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Changing Ends (Saison 1, 6 épisodes) : la vie n'est pas un long fleuve tranquille

Publié le 15 juin 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Changing Ends (Saison 1, 6 épisodes) : la vie n'est pas un long fleuve tranquille

Simon Carlyle (Two Doors Down) et Alan Carr (Alan Carr: Chatty Man, The Friday Night Project) nous plongent dans la vie du comédien de stand-up Alan Carr. Dans cette comédie autobiographique et pleine de tendresse, Changing Ends n'oublie jamais d'être attachante et touchante. Ce n'est pas la première comédie autobiographique sur le petit écran mais certaines sont plus réussies que d'autres. Bien que la présence d'Alan Carr ne soit pas nécessaire à l'écran, sa présence reste charmante malgré tout. Cette histoire nous ramène donc dans les années 80 alors qu'Alan Carr n'était encore qu'un adolescent. Oliver Savez incarne le jeune Alan Carr avec réussite même si tout ce qui entoure cette petite comédie reste imparfait. Disons que certaines blagues sortent parfois un peu trop du cadre mais rappellent tout de même qui est derrière cette création. Il y a tout de même quelque chose de terrible dans l'histoire d'Alan Carr alors que l'on voit un ado harcelé à l'école (et qui est par la suite devenu le Chatty Man que tous les britanniques connaissent). Carr narre sa propre histoire face caméra alors que le jeune Oliver Savell incarne sa version jeune intelligemment. Sans trop en faire, Changing Ends sait rester fidèle à son époque et à ses personnages.

L'histoire et la vie du présentateur et comédien de stand-up Alan Carr.

Changing Ends ne cherche pas à trop nous bousculer non plus. Il y a quelque chose là dedans qui reste teinté d'espoir avec un brin d'humour qui évite d'écorcher un peu trop l'adolescence du héros. Quand le jeune Carr demande s'il est normal, son père répond qu'il ne sait pas ce que c'est la normalité. Afin d'apporter un peu de lumière à ce moment presque sombre, la version adulte de Carr débarque et ajoute un peu d'humour dans ce monde de brutes. Tout au long de Changing Ends c'est un peu le ressenti que l'on peut avoir. Visuellement, on a ici les années 80 et la classe moyenne de l'époque qui est soigneusement représentée. J'ai toujours été fasciné par les séries qui font attention aux détails et pour le coup, Alan Carr a réellement fait en sorte que sa comédie s'intègre parfaitement dans les années 80. L'humour est assez intelligent pour séduire un large spectre de spectateur. Changing Ends reste une comédie familiale tout en touchant des sujets plus complexes (mais jamais sans rendre le tout bête).

Cela manque forcément d'un humour plus sarcastique peut-être, plus digne de ce que Alan Carr a déjà pu faire sur le petit écran et sur scène mais c'est assez complémentaire malgré tout. Ce n'est pas le premier du genre à proposer une comédie sur sa propre vie (Chris Rock l'a fait avec brio dans Tout le monde déteste Chris ou Adam F. Goldberg avec The Goldbergs outre Atlantique). Avec six épisodes, Changing Ends permet de passer un bon moment entre nostalgie, tranches de vie et sketchs. Car même si Alan Carr est ici incarné par un jeune acteur, la structure même de cette comédie n'oublie pas de découper le récit en scènes. On rigole de la jeunesse du héros sans pour autant chercher non plus à l'égratigner. Si Changing Ends est un brin trop sage pour Carr, elle n'en reste pas moins une exploration tendre de la jeunesse des années 80 (et de tout ce que certains enfants ont pu subir). Oui, Changing Ends aurait pu être plus piquante sur les différents sujets qu'elle aborde mais je ne pense pas que c'était son but. Au contraire....

Note : 6/10. En bref, une charmante petite comédie sur la jeunesse du comédien Alan Carr.

Prochainement en France


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