Le wokisme n’est pas une religion, c’est une souffrance

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam

C’est en réaction à la lecture du livre de Jean-François Braunstein, La religion Woke, que j’ai décidé d’écrire cet article.

L’auteur ne fait que rejoindre la liste, si longue, de ces auteurs autant incompétents que nocifs : Francis Fukuyama, Samuel Huntington, Renaud Camus, Michel Onfray, Michel Houellebecq…

Les caractéristiques communes de ces penseurs sont :

– L’abord de sujets dont ils ne possèdent aucune connaissance.

– Le fait de se tromper systématiquement.

– Le fait de projeter leurs angoisses, voire leurs méchancetés, sur des populations faibles.

Pourtant, malgré l’évidence de leurs incompétences, malgré les preuves incontestables de leurs erreurs, en dépit de tout bon sens, on continue de croire aveuglement en leurs idées. C’est triste, désolant, et abject.

Le Wokisme, un terme qui permet tous les abus

C’est une mode déplaisante de beaucoup d’intellectuels de l’Occident que d’utiliser le mot Wokisme à des fins de règlement de compte avec une population noire qui a été persécutée durant des siècles.

Tout se passe comme si ces penseurs, blancs en général, sont à l’affût de sujets qui leur permettent de survivre dans un milieu intellectuel qui n’a pour règle que le dénigrement et le chacun pour soi.

Le contre Wokisme, appelons-le ainsi, constitue le nouveau leitmotiv d’une certaine catégorie de philosophes qui s’acharnent contre une population dont ils savent pertinemment qu’elle ne peut se défendre. Le fait même qu’elle ose se défendre sera considéré par notre élite comme du Wokisme.

Le Wokisme, terme à la mode, devient synonyme de je ne sais quelle conspiration contre les blancs chrétiens occidentaux.

Dans son livre, la religion Woke, Jean-François Braunstein en fait une idéologie religieuse. C’est grave, c’est insoutenable.

Les noirs, essentiellement d’Amérique, une perpétuelle souffrance

Faut-il rappeler que les noirs au long des siècles ont subis les pires des maltraitances. On parle avec aisance de l’esclavagisme, mais on ignore ce qu’il représentait réellement.

Des milliers, voire des centaines de milliers de personnes noires déportées de leurs lieux de naissance comme du bétail. Beaucoup mouraient dans les bateaux où ils étaient mal nourris et battus.

Par la suite on les fit travailler dans des conditions inhumaines, dans des champs, des terrains agricoles, les voies ferrées…

Être fouettés était leur quotidien. Leurs femmes, leurs enfants étaient violentés et violés. On les empêchait d’entrer dans les endroits des blancs, d’emprunter les mêmes moyens de transport que les blancs. Quant à avoir des droits civiques, cela tenait de l’utopie. Et lorsque, enfin, on se rendit compte de leur calvaire, on leur accorda quelques broutilles.

Et c’est là qu’entre en jeu le Ku Klux Klan qui, rappelons-le, étaient des hommes blancs revêtus de cagoules blanches qui s’acharnaient contre les noirs. Ils les violaient, les torturaient pour ensuite les pendre.

Voilà la réalité qu’oublie notre brave écrivain, Jean-François Braunstein.

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LA TRANSFIGURATION DE L’HUMAIN EN EUROPE. NAISSANCE DE LA MONADEEn ce moment, essentiellement en Europe, la perte des valeurs est un phénomène social et humain achevé. Ce à quoi nous assistons n’en est que la conséquence. C’est-à-dire l’émergence d’un humain nouveau qui ne possède plus dans son essence même les notions des valeurs anciennes.C’est l’avènement de l’humain monade qui n’a besoin de rien d’autre que de lui-même. S’il est cynique, ce mot ne possède aucune signification négative pour lui. Au contraire il est porteur de grandes vertusAprès mes essais sur la cancel culture, la fabrique du choc des civilisations, la fin de l’histoire, je vous invite à réfléchir sur la profonde transformation de l’humain en Occident. Je crains bien que les conséquences ne soient des plus fâcheuses.

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SUITE DE L’ARTICLE

Le Wokisme est une légitimité, non une religion

Le Wokisme dans son essence signifie être vigilant. Quoi de plus normal dans notre époque que d’être vigilants aux dérives des systèmes. Cette vigilance nécessaire devient pour certains philosophes une aberration comportementale. Je me demande de quel côté se trouve réellement l’anomalie.

Avec ce passé si plein de détresses, il apparaît normal que les noirs se montrent vigilants. Les blessures sont à peine cicatrisées, elles peuvent se réouvrir.

Nous agissons pareillement en demeurant vigilants, Woke, contre le retour de l’antisémitisme.

Voici donc que le Wokisme, une attitude souhaitée, par le truchement d’esprits boiteux se métamorphose en je ne sais quelle conspiration antiblancs.

En écrivant son livre, Jean-François Braunstein, exerce lui-même du Wokisme. Mais, le Wokisme le plus rétrograde puisqu’il cache une terrible intention.

L’assassinat de Georges Floyd, un acte odieux.

Je suis surpris par l’insensibilité à la longue agonie d’un homme qu’on assassinait froidement. L’image en elle-même est parlante, l’homme blanc arrogant et dominant met à mort, sur le sol, le noir qui supplie. Et ceci dans l’indifférence générale. Les images sont insoutenables. Comment peut-on être aussi cruel ?

La mort de Georges Floyd, une malsaine récupération

Mais, plus grave est le fait que beaucoup de personnalités se voient dans l’obligation de se mettre à genoux pour dénoncer la mort d’un homme dont le tort fut d’avoir la couleur noire. Toutes ces personnes ont été prises, subitement, d’un élan d’humanité. Une humanité sur commande. On s’indigne, on s’agenouille, ensuite on oublie le tout pour passer à un autre malheur. Il y a quelque chose qui ressemble aux charognards.

Tandis que ces penseurs odieux s’agenouillent, d’autres issus de la suprématie raciale, chantent en chœur : vous voyez, nous avions raison, les noirs, les gauchistes veulent notre soumission.

Tout cela est si triste, et démontre une tendance à la surenchère et à l’hystérie collective.

On aurait pu penser que des hommes politiques, des philosophes, des intellectuels, des journalistes proposeraient, à l’inverse, l’apaisement et les réconciliations. C’est bien le contraire qui a lieu. Quant à l’humilité de demander pardon pour tous les malheurs faits aux noirs, mieux vaut ne pas y penser.

Lorsque les chants de la souffrance deviennent une religion

Je ne sais s’il existe des peuples qui ont souffert autant que les noirs par l’esclavagisme. Chanter sa souffrance ne constitue que les lamentations pacifiques d’une communauté méritante dont les plaies ne sont pas encore cicatrisées.

Que l’on se rassemble dans des églises, que l’on préconise la vigilance, quoi de plus normal pour ne pas souffrir de nouveau.

Pourtant, dans cette souffrance, dans ce chant douloureux, Jean-François Braunstein y voit je ne sais quelle tentative contre l’homme blanc chrétien. Soufrez, pleurez votre désespoir, vous serez toujours coupables. Je ne conçois qu’on puisse être aussi inhumain.

Le contre Wokisme, une idéologie autant malsaine qu’inutile.

Le livre de Jean-François Braunstein commence par deux paragraphes qui plairont à ceux qui, en compensation à leurs faiblesses, trouveront de quoi alimenter leurs hystéries.

Citation 1

« L’évidence, le sens commun, la vérité devaient être défendus. Les truismes sont vrais. Il fallait s’appuyer dessus. Le monde matériel existe, ses lois ne changent pas. Les pierres sont dures, l’eau humide, et les objets qu’on laisse tomber se dirigent vers le centre de la Terre. »

George Orwell, 1984

Citation 2

« Les hommes sont enceints,» « les femmes ont des pénis », « les trans femmes sont des femmes », « tous les Blancs sont racistes », « tous les Noirs sont des victimes », « si vous affirmez que vous n’êtes pas raciste, c’est que vous l’êtes », « la biologie est viriliste », « les mathématiques sont racistes », « Churchill est raciste », « Schœlcher est esclavagiste », etc.

Ces affirmations aussi graves soient-elles, malheureusement, n’ont rien à voir avec le Wokisme qui, comme le rappelle l’auteur lui-même, est un appel à la vigilance.

Avec ces deux citations, notre brave penseur, non seulement mélange tout, mais il fait de dangereux amalgames.

Ces citation, 1 et 2, ne sont ni le fait des noirs ni le fait du Wokisme, elles émanent d’intellectuels dont le but essentiel est la destruction de l’ordre moral et social préexistant. Cette destruction, je la décris dans mon livre, transfiguration de l’humain en occident. la naissance de la monade.

Je vous invite à acquérir cet ouvrage dans sa forme papier ou numérique. Il fait partie d’un ensemble de livres ayant pour titre, la liberté de penser autrement.

1 Cancel et contre cancel culture, une méchanceté bienheureuse.

2 la fabrique du choc des civilisations

3 la fin de l’histoire n’aura pas lieu

4 la France et le déclin

5 Michel Onfray, la maladie de Cassandre

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Mes livres est disponible sur Amazon en tant qu’auteur indépendant.

Par ailleurs, je vous invite à vous rendre à mon, blog https://ecritau.wordpress.com/. Parcourez ensuite les rubriques pour télécharger un ou plusieurs de mes dossiers spéciaux.

En conclusion, ceux-là mêmes qui sont contre la vigilance des noirs, contre leurs souffrances, font eux-mêmes du Wokisme issu d’autres époques.

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