Thierry Péala & Edouard Ferlet ont quartier libre au Café Laurent

Publié le 13 juin 2023 par Assurbanipal

Edouard Ferlet par Juan Carlos HERNANDEZ

" The sweetest things, the sweetest sounds ". Le plus doux est à venir dit la chanson. Thierry Péala chante en claquant des doigts. Edouard Ferlet joue en douceur. C'est l'ambiance. Sans contrebasse ni batterie, ça pulse. Thierry joue un accompagnement aux balais avec sa voix. Le pianiste s'élance. Ca roule joyeusement. Du scat en harmonie avec le piano. Ca marche. Je bats la mesure des pieds. Bonne vague. Une chanson de Cendrillon, le film de Walt Disney.

" Everybody's song but my own " ( Kenny Wheeler). Thierry Péala a enregistré son premier album " Inner traces " (2000) avec Kenny Wheeler. Chef d'oeuvre d'emblée. Une ballade qui nous hante. Chantée et jouée énergiquement. Musique thaumaturge. Belle envolée du pianiste en solo. Délicat dialogue entre le piano et la voix qui chantonne.

" I remember April ". Un standard du Jazz. Joué et chanté avec la légèreté et le rythme qui conviennent à cette chanson d'amour. Ma jambe gauche bouge toute seule emportée par le dialogue piano scat.

" My kingdom " ( Mon royaume). Une composition d'Edouard Ferlet à laquelle Gil Gladstone, poétesse qui a travaillé avec Thierry Péala, a mis des paroles. Une ballade mystérieuse, vaporeuse. Ce royaume est-il de ce monde ? Un air paisible.

" Par tous les temps " (Edouard Ferlet). Une variation sur les mesures en 3, 5, 7 temps. La musique progresse inexorablement en variant. Thierry accompagne le piano en scatant, chantonnant, instrumental et vocal. Ca monte, descend.

" Monk's dream " ( T.S Monk). Paroles de Jon Hendricks évidemment. Ca swingue be bop, heurté, haché. Bref, du Monk.

Une chanson pour la maman de Thierry présente ce soir. Son grand frère est là aussi. Une ballade. " People who need people ". Une chanson sur la solidarité humaine. Pleine de bons sentiments mais jouée et chantée avec fougue.

Un thème de Ralph Towner. Paroles de Norma Winstone qui a, elle aussi, travaillé avec Thierry Péala sur son premier album " Inner traces" (2000). " The glide ". Morceau lumineux, vif, qui glisse comme l'indique son titre. Ca swingue bien en duo puis en piano solo. Thierry danse sur la scène, emporté par la joie de la musique.

Un morceau percutant. Scat. " Keskidi ? " chante Thierry. Puis il chante. Un standard du Jazz je pense. Ca swingue terrible. " Invitation ". Un standard en effet.

" But not for me ". Un standard du Jazz. Chanté et joué avec la passion qu'il faut.

Un thème de Miles Davis dont je n'ai pas entendu le titre et que je n'ai pas reconnu. Ca balance bien. Jeu de balais à la voix. " Boplicity " composé par Gil Evans pour le premier album mythique de Miles Davis " Birth of the Cool ".

En hommage à Astrud Gilberto (1940-2023), récemment décédée, " The girl from Ipanema ".

Cela fait des années que je savoure les créations de Thierry Péala et Edouard Ferlet et en écris du bien sur ce blog. C'était la première fois que je les écoutais ensemble. J'ai été déçu en bien comme disent les Suisses. Madame E, elle, découvrait ces artistes ce soir. Elle aussi a apprécié.

La photographie d' Edouard Ferlet est l'oeuvre de l'Imputrescible Juan Carlos HERNANDEZ. Toute reproduction de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.