Faites pas gaffe à la mise-en-page…
MAUVAIS GARÇON
Je passe pour un bad guy
Pourtant je suis si bon
Faites le bilan des ans
Appelez mes témoins
Les filles de bonne famille
Aiment les mauvais garçons
J’vais tout de même pas
Ici toutes les nommer
L’armée des ombres
Leur a lâché la grappe
Autant de femmes monteront
À la barre pour moi
En bandes de déscotchées
Des super solides
…j’te fais remarquer
Je passe sous le tapis
Mes inconforts mes renforts
Mes manque de me battre
À chaque menace crasse
L’armée des ombres
Dans mon rétroviseur
Je passe pour le bad guy
Pourtant je suis si bon
J’vais tout de même pas
Ici toutes les nommer
Le prochain embâcle
Est déjà à plat sur le récit
Comme quoi ceci n’est pas
Mon dernier mot!
L’armée des ombres déjà en pleurs
À jamais dans mon rétroviseur
Et toi… Bien sûr t’es jaloux
Viens dehors qu’on cause
Je vais performer sur toi
Tout ce que refuse que tu me fasse
L’armée des ombres
Dans mon rétroviseur.
17juin23
D’AMAZONIE QUE J’T’ÉCRIS
Nocturnes de Chopin
Dans l’après-midi péruvien
Je me prend pour Jean-Paul Daoust
Guimond est BIG au Pérou
Je me farcis des zombies
Déguisés en gentils
Si tu me veux
Je bis de la rose aux treize pétales
Sur cette réalité étale
Viens vraiment me chercher
Mon assistant personnel
Qui se nomme Ismaël
A les tatouages musclés
Ma tempête bébé
Est sur le point de se lever
D’auberge en gamberge
Je grimpe la montagne
Oui moi je l’ai trouvée
À toi maintenant
À toi de jouer
Mon stress est du strass
Et je passe au next sasse
Je me raidis sur des fesses
Qu’ont pas l’air ramollies
Si tu me veux
Viens vraiment me chercher
Ma tempête amore!
Est sur le point de se lever
À toi le micro!… Maintenant
À toi de jouer…
NOUS SOMMES LA TEMPETE
Dans la distance un feu surgit
Au cœur des nuages bourrus
La jungle demande sa ration
De folie humaine de déraison
Le vent se lève comme un mort
Revient inaliénablement à sa vie
Des racines se déchaussent de leur lit
Les pêcheurs séquestrent leurs pirogues
Ici tout se passe soudainement
Comme un flash sans éclair
Chacun a l’intuition de tout lâcher
Rentrer au bercail toutes jambes déployées
Par tous les moyens sont bons
Verrouiller les portes et les auvents
Caresser un peu les chiens
Fouiller dans le placard aux médecines
Trouver le remède miracle
Pour ce qui se lève dans l’air ce soir
Prier pour que demain s’amène
Dans les bras de la tempête que
Nous sommes quand elle se blottit
Solidement tout contre moi pour
Le déferlement de notre pure joie
Comme une horloge qui n’en finit pas
En Amazonie nous faisons l’amour
Comme le ciel se purge de pluie.
POÈME EN APÉRITIF
Si la vie est ma religion
Et d’aimer ma cheville ouvrière
Pourquoi ne suis-je jamais satisfait
Pourquoi plus je reçois
Le moins je suis dans la joie?
Pourquoi ce n’est jamais assez ?
Toujours trop jamais assez
La réalité devient ma béquille
Tout est inventé
Si la connaissance protège
Et l’ignorance met en danger
Pourquoi ai-je choisi la facilité
Chaque leçon que j’ai apprise
A eu son prix à payer
Si la vie est ma religion
Et d’aimer ma cheville ouvrière
Pourquoi ne suis-je jamais satisfait
Pourquoi ce n’est jamais assez ?
Puis-je sauter les détails ?
Peut-être parce que je n’arrive pas à satisfaire
Les exigences de base de la vie ?
Est-ce possible?
Ma religion ?
TOUJOURS DEBOUT
Alive au perou
On joue dur
On parle fort
On tient droit dans
Pieds nus
D aube en aube
De ces heures entre les fleurs
Qu on puisse encore me desirer
C est tout de meme inoui
A force d elever ce murs
Que j erige pour me proteger
Non pas des autres mais
De moi-meme en l occurence
Je me demandais si l’éternité
Suffira pour te desintoxiquer
D un type de ma trempe
Pour que l’union triomphe
Le besoin de temps
Pouvons-nous être sans fin
Toi, moi, les nôtres
Je me disais qu’aujourd’hui
Sauras-tu être le jour ideal
Quand nous ferons cet enfant
Quoi que demain apporte
Nous ferons face ensemble
De petit déjeuner en bed-in
Pointer au chantier
Peut-être qu’une petite fille
Qui nous ressemble
Me calmerait un peu
Fais-moi commencer à jouer le jeu
Sinon je construis une cloison
Je m`invente une raison
Dans l’ensemble c’est pareil
Mais sans toi je ne peux pas imaginer
Un avenir qui rime avec radieux
Je sais que tu as dit à quelqu’un
À propos de ce que nous ressentons
Alors aujourd’hui essaie de me dire
Que je suis sur le pont des aveux
Plus qu`assez de adieux
Fait pour être comme ça
Fait pour être ensemble
Et ça n’a pas été facile
De nous retrouver
Ici maintenant
Toujours de l avant
Pour atteindre la prochain palier – refrain alernatif
Ascenseur saoul sans permis
Mets tes skis sur ma pente
Je m’occupe des acrobaties.
QU’EST-CE QUE L’AMOUR
C’est ce que c’est!…
Pas un drame non…
Elle sourit comme le matin
Et sent la pluie couleur aube
Elle lance le ballon sur la route
Pour que les autres enfants puissent jouer
Elle souffre brûlée en silence
Donc personne n’a jamais à payer
C’est une soeur ou un frère
De la miséricorde, elle sait
Qui elle est pourquoi elle est ici
Un grand sourire accueille sa peur
C’est une Debussy de l’esprit
Hurlant en pianissimo
Sa courbe d’apprentissage si sévère
Que la plupart préfèrent rompre les liens
Longtemps avant
Quoi on meurt réellement
Prêcher un destin
Un jour à la fois
Pariant gros ou petit
Sur ses cheveaux
Elle peint des traversées
Alors on remarque son carrefour
Elle est la jungle
Me prêchant sa sagesse
Et m’envoye
L’autre moitié de mon âme
Qui arrive toujours
Unique comme un matin.
LUNDI ORDINAIRE
Le jour s`est pointé dru
J`ai les rainures du hamac
Imprimées sur une joue
Les moustiques se sont gavé
Pendant la nuit etoilée
J`en ai les preuves dans le cou
MARDI JE SUIS AMOUREUX
Je la trouve plus attirante
qu’un aimant de terre profonde
donc je garde mes distances
alors qu’en réalité j’attends
le bon moment pour piquer
Comme une abeille fait du miel
avec ces mots
Qui sont pour toi seule
A l’instant où tu es apparue
Quelque chose en moi a disparu
La peur qui doit être prise à partie
Le passé qui s’accroche toujours
à l’ombre des douleurs, le chagrin
Le j’espère mourir demain
remis à l’endroit comme se dependre
Ton sourire, l’intelligence
dans ton regard
Et le reste que pour moi j’épargne
Si pour toi ça ne résonne pas
Alors ça ne t’est pas destiné
Parce qu’elle sait que je sais
qu’elle sait Et elle s’est juste arrêtée
à la porte du studio nonchalante
et bien sûr mon bas du corps
envoie un message de dopamine
à mon espirit demandant des instructions
Est-ce qu’elle est le nouvel
ensemble de données dont j’ai besoin
pour créer le niveau suivant
De ce travail de ma vie
la religion à laquelle je me suis converti
Et que je souhaite célébrer
quotidiennement avec vous
À ce stade, c’est entièrement
à vous Soyez audacieux, brillez,
imprimez sur moi la forme de votre cœur
Ensuite, nous pouvons appeler cela une journee
Et sauter sur le lit sans vêtements
Scellons l’affaire amore mio!
Suis-je venu du Québec au Pérou
pour parler italien?
VENU LE VENDREDI
Que cet amour est le tresor
Avec la strategie du miel
Des caresses qui piquent
Aux amis qui tiquent
Quand je passe une main
Dans ton cou coucou!
Les tronches s’esquivent
Vers de la méprise sans lactose
Vu notre projet
Viens que je t’osmose
Ils rêvent que je m’en prive
Donne-moi du lest
Je combats bien pire
que la peste
Va a casa
M’occupe du reste.